La banlieue en chanson : Chiens de guerre (Bernard Lavilliers)

dimanche 31 août 2008.
 

1) Chiens de guerre (Bernard Lavilliers)

loin - très loin d’ici - il existe une zone

où on garde en secret l’après-midi des faunes

là où les souvenirs à jamais emmurés

ont des histoires d’amours toujours inachevées

et jamais abouties comme sont les conquêtes

les chevaux ruisselants juste avant la défaite

quand le seigneur de guerre reconnaissant les siens

sous les masques de fer se penche et ne dit rien

********

Et chaque nuit - les villes brûlent - les villes brûlent

********

Ma compagne de feu as-tu connu ces hommes ?

Ces hommes du refus - au loin du compromis

que l’argent corrompu n’a jamais assagis

ceux qui tiennent leur clan en dehors de la norme

chiens de guerre qui fermez les portes des cellules

il reste pour les loups ce battement de cœur

ce tempo de survie venu des profondeurs

cette rage de vivre rivée sous la férule

********

Et chaque nuit - les villes brûlent - les villes brûlent

********

Ne prenez pas les aigles pour de blancs albatros

au cas où le destin confierait au hasard

la fin du millénaire et des ordres batards

chiens de garde - en passant - surveillez bien votre os.

Très loin - très loin d’ici - il existe une zone

aux frontières du réel - près des grands trous d’ozone

là où le ciel est rouge et la nuit infinie

il existe une zone très loin - très loin d’ici.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message