Communiqué de la coordination des hôpitaux de proximité

mardi 17 mars 2009.
 

La Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité s’élève contre la convocation par la gendarmerie de vingt trois Carhaisiens et de quatre d’entre elles (dont le Maire et un responsable politique local) par la police judiciaire et elle apporte son soutien à toutes les personnes convoquées.

Elle se demande quelle est la raison de ces convocations qui interviennent neuf mois au moins après les diverses manifestations pour le maintien de la maternité et du service de chirurgie de l’hôpital de Carhaix, hôpital dont l’isolement a été reconnu par les pouvoirs publics. Est-ce pour punir des personnes ayant pris part à des manifestations qui ont amené le pouvoir à reculer en annulant les arrêtés de fermeture des services hospitaliers menacés à Carhaix ? Est-ce pour les punir de s’en être pris à un élu appartenant à la majorité gouvernementale ? Ou est-ce pour briser par avance toute résistance avant la fermeture de services hospitaliers à Carhaix ?

La Coordination nationale demande à ce que soit convoqués également la ministre de la Santé et les directeurs d’ARH à ses ordres qui, au lieu d’aider les hôpitaux à surmonter leurs difficultés, ferment, sous prétexte de sécurité, des services hospitaliers en mettant en danger la vie des parturientes ou des patients obligés à un trajet plus long pour accéder aux soins. Elle demande que soient convoqués, ceux qui, en regroupant les services hospitaliers, écartent de l’accès aux soins une partie de la population et notamment les plus pauvres. Elle demande que soient convoqués ceux qui placent les hôpitaux publics en concurrence imposée et totalement faussée avec les cliniques privées, qui mettent ainsi les hôpitaux en déficit, qui les amènent ensuite à licencier du personnel et qui obligent les personnels hospitaliers à travailler dans des conditions difficiles hautement préjudiciables aux patients. Elles demandent que soient convoqués ceux qui livrent le bien public qu’est la santé aux intérêts privés en entérinant les dépassements d’honoraires et les bénéfices faramineux des sociétés propriétaires de cliniques. Elle demande que soient convoqués ceux qui provoquent la colère et la révolte des populations, jamais consultées par le pouvoir, en créant des inégalités devant l’accès aux soins et en faisant passer la recherche de rentabilité avant l’intérêt public.

Pour la Coordination nationale,

le vice-président pour la région Bretagne,

Yves Jardin (02.98.92.30.63)


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