Comme Premier adjoint du 12e et secrétaire national du PG, je condamne à nouveau les « Assises sur l’islamisation » qui ont eu lieu à Paris (12e). Sous le prétexte d’une fausse laïcité, elles ont réuni quelques centaines de personnes. On pouvait reconnaître dans le public quelques figures historiques de l’extrême droite, comme M. Jean-Yves Le Gallou, longtemps responsable du Front National et animateur du Club de l’horloge.
La « vedette » de cette journée fut le suisse Oskar Freysinger qui a notamment déclaré : « Alors que nous ne pensons qu’à nos retraites (..) le monde musulman produit des armées de combattants, hommes et femmes prêts à sacrifier leurs vies en tant que bombes humaines et dans la guerre ».
Tout l’objectif de cette réunion est dans cette phrase délirante. Alors que nous venons de traverser plusieurs semaines de mobilisation du monde du travail, pour la défense de la retraite à 60 ans, les organisateurs de ces « Assises » veulent faire diversion et diviser les français entre eux en mettant sous silence les questions sociales.
Malgré son air de hippie souriant, Oskar Freysinger est un authentique raciste, véritable idiot utile du système économique actuel. « L’œuvre » idéologique de cette journée ne profite qu’au Front national et à Mme Marine Le Pen. Ces récentes déclarations le confirment.
Pourtant aujourd’hui, ce n’est pas l’étranger ou le musulman le problème de notre pays, c’est le monde de la finance.
C’est pourquoi, avec plusieurs responsables nationaux du PG, comme Raquel Garrido, et les Conseillers régionaux Pascale Lenéouannic et Eric Coquerel, le Parti de gauche a manifesté ce matin.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le blog d’Alexis Corbière.
Laïcité, extrême droite, assises sur l’islamisation… Mise au point et mise en garde
Message d’Alexis CORBIERE
Conseiller de Paris - Premier adjoint à la Maire du 12e - Secrétaire national du Parti de Gauche
Je prends acte de la décision de la Préfecture de police de Paris de ne pas interdire la tenue des « Assises sur l’islamisation » qui se tiendront samedi 18 décembre dans le 12e arrondissement.
Toutefois, la Préfecture a fait savoir que, de façon exceptionnelle, elle ppliquera l’article 9 de la loi de 1881 sur la liberté de réunion. Des fonctionnaires de police seront présents sur place, es qualité, et pourront prendre des mesures, allant jusqu’à prononcer la dissolution immédiate de la réunion, s’ils le jugent nécessaire. Dans ce communiqué, je ne commenterai pas cette décision, mais je souhaite vivement qu’elle soit efficace.
Depuis le début de mon intervention auprès de la Préfecture il y a quelques jours à ce sujet, mon seul objectif est d’empêcher que des propos racistes et appelant à la violence contre certains de nos concitoyens ne soient tenus. Connaissant le « pedigree » de certains des orateurs attendus et les groupuscules auxquels ils sont liés (Bloc Indentitaire, English Defense league, etc…) je continue à avoir la plus grande inquiétude.
La laïcité est un des fondements de notre République. Elle est la condition de l’émancipation pour chacun de nos concitoyens, quelles que soient leurs options spirituelles. Elle doit être quotidiennement respectée. Par exemple, l’utilisation illégale de l’espace public pour des prières est contraire à la loi, c’est une évidence. Mais, toutefois, l’indispensable combat laïque ne peut être caricaturé et résumé àcette unique question et à l’invective obsessionnelle contre une seule confession.
Depuis son élection, le gouvernement de M. Sarkozy piétine régulièrement la laïcité, sur beaucoup d’autres sujets, sans que cela ne provoque de réaction à la hauteur des attaques.
Avec le Parti de Gauche, aux cotés de nombreuses organisations démocratiques, syndicales, politiques et des élus du 12e, je me rassemblerai pacifiquement, samedi 18 décembre de 11h à 12h, (Place des Fonds Verts – angle rue taine et rue Charenton-M° Dugommier) pour manifester mon opposition résolue à ces « Assises ».
Je manifesterai à cette occasion pour exprimer mes convictions laïques et républicaines. D’avance, je condamne toutes formes de provocations violentes qui pourraient se produire, d’où qu’elles viennent.
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