LA BOMBE : dans son dernier livre José Bové renie la campagne du NON de 2005

lundi 25 mai 2009.
 

Ça c’est la bombe de la semaine. Le vrai crève cœur du moment. Quand on me l’a appris, j’ai cru que ce n’était pas vrai. Et pourtant si, c’est vrai. Et c’est même confirmé par l’intéressé. Et moi je n’arrive toujours pas à y croire.

Dans son dernier livre paru le 7 mai, « Un Paysan pour l’Europe », José Bové tient une conversation avec Claude-Marie Vadrot. Il est interrogé sur la contradiction entre son engagement pour le Non et sa candidature aux côtés de Cohn-Bendit. Claude-Marie Vadrot : "Tu penses que, si vous êtes élus, même sur une base minoritaire, vous aurez un rôle vraiment important ? Il y a vraiment quelque chose à faire à Bruxelles ? Après tout, tu as voté contre cette Europe … alors que Daniel Cohn-Bendit et certains de tes compagnons de campagne ont fait campagne pour le « oui ». Cette question, te concernant, revient très fréquemment."

José Bové : "Effectivement, j’ai voté « non » au traité constitutionnel, mais je n’ai pas fait campagne. Une campagne très écoutée au nom de vieux principes archéos-souverainistes qui nous ramèneraient au repli identitaire sur l’État-nation. C’est un schéma qui ne peut pas fonctionner, qui n’a plus de sens, qui nous ramène à ce qu’il y a de pire dans le nationalisme".

…La confirmation est dans le journal Politis de cette semaine. Vadrot repose la même question et Bové répond de même. Il y balaie le problème en affirmant : « J’ai voté non au Traité constitutionnel mais je n’ai pas fait campagne. Une campagne très écoutée au nom de vieux principes archéo-souverainistes qui nous ramèneraient au repli identitaire sur l’État-Nation ».

On se pince. Pas fait campagne, José Bové ?

Oubliés les innombrables meetings du Non de gauche à nos côtés, avec Marie-George Buffet et Olivier Besancenot.

Oublié le zénith du Non de gauche à Paris ? Oubliées nos interventions communes lors de rassemblements de salariés, par exemple à la gare Saint Lazare ou à la gare de Lyon.

Oubliées ses nombreuses interventions de campagne dans les médias, à commencer par son intervention dans les spots télévisés de la campagne officielle, sur le temps de parole du PCF.

Oubliées enfin ses propres passes d’arme contre Cohn-Bendit à l’époque, comme à Maraussan dans l’Hérault le 29 avril 2005. Ce soir là Bové et Cohn-Bendit s’affrontaient au même moment par meetings interposés. Cohn-Bendit défendait le oui aux côtés de Georges Fréche et de François Hollande, tandis que José Bové se disait « choqué qu’on puisse faire de la propagande en faisant voter les morts », à propos de la récupération de Jaurés organisée en faveur du Oui par le PS et Cohn-Bendit.

Et, bien sûr, le plus incroyable c’est non seulement qu’il nie un fait que n’importe qui peut rectifier mais surtout qu’il l’assortisse de commentaires injurieux sur le nationalisme des partisans du non. Je crains qu’il y ait un problème. Je ne sais pas lequel. Mais c’est tellement incroyable ! Et surtout si peu crédible.

Démenti concernant l’interview dans Politis :

JOSE BOVE n’a pas dit ça


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