À l’école ce sont les chantres de l’union nationale qui ont failli

mardi 20 janvier 2015.
 

Une fois de plus, l’école est sur le banc des accusés. Pour les communiants de l’union nationale, elle serait responsable, par ses défaillances, des ignobles crimes commis la semaine passée.

Oui, l’institution scolaire doit sanctionner ceux dont les comportements sont inacceptables. Oui, l’école doit forger des citoyens, futurs membres du corps républicain. Mais non, elle n’a pas faillie. Non, les élèves ne sont pas des terroristes en puissance. Non, les professeurs ne sont pas "en première ligne". Ce vocabulaire guerrier, cette militarisation des rapports élèves-enseignants, n’ont aucune place à l’école. Enseigner ça n’est pas endoctriner, marteler, asséner à toute force. Non, il n’y a jamais "trop de questionnements de la part des élèves" comme l’a déclaré la ministre de l’éducation à l’assemblée nationale. Pour être compris et appropriés les principes républicains nécessitent temps et dialogue. Une classe, dans l’école de la République, ça ne peut pas être des jeunes esprits au "garde à vous".

C’est la continuité de la politique éducative de Hollande et Sarkozy qui a échoué. La faillite c’est celle des moyens liquidés et jamais restaurés. C’est celle des principes sur lesquels les partisans de l’union nationale ont toujours transigé. Pour affirmer la laïcité à l’école c’est la loi Carle et le Concordat qu’il faut abroger. C’est le principe fonds publics à l’école publique qu’il faut réaliser. Pour restaurer l’égalité républicaine c’est la réforme des rythmes scolaires et le transfert de la carte professionnelle aux régions qu’il faut abandonner. C’est la carte scolaire qu’il faut restaurer.

Pour faire vivre la République, assez de polémiques, des actes !

Paul Vannier, responsable national à l’éducation du Parti de gauche


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