Du 27 décembre 2008 à la mi-jenvier 2009, Israël a écrasé le petit territoire (360 km2) très peuplé de Gaza sous un déluge de feu de façon :
Injuste puisque c’était Israël qui n’avait pas respecté la trêve contrairement au Hamas.
Ignoble, rasant tout, indépendamment des humains présents (voir déclarations des soldats israéliens sur leurs ordres).
L’armée israelienne avait-elle besoin militairement de larguer des bombes au phosphore blanc et à l’uranium enrichi sur les civils ? NON.
Avait-elle besoin d’empêcher des blessés palestiniens d’être soignés ? NON. En 2009, pourquoi Israël a-t-il seulement laissé passer 41 camions de matériaux de construction alors qu’il en faudrait des milliers pour reconstruire ?
Depuis plus de 40 ans, des discussions avec des sionistes de gauche m’ont convaincu d’une chose : l’objectif d’Israël (y compris des travaillistes israéliens et d’une partie des militants qui se situent à gauche des travaillistes) est de réaliser un grand Israël de la Méditerranée au Jourdain, d’où l’élimination indispensable du peuple palestinien. On peut appeler cela ethnocide, sociocide ou génocide, les moyens sont différents mais l’objectif est le même.
Jacques Serieys
par Ziad Medoukh, Enfants de Palestine
Depuis trois ans, et à la fin de chaque année, les Palestiniens en général, les habitants de la bande de Gaza en particulier et avec eux, tous les solidaires internationaux, célèbrent l’anniversaire de l’agression israélienne contre la population civile en 2008.
Cette année, nous célébrons l’anniversaire de ce carnage israélien qui a fait des centaines de morts et de milliers de blessés, sans oublier la destruction massive de toute une région.
C’était en décembre 2008, quatre ans déjà, quatre années se sont écoulées, mais c’est difficile pour nous Palestiniens de Gaza d’oublier la guerre, les massacres et les crimes commis par cette armée d’occupation, contre nos femmes et nos enfants, contre nos maisons et nos écoles, contre nos usines et nos routes, contre notre volonté et notre résistance.
Comment pourrait-on effacer les événements dramatiques de cette guerre israélienne contre la population civile gazaouite ? Lequel d’entre nous pourrait oublier les pertes humaines, la destruction massive de nos infrastructures civiles ? Y-a-il un seul Gazaoui qui n’ait pas été touché directement ou indirectement par les attaques sanglantes d’une armée d’occupation qui visait avant tout les civils ?
Cette année, la célébration est particulière, nous ne savons pas si nous allons nous rappeler de la première agression de 2088, ou de l’agression récente de novembre 2012, car les attaques israéliennes sur Gaza se sont multipliées sans aucune réaction internationale.
En quatre ans, beaucoup d’événements se sont passés en Palestinien et dans la région, mais pour la population civile de cette prison à ciel ouvert, rien n’a changé.
Quatre ans après la fin de ce carnage, la situation stagne, rien ne bouge et les gens, sur place, attendent et attendent, ils attendent une ouverture, ils attendent la levée de ce blocus inhumain, ils attendent une vraie réaction internationale afin de mettre fin à l’impunité d’Israël et fin à leur souffrance.
Après l’admission de la Palestine comme membre observateur à l’ONU, après l’échec de la dernière agression israélienne de novembre 2012, après que le monde entier se soit mobilisé pour les habitants de Gaza, et après la visite de milliers de solidaires internationaux, les Palestiniens de cette prison à ciel ouvert, pensaient que le blocus allait se lever et leur situation économique et sociale évoluer. Hélas ! Il n’en est rien !
Oui, rien ne bouge, malgré ces événements internes et externes, qui ont apporté un signe d’espoir pour les Palestiniens, oui, malgré tout cela, rien ne bouge.
Ces événements, en dépit de leur importance, n’ont pas eu d’influence sur la vie difficile de 1,7 millions de Gazaouis qui continuent de vivre dans des conditions précaires, ils n’ont pas changé l’existence de ces jeunes qui vivent la pauvreté, le chômage et la souffrance.
L’aspect le plus grave de toute cette situation difficile des habitants de la bande de Gaza et qui marque l’esprit de la majorité des habitants, c’est l’absence de perspectives pour ces gens qui ne voient aucun changement, qui constatent que les choses n’avancent pas, ne bougent pas, sur tous les niveaux : réconciliation, fin de division, amélioration de leur condition de vie, ouverture, fin d’occupation ; sentiment horrible qui va influencer l’avenir de cette génération, surtout celle des jeunes, qui commencent à perdre espoir en un avenir immédiat meilleur.
Quatre ans après, Gaza la blessée, Gaza la meurtrie existe, persiste, et résiste, elle continue de souffrir, elle est toujours sous blocus, Gaza est toujours et plus que jamais une prison à ciel ouvert.
Mais la vie continue, ses habitants s’adaptent et montrent une patience extraordinaire devant le silence complice d’une communauté internationale impuissante.
Les Gazaouis attendent toujours, ils n’ont pas d’autre choix que d’attendre, ils attendent avec un courage et une volonté remarquables. Mais surtout avec un message simple et claire : nous n’oublierons pas.
En attendant, les Palestiniens de Gaza tiennent bon, persistent, patientent, résistent, mais surtout, ils continuent d’espérer en un lendemain meilleur, un lendemain de liberté, de paix, mais, avant tout, un lendemain de justice.
N’oubliez pas de visiter notre site : http://WWW.enfantsdepalestine.org
Source : http://www.protection-palestine.org...
Les mots et les expressions m’échappent pour parler de toute une population : femmes, jeunes, enfants, personnes âgées, patients, chômeurs, malades, blessés, invalides, tous ceux qui ont perdu pendant ce déferlement de massacres et de destructions, leurs maisons, leurs biens et surtout leurs proches, et qui, néanmoins, continuent de résister sur leur terre dans des conditions inhumaines, difficilement imaginables pour quelqu’un de l’extérieur.
Je ne sais pas de quel Gaza je vais parler : Gaza le blocus ? Gaza l’isolement ? Gaza la résistance ? Gaza la vie ? Gaza la souffrance ? Gaza la détermination ? Gaza la prison ? Gaza la mort lente ? Gaza la tristesse ? Gaza l’obscurité ? Gaza l’opprimée ? Gaza l’étouffement ? Gaza l’impuissance ? Gaza le malheur ? ou Gaza l’espoir ?
Un an déjà... Gaza fin décembre 2009 : un an après ces événements les Gazaouis se rappellent - comment pourraient-ils oublier ? Ils se souviennent de ces 20 jours de carnages jamais égalés depuis l’occupation israélienne en 48. Ils se souviennent d’abord de plus de leurs martyrs, plus de 1 400 tombés sous les bombes de l’aviation israélienne ou les balles des soldats : ils se souviennent des maisons, plus de 6 000, des hôpitaux, des écoles, des refuges pour la population, détruits par les bombardements indiscriminés des Israéliens ; ils se souviennent de la passivité complice de la communauté internationale pendant ces massacres. Dans le monde des humains au XXIème siècle, comment cela est-il possible ?
Un an déjà, et rien n’a changé à Gaza... Le blocus inhumain imposé depuis plus de 3 ans resserre toujours son étau, de façon encore plus inhumaine dans la situation actuelle des Gazaouis ; les passages qui relient la bande de Gaza au monde extérieur sont ouverts au compte-gouttes sur ordre militaire israélien ; 80% de la population civile dans la bande de Gaza vivent avec des aides alimentaires internationales, quand elles peuvent passer ; les blessés et les malades meurent ou attendent la mort parce qu’il est interdit de sortir pour aller se faire soigner à l’extérieur et que leurs hôpitaux manquent d’équipements adéquats.
Fin décembre 2009, un an déjà et Gaza survit toujours dans la douleur, Gaza patiente... Gaza attend toujours le réveil de la conscience mondiale, Gaza continue d’attendre l’application de la loi internationale, Gaza continue de souffrir avec seulement sa détermination de continuer à vivre... de ne pas mourir...
Un an et plus de 10 000 habitants de Gaza vivent toujours dans des tentes à côté des ruines de leurs maisons car tous les matériaux de construction sont interdits d’accès dans la bande de Gaza sur ordre militaire israélien.
Gaza, fin décembre 2009, espère malgré tout. Ses raisons d’espérer, comme l’ont été les puissantes manifestations de soutien partout dans le monde, restent la mobilisation des sociétés civiles et des représentants politiques partout dans le monde pour que les gouvernements et les instances décisionnelles de la communauté internationale imposent la levée du blocus et la réouverture des passages, pour qu’enfin les habitants de la bande de Gaza puissent commencer à restaurer leur environnement... à panser leurs plaies ; pour qu’enfin ils puissent espérer commencer à pouvoir vivre une vie normale dans leur région, dans leurs villes, dans leurs villages...
Gaza, fin décembre 2009, à la veille de la marche commémorative internationale : Gaza n’en peut plus, Gaza survit au jour le jour, Gaza étouffe, Gaza crie dans le silence des médias internationaux, Gaza attend... Gaza espère... espère et demande... Les Palestiniens de Gaza espèrent et demandent la restauration de leurs droits fondamentaux, de leur droit à la vie dans le monde, à la paix par l’application de la justice.
Le chemin de la paix passe par la justice, rien que la justice.
Gaza et les Palestiniens aspirent à la paix dans la liberté et la justice
Diffusé par l’auteur, le 20 décembre 2009
Ziad Medoukh
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