L’Etat pénal pour tout projet de société (article national du PG)

dimanche 5 septembre 2010.
 

Suite au maintien en liberté sous contrôle judiciaire d’une personne soupçonnée d’avoir participé à un braquage par le Juge des Libertés et de la Détention du Tribunal de Grande Instance de Grenoble, une avalanche de critiques pleuvent sur les magistrats du siège. Le ministre de l’intérieur exprime sa " très vive indignation" et le Président de la République n’hésite pas à juger "difficilement compréhensible" la décision du juge à l’égard de celui qu’il nomme un "délinquant". Des syndicats de policiers dénoncent l’absence de "chaîne pénale" qui s’imposerait aux juges.....Le Syndicat National des Officiers de Police ( SNOP) qualifie même cette décision de " provocation" et de "forfaiture".

Foulant aux pieds la présomption d’innocence, l’indépendance de la justice, les principes fondamentaux de l’Etat de droit et de la République, tous ces acteurs se distinguent par leur outrance ; provocation typique d’un pouvoir aux abois, à la veille de deux importantes manifestations citoyennes et syndicales du 4 et 7 septembre 2010.

L’action gouvernementale de M. Sarkozy a toujours été celle de l’instrumentalisation du fait divers tout à la fois pour cacher la faillite de sa politique de sécurité publique et faire diversion vis-à-vis de ses projets de casse sociale.

Tout en soulignant que la politique démagogique et sécuritaire mise en place par le gouvernement n’a donné aucun résultat en matière de lutte contre la délinquance urbaine et organisée, le Parti de Gauche s’inquiète que cette dérive envahisse les rouages de la République.

Le Parti de gauche appelle solennellement les services de l’Etat à continuer à faire triompher la légalité républicaine ainsi que le respect de la séparation des pouvoirs. Il condamne la politique du bouc émissaire de ce pouvoir exécutif en mal de légitimité.


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