Un des sept CRS jugés à Paris pour viol de prostituées a raconté avoir agi avec la tolérance de sa hiérarchie

lundi 10 septembre 2007.
 

"On y allait dans la joie et la bonne humeur entre guillemets, on jouait sur notre qualité de policiers, on négociait les prix en disant : ’C’est combien pour la police, tu viens d’où, tu as quel âge’", a témoigné anonymement, au micro d’Europe 1 vendredi, l’ex-policier.

Le procès s’est ouvert vendredi devant les Assises de Paris.

"Peut-être qu’(elles) ne pensaient pas qu’on rigolait. Mais nous, on partait dans cet esprit-là", a-t-il encore déclaré. "La plupart du temps, on était sous l’effet de l’alcool, sous l’effet de groupe. C’était connu et toléré de la hiérarchie", a-t-il affirmé. Ces actes ont été qualifiés de "viols aggravés" par l’accusation.

"Je suis terrifié de passer devant la cour d’assises parce que je ne me considère pas comme un violeur, je me considère comme quelqu’un qui a commis beaucoup d’erreurs (...) J’ai honte d’être considéré comme un violeur, j’ai honte de ce que j’ai fait", a encore ajouté l’homme qui rêvait d’être policier, dit-il.

Les sept CRS, qui étaient basés dans le Val d’Oise, appartenaient tous à la même compagnie (CRS 7 de Deuil-la-Barre) au moment des faits, en 2002 et 2003. Trois sont accusés de "viols aggravés en réunion par une personne abusant de l’autorité conférée par ses fonctions". Ils ont été révoqués de la police nationale en 2004.

Les quatre autres ont été renvoyés devant les assises pour complicité, l’un d’entre eux étant poursuivi également pour non assistance à personne en danger. Ils ont fait l’objet de mesures d’exclusion temporaire.


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