Poème pour les enfants immigrés

mercredi 2 mars 2016.
 

Migrants... poèmes

Toi qui viens d’un pays où les hommes sont noirs,

Tu as choisi la France comme terre d’espoir.

Naïve que tu es, tu pensais qu’en ces lieux

Où vécurent Schœlcher, Hugo et Montesquieu,

Tu trouverais enfin altruisme et tolérance.

Mais tu as découvert surtout l’indifférence,

Et parfois même pire, la haine et l’ostracisme,

Avec des règlements qui fleurent le racisme.

Moi qui suis né ici, où les hommes sont blancs,

Je sais que les aspects ne sont que faux-semblants.

Si le ciel est d’azur, l’apparence n’est qu’un leurre,

L’espace sidéral n’a aucune couleur.

Parfois ceux qui sont fiers d’avoir le teint blafard,

Ont une âme si noire qu’il faudrait bien des fards

Pour cacher la laideur de leurs pensées secrètes.

La couleur de la peau ne dit pas qui vous êtes.

Comme un chien que l’on jetterait par la portière,

On veut te reconduire par delà les frontières.

Qu’importent tes malheurs, qu’importent tes errances,

On applique les lois dans leur incohérence.

La France hospitalière oublie son héritage,

La générosité lui semble d’un autre âge.

Pourtant il est encore quelques hommes, quelques femmes

Qui refusent des actes qui leur paraissent infâmes.

L’espoir n’est donc pas mort, l’amitié est vivace,

Et la fraternité, une vertu tenace


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