Emilie du Châtelet, philosophe des Lumières, femme savante et émancipée

mardi 12 septembre 2023.
 

- 1) Qui était Émilie du Châtelet ?
- 2) Discours sur le bonheur (Emilie du Châtelet)
- 3) Émilie du Châtelet (1706 - 1749) 1ère « femme savante »
- 4) Ouvrages d’Emilie du Châtelet

1) Qui était Émilie du Châtelet ?

Source : http://www.matierevolution.org/spip...

Bien difficile vers 1750 d’admettre qu’une femme soit l’une des plus grandes physiciennes du monde !!! Même si elle est de haute noblesse, même si sa famille l’a laissé vivre à sa guise et consacrer sa vie aux sciences et l’a laissé penser librement…

Bien difficile d’admettre qu’on vous a aussi longtemps caché une philosophe des Lumières du niveau de Diderot et de Voltaire et à leur époque…

Elle rédigea la seule traduction (du latin en français) des Principes mathématiques de la philosophie naturelle de Newton.

La seule traduction et édition en français à l’époque… et la seule jusqu’à nos jours !!!

En avant-propos à l’édition de 1738, on pouvait lire :

« Une seule partie de la physique occupe la vie de plusieurs hommes, et les laisse souvent mourir dans l’incertitude… On tâchera de mettre ces Eléments à la portée de ceux qui ne connaissent de Newton et de la philosophie que le nom seul. La science de la nature est un bien qui appartient à tous les hommes : tous voudraient avoir connaissance de leur bien, peu ont le temps ou la patience de le calculer ; Newton a compté pour eux. Il faudra ici se contenter quelquefois de la somme de ses calculs : tous les jours un homme public, un ministre, se forme une idée juste du résultat des opérations que lui-même n’a pu faire ; d’autres yeux ont vu pour lui, d’autres mains ont travaillé, et le mettent en état, par un compte fidèle, de porter son jugement. Tout homme d’esprit sera à peu près dans le cas de ce ministre. »

D’Alembert, dans l’Encyclopédie, écrit : « Quelques auteurs ont tenté de rendre la philosophie newtonienne plus facile à entendre... Le commentaire que Madame la marquise du Châtelet nous a laissé sur les principes de Newton, suit une traduction de ce même ouvrage. ».

Car elle ne se contentait pas de traduire.

Madame du Châtelet a corrigé certains calculs et certaines pensées de son maître Newton :

« La marquise du Châtelet fait preuve d’indépendance croissante par rapport au système newtonien, notamment dans son traitement de la précession des équinoxes. Elle ne veut pas se laisser prendre par la virtuosité arithmétique de Newton et dénonce ses excès. Elle fait des hypothèses que les travaux de Laplace confirmeront (comme l’inclinaison de la Terre qui présente une variation qui avait échappé à Newton). »

Madame du Châtelet (Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil), avait remis, à juste titre, en cause l’énergie cinétique en mv et défendait celle en mv² (elle était, sur ce point, en désaccord avec Newton). Elle a commenté les travaux de Willem ’s Gravesande sur la pénétration de blocs d’argile par des billes de cuivre de divers poids et en a donné une interprétation exacte : l’énergie cinétique est en mv² et pas mv.

Emilie du Châtelet a critiqué la Dissertation sur l’estimation et la mesure des forces motrices des corps de Mairan, dans le chapitre XXI des Institutions physiques. Mairan y expose le principe communément admis par un grand nombre de scientifiques selon lequel la force d’un corps correspond au produit de la masse par la vitesse (mv). Émilie du Châtelet soutient la position de Bernoulli et Leibniz selon lesquels la force du corps correspond au produit de sa masse par le carré de sa vitesse (mv²). L’avenir donnera tort à Mairan.

De ses divers amants, c’est Voltaire qui eut le plus d’influence sur elle, l’encourageant à approfondir ses connaissances en physique et en mathématiques, matières pour lesquelles il lui reconnaissait des aptitudes particulières, la considérant supérieure à lui-même en ce domaine de la « Philosophie Naturelle », car c’est ainsi qu’on appelait à l’époque les sciences physiques. Dans un domaine qui fut longtemps presque exclusivement masculin, Émilie du Châtelet est considérée comme l’une des premières femmes scientifiques d’influence dont on ait conservé les écrits. Émilie étudie Leibniz, se concerte avec Clairaut, Maupertuis, König, Bernoulli, Euler, Réaumur, autant de personnages auxquels on doit l’avènement des « sciences exactes », substantif qui n’existait pas encore à cette époque. Quand elle entreprend la traduction des Principia Mathematica de Newton, elle va jusqu’à consulter Buffon.

À l’issue de cette période de formation, Émilie Du Châtelet concourt en 1737 au prix de l’Académie des sciences Sur la nature du feu, dont la question dérive des travaux de Newton. Les femmes n’ont pas alors accès à l’Académie, sauf dans le public. Pour participer aux réunions informelles au café Gradot, non loin de l’Académie, Émilie doit s’habiller en homme. Mais les manuscrits des concours sont anonymes, ce qui lui laisse ses chances. Voltaire et elle présentent chacun un mémoire réalisé séparément. Le prix revint à Euler (évidemment) mais, sur la recommandation de Réaumur, son mémoire fut imprimé par l’Académie des sciences ; c’est le premier ouvrage d’une femme à l’être.

Esprit très critique, elle demande des leçons à l’Allemand Samuel Koenig qui l’initie à Leibniz dont les théories (la monadologie) la convainquent sur bien des points, par opposition à celles de Newton, beaucoup plus mathématiques. Elle écrit alors ses Institutions de physique (1740), traité dédié à son fils, dont le premier chapitre reste jusqu’à aujourd’hui une des plus nettes expositions de la doctrine de Leibniz en français. Le livre est si réussi que Koenig tente de s’en faire passer pour l’auteur. Mme Du Châtelet à Maupertuis, 22 octobre 1740 : « On me mande de Berlin qu’il y passe pour constant que Koenig me l’a dicté, je n’exige sur ce bruit aussi injurieux d’autre preuve de votre amitié que de dire la vérité car vous savez que mon amour-propre est aisé à contenter et que je ne rougis pas d’avouer la part qu’il y a eu, la seule chose dont j’ai à rougir, c’est d’avoir la plus petite obligation à un si malhonnête homme ».

Il s’ensuivit une brouille définitive entre les deux. Le livre de Mme Du Châtelet fait l’objet de deux comptes rendus élogieux dans Le journal des savants. Il lui vaut aussi une controverse ouverte avec le secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, Dortous de Mairan, sur la théorie des forces. Au chapitre XXI de ses Institutions, elle développe en effet une vive critique, déjà abordée dans sa dissertation sur le feu, d’un mémoire de Mairan de 1728, Sur l’estimation et la mesure des forces motrices des corps. Furieux, Dortous fait republier son mémoire en 1741. Il est soutenu par l’abbé Deidier qui publie, toujours en 1741, une Nouvelle réfutation de l’hypothèse des forces vives. La réponse de Mme Du Châtelet est publiée dans le Journal de Trévoux. Le débat attire l’attention des étrangers. En 1742, les Institutions de physique font l’objet d’une deuxième édition et d’une traduction en allemand et en italien où sont intégrés ces éléments. Du Châtelet est appuyée par Koenig et par Maupertuis qui déclare : « Elle a raison pour le fond et pour la forme ». C’est la première controverse scientifique sérieuse entre un homme et une femme. En 1744, dans la troisième édition des Institutions, elle fait supprimer une partie de sa réponse et écrit : « je ne suis pas secrétaire de l’Académie mais j’ai raison, et cela vaut tous les titres ». Résultat : en 1746, elle est élue à l’université de Bologne, la seule d’Europe ouverte aux femmes, et la Décade d’Augsbourg de la même année, genre de Gotha intellectuel, la classe parmi les dix savants les plus célèbres de l’époque.

Elle a défendu Newton contre Descartes et les cartésiens français, dominants à l’époque, qui refusaient ses thèses. Elle a très intelligemment utilisé les méthodes mathématiques de Leibniz pour présenter les travaux de Newton.

Quelques réflexions d’Emilie du Châtelet dans « Institutions de Physique » : « Il n’y a point de corps parfaitement durs dans la nature parce que des corps durs passeraient tout d’un coup du repos au mouvement… Le temps n’est rien en dehors des choses… Quand on fait une hypothèse, il faut donner les raisons de la préférer… Il est nécessaire que ce qu’on suppose soit possible…Les bonnes hypothèses sont le moyen, sans se livrer aux fictions, de ne pas ôter aux sciences l’art très nécessaire d’inventer et c’est la seule qu’on puisse employer dans les recherches difficiles qui demandent les travaux de plusieurs siècles et de plusieurs hommes avant d’atteindre une certaine perfection… Une expérience ne suffit pas pour retenir une hypothèse mais une seule suffit pour la rejeter… L’inexistence du mouvement mécanique perpétuel provient de la résistance des milieux dans lesquels ils se meuvent et du frottement de leurs parties… Les mathématiques ne peuvent fait jamais être la source première de la connaissance… Ce n’est pas le produit de la masse par la vitesse mais par le carré de la vitesse qui se trouve quand on poursuit la force par ses effets.C’est là que réside la quantité des forces vives qui sont la source du mouvement dans l’univers. »

Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil naît aristocrate, le 17 décembre 1706, à l’aube d’un siècle des Lumières dont elle sera l’une des figures de proue. Douée pour tout, fille d’un homme à l’esprit ouvert qui lui offre une éducation exceptionnelle pour une femme de cette époque, elle danse, joue du clavecin, apprend le latin, le grec et l’allemand, s’intéresse aux beaux habits, à l’opéra et à la philosophie naturelle, c’est-à-dire aux sciences.

Elle épouse le marquis Florent Claude du Châtelet, semble-t-il ébloui par son intelligence, et tous deux s’engagent dans une relation souple qui laissera la marquise du Châtelet libre de fréquenter les grands hommes de son époque, comme Bernoulli, Euler, Buffon et Réaumur. Certains deviendront ses amants, notamment Maupertuis et Voltaire, qu’elle accueille quand il est en disgrâce.

Elle se passionne pour la physique et analyse les travaux théoriques de Leibniz sur l’énergie cinétique, qu’elle illustre à l’aide d’expériences. Émilie du Châtelet rédige un traité de physique, publié par l’Académie des sciences, une première pour une femme. Elle s’intéresse aux travaux de Newton et entame une traduction de ses Principia mathématica, devenus Principes mathématiques de la philosophie naturelle. Paru en 1756, cet ouvrage sera la seule traduction en français… et c’est encore vrai en 2011.

Émilie du Châtelet se considérait elle-même comme un témoin de l’état de la physique mathématique de son temps. Le témoignage qu’elle nous a laissé, sous la forme de six textes scientifiques, dont deux posthumes, est fiable pour au moins deux raisons : la compétence de son texte et l’éminence de ses sources.

Ses premiers tuteurs furent le mathématicien et naturaliste français Pierre Louis Moreau de Maupertuis, puis Samuel Koenig, un philosophe leibnizien. Plus tard, elle eut des contacts suivis avec le mathématicien Alexis Claude Clairaut, et elle maintint une correspondance nourrie avec Jean et Daniel Bernoulli, Léonard Euler, Charles-Marie de La Condamine, Jean-Louis Calandrini, Jean Le Rond d’Alembert, le père Jacquier, Tobias Mayer.

En 1733, sa maturité scientifique impressionne Voltaire. Celui-ci, revenu de Londres où il a assisté aux obsèques de Newton en 1727, est fasciné par l’emprise de sir Isaac sur le public britannique. Il étudie alors la « philosophie naturelle » de Newton et exprime son engouement dans les Lettres philosophiques. À l’arrivée de celles-ci en France, Voltaire est l’objet de vives critiques, et il se réfugie en 1734 au château de l’époux d’Émilie, à Cirey (actuellement en Haute-Marne).

Dès juin 1735, Émilie l’y rejoint. Ensemble ils montent un cabinet de physique, où ils font des expériences qui les conduisent à soumettre indépendamment un essai au concours de l’Académie des sciences sur la nature et la propagation du feu. Le prix est décerné à Euler, et les essais soumis sont publiés dans les Mémoires de l’Académie. Cependant la question était prématurée et une solution satisfaisante n’a commencé à émerger qu’après les travaux de Lavoisier (1777), de Laplace (1783), de Fourier (1822) et de Sadi Carnot (1824).

Tous deux sont inspirés par l’Opticks de Newton : Émilie rassemble alors le matériel de son Essai sur l’optique (publié en 1947) et Voltaire celui de plusieurs chapitres de ses Éléments de la philosophie de Newton (1738).

Dans ses Institutions de physique (1740) et ses Principes mathématiques de la philosophie naturelle (1759), Madame du Châtelet est non seulement « témoin », mais aussi « ambassadrice ». Son propos didactique, manifeste, n’élude pas pour autant les difficultés auxquelles font face les savants. Elle participe à l’essor de la physique mathématique, qu’elle transmet en évitant de tomber dans une virtuosité technique qui éblouirait sans convaincre le public cultivé, mais non spécialisé, du XVIIIe siècle.

À 43 ans, Émilie du Châtelet meurt quatre jours après l’accouchement difficile d’une fille qui ne survivra pas.

Robert Paris

2) Discours sur le bonheur (Emilie du Châtelet)

II faut commencer par se bien dire à soi-même et par se bien convaincre que nous n’avons rien à faire dans ce monde qu’à nous y procurer des sensations et des sentiments agréables. Les moralistes qui disent aux hommes : réprimez vos passions, et maîtrisez vos désirs, si vous voulez être heureux, ne connaissent pas le chemin du bonheur. On n’est heureux que par des goûts et des passions satisfaites ; je dis des goûts, parce qu’on n’est pas toujours assez heureux pour avoir des passions, et qu’au défaut des passions, il faut bien se contenter des goûts. Ce serait donc des passions qu’il faudrait demander à Dieu, si on osait lui demander quelque chose [...].

Mais, me dira-t-on, les passions ne font-elles pas plus de malheureux que d’heureux ? Je n’ai pas la balance nécessaire pour peser en général le bien et le mal qu’elles ont faits aux hommes ; mais il faut remarquer que les malheureux sont connus parce qu’ils ont besoin des autres, qu’ils aiment à raconter leurs malheurs, qu’ils y cherchent des remèdes et du soulagement. Les gens heureux ne cherchent rien, et ne vont point avertir les autres de leur bonheur ; les malheureux sont intéressants, les gens heureux sont inconnus. [...]

On connaît donc bien plus l’amour par les malheurs qu’il cause, que par le bonheur souvent obscur qu’il répand sur la vie des hommes. Mais supposons, pour un moment, que les passions fassent plus de malheureux que d’heureux, je dis qu’elles seraient encore à désirer, parce que c’est la condition sans laquelle on ne peut avoir de grands plaisirs ; or, ce n’est la peine de vivre que pour avoir des sensations et des sentiments agréables ; et plus les sentiments agréables sont vifs, plus on est heureux. Il est donc à désirer d’être susceptible de passions, et je le répète encore : n’en a pas qui veut.

3) Émilie du Châtelet (1706 - 1749) 1ère « femme savante »

Source : http://www.herodote.net/emilie_du_C...

Émilie de Breteuil, plus tard marquise du Châtelet, naît à Paris le 17 décembre 1706. Figure singulière du « Siècle des Lumières », première femme au monde à se vouer aux sciences, elle n’est pourtant demeurée dans les livres d’Histoire que comme l’égérie de Voltaire. Une femme extrême en tout

Fille du baron de Breteuil, Émilie appartient à la riche noblesse de robe. Son père lui donne, fait rare, la même éducation qu’à ses garçons et Émilie saisit cette chance pour s’instruire avec avidité sur tous les sujets. Surdouée, elle s’initie à de nombreuses langues et à toutes les disciplines scientifiques. Elle manifeste aussi de grands talents en équitation comme au clavecin ou au théâtre.

Elle épouse le 20 juin 1725, à 18 ans, le marquis du Châtelet, un militaire de la noblesse d’épée, dontelle aura rapidement trois enfants avant de convenir avec lui de mener des vies séparées.

Émilie aspire à tous les plaisirs, des jeux d’argent à l’amour en passant par la comédie. Elle prend des amants comme le mathématicien Maupertuis. Elle s’initie par ailleurs aux travaux du savant anglais Isaac Newton, mort en 1727, et entame la traduction de ses oeuvres.

En 1733, elle a le bonheur de découvrir en Voltaire, son nouvel amant, un homme tout autant qu’elle passionné par Newton dont il a découvert l’oeuvre lors de son séjour forcé en Angleterre.

Mais Voltaire a maille à partir avec la police du roi Louis XV suite à la publication de ses Lettres philosophiques.Il quitte Paris et s’établit dans un château délabré que possède le mari d’Émilie à Cirey-sur-Blaise, dans le duché de Lorraine (aujourd’hui en Haute-Marne, au sud de Saint-Dizier).

Sa maîtresse l’y rejoint à l’été 1735 et, ensemble, ils vont y passer près d’une dizaine d’années consacrées à l’amour, au théâtre et à l’étude (philosophie, sciences...).

La science avant tout

Émilie se jette à corps perdu dans la science. Elle intervient avec brio dans un duel entre les tenants de Newton et ceux de Leibniz. Ce contemporain de Newton, né à Leipzig (Saxe), a conçu comme son homologue anglais une oeuvre immense.

Il a notamment formulé l’hypothèse que l’énergie d’un objet, longtemps nommée« force vive » avant de s’appeler « énergie cinétique », était proportionnelle à sa masse... et au carré de sa vitesse.

Émilie en fait la démonstration expérimentale dans son château de Cirey en faisant tomber une bille de plomb dans de l’argile molle à partir de hauteurs variables.

En 1748, la marquise rencontre le jeune et beau chevalier de Saint-Lambert, poète à ses heures, de dix ans son cadet. Cela se passe à Lunéville, à la cour du duc de Lorraine. Elle en tombe amoureuse... et enceinte.

Nourrie d’un terrible pressentiment, elle se hâte de terminer son oeuvre clé, la traduction et le commentaire du latin en français du premier livre des Principes mathématiques de la philosophie naturelle d’Isaac Newton, communément appelés les Principia. Elle accouche d’une fillette le 5 septembre 1749, dans des conditions difficiles.

Elle n’a que le temps de boucler son manuscrit et de le faire envoyer à la bibliothèque du roi avant de rendre l’âme quatre jours plus tard. « Le caractère de Madame du Châtelet était d’être extrême en tout », dira fort justement d’elle l’abbé Raynal.

Voltaire, très affecté par sa disparition, choisit de quitter la France pour le château de Sans-Souci, à Potsdam, où l’a invité le roi de Prusse Frédéric II. Mais il s’occupe par ailleurs de faire publier le manuscrit d’Émilie. Ses Principes resteront jusqu’à la fin du XIXe siècle un manuel de référence.

4) Ouvrages d’Emilie du Châtelet :

• 1738 : Abrégé de l’optique de Newton

• 1739 : Traité de l’optique

petit traité de l’œil et un petit traité de l’oreille

• 1740 : Institutions de Physique

• 1740 : Analyse de la philosophie de Leibniz

• 1741 : Réponse à la lettre de Mairan sur la question des forces vives

• 1744 : Dissertation sur la nature et la propagation du feu

• 1756 : Principes mathématiques de la philosophie naturelle de Newton

• 1759 : Exposition abrégée du système du monde

• 1779 : Discours sur le bonheur

• 1792 : Doutes sur les religions révélées, adressés à Voltaire

• 1792 : Opuscules philosophiques et littéraires

• 1806 : De l’Existence de Dieu…


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