Des millions de travailleurs indiens sont parvenu à paralyser l’activité d’une bonne partie du pays, répondant ainsi à l’appel des partis d’opposition contre l’augmentation du prix des carburants.
Après l’annonce du gouvernement (Coalition de Centre-gauche) d’augmenter le prix des carburants de 6,7% pour compenser le déficit budgétaire, le Bharatiya Janata Party (BJP) (parti nationaliste indien) et ses alliés mais aussi, de leur côté, les Partis Communistes indiens et autres partis de gauche ont appelé à une journée de grève qui a mobilisé des millions de travailleurs. Les routes, les aéroports ont été touchés, notamment dans les états du Bengale occidentale et du Kerala, bastions des partis de gauche indiens, ainsi que des écoles, des bureaux et les mines.
Cette mesure ajoute encore à la pression exercée sur le peuple indien qui subit au quotidien les conséquences d’un taux d’inflation supérieur à 10%.
Cette mobilisation d’envergure est un avertissement contre la politique menée par le parti du Congrès qui, depuis mai 2004, suscite le mécontentement de la population et poursuit l’orientation neo-libérale qu’avait pris le BJP de 1998 à 2004. La protestation se dirigeait plus largement contre la vie chère et l’augmentation du prix des produits de première nécesité.
Le premier ministre Manmohan Singh campe malgré tout sur ses positions et semble rester sourd aux revendications. Nul doute que la colère et la capacité de mobilisation de l’opposition se fera entendre dans les semaines à venir.
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