Collectifs Unitaires Antilibéraux : A.G du 13 septembre : savoir qui nous sommes et où l’on va ... (Armand Bacca, Haute Garonne)

samedi 8 septembre 2007.
 

*Combien de temps encore va-t-on pratiquer la politique de l’autruche et refuser de se livrer à un véritable état des lieux pour savoir ce que nous sommes exactement aujourd’hui ?

Sommes-nous toujours des Collectifs Unitaires Antilibéraux ou sommes-nous autre chose ?

Ce n’est pas une petite question. C’est même la question qui détermine tout le reste.

Parce que, si nous sommes toujours des CUA (c’est ainsi que les qualifie le Secrétariat national actuel) il est urgent de revenir à ce que nous devrions être véritablement, à savoir des collectifs REPRESENTATIFS DE TOUTES LES SENSIBILITES OU COURANTS ISSUS DU NON AU REFERENDUM, qui militent pour le rassemblement de toutes les forces antilibérales SANS EXCLUSIVE, pour construire une véritable alternative écologique, féministe, démocratique, citoyenne, et de transformation sociale.

Voilà l’objectif et la raison d’être des collectifs unitaires antilibéraux.

Si tel n’est pas le cas, alors que faisons-nous pour qu’il en soit ainsi ?

Or, qu’en est-il exactement aujourd’hui, qui peut le dire ?

Que reste-t-il de ces principes fondateurs ?

Quelle démarche unitaire partant d’en bas, voulons-nous initier ?

Quelles perspectives, quel projet avons-nous, pour quel rassemblement ?

Bien malin qui pourrait, aujourd’hui, répondre à ces questions-là qui sont pourtant de la première importance. Et pourquoi sommes-nous dans l’impossibilité d’y répondre ? Tout simplement et parce qu’à l’évidence, tout le monde n’est pas branché sur la même longueur d’ondes. Tout le monde n’a pas la même vision des choses quant aux objectifs et aux moyens de les atteindre.

Il n’est qu’à voir les réactions négatives et même franchement sectaires qu’ont provoqué les quelques tentatives d’amener le débat sur la question de l’unité ! D’ailleurs, c’est devenu une habitude, il est presque toujours question de collectif tout court et presque plus de collectifs unitaires ! C’est en soi révélateur. Sans parler des réactions au seul mot d’unité qu’on a pu voir ici même !

Donc nécessité absolue de clarifier cette question, car si nous ne sommes plus des collectifs unitaires, c’est que nous sommes devenus autre chose.

Et là, il n’est pas sûr que cette autre chose convienne à tous. Du moins faudrait-il en débattre.

*Et où peut-on mieux débattre de questions qui concernent tout le monde, ailleurs qu’à une Assemblée Générale ?

*Ensuite, si nous sommes vraiment attachés aux valeurs originelles des Collectifs Unitaires Antilibéraux, nous devrions avoir le souci premier de leur développement, et de leur efficacité à construire le rassemblement le plus large, dont chacun devrait savoir, aujourd’hui, qu’il s’agit là d’un passage obligé. Le contester encore, est une douce illusion.

Et là, il y a du boulot !

Repartir de ce que nous avons su initier et développer à partir du 10 septembre, en tenant compte de ce qui n’a pas marché depuis le 10 décembre, c’est, me semble-t-il, la première des choses à débattre et à faire.

Que faisons-nous d’ "Ambition et Stratégie", de "Ce que nous voulons" ?

On continue à s’y référer avec le désir d’améliorer, de poursuivre la démarche pour aller jusqu’à l’élaboration d’un projet d’alternative crédible ou faut-il passer à autre chose ?

Est-ce que notre domaine d’intervention se limite aux seuls alternatifs et altermondialistes ou devons-nous avoir une visée plus large, autrement dite, plus unitaire ?

Voilà des questions qui méritent débat !

D’autant plus que se profilent les Assises du mouvement et les Etats Généraux de la gauche antilibérale, autrement plus importants et décisifs pour l’avenir, que ne peuvent l’être les prochaines échéances électorales, même si nous ne devons pas nous en désintéresser totalement.

D’autres questions devraient aussi être mises en débat, notamment dans les collectifs.

Par exemple quelle appréciation portons-nous sur l’initiative "Maintenant, à gauche !", qui pourtant nous concerne au premier chef. Comment nous situons-nous dans cette initiative ? Car, jusqu’à présent, c’est la seule démarche qui ait été entreprise pour recoller les morceaux et aller de l’avant, de façon constructive. Et puis, quel bilan politique retirons-nous des expériences électorales ; échec, réussite, ni l’un ni l’autre ?

Comment allons-nous nous retrouver, ensemble, avec toutes celles et tous ceux qui ne se sont pas engagés sur le terrain électoral ?

Faut-il donner une suite, exprimer la volonté d’exister, même à 1,3%, ou faut-il fermer la parenthèse pour permettre de se retrouver plus facilement, tous ensemble ?

Quelles initiatives devons-nous envisager, à partir des collectifs, pour permettre les convergences nécessaires au rassemblement le plus large ?

C’est à partir des collectifs locaux que l’intervention citoyenne pourra le mieux s’exercer et jouer son rôle décisif.

Que doit-on faire pour la favoriser ?

Voilà des questions et des sujets susceptibles d’alimenter le débat que nous devrions avoir, maintenant. Un vieux militant de la CGT avait pour habitude de dire que "les hommes marchent avec leur tête !".

Il avait bien raison !

Marchons nous aussi avec la nôtre. Soyons clairs, et tout ira mieux !

Mais pour cela il faut en débattre sereinement et sans tabou.

Armand BACCA. *


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