Que se passe-t-il en Birmanie ?

samedi 6 février 2021.
 

- 2) 1er février 2021 : 4ème coup d’état militaire en 63 ans

- 1) Mi-janvier 2021 : après 50 ans de dictature militaire... un début de processus de démocratisation

2) 1er février 2021 : 4ème coup d’état militaire en 63 ans

Les militaires ont proclamé l’état d’urgence pour un an, placé leurs généraux aux principaux postes de pouvoir et arrêté la cheffe du gouvernement civil, Aung San Suu Kyi.

Tout juste dix ans après la fin de la junte, la Birmanie va-t-elle replonger dans la dictature ? L’armée a pris, ou plus exactement repris, la totalité des pouvoirs dans le pays, lundi 1er février. Elle a arrêté la cheffe du gouvernement civil, Aung San Suu Kyi, proclamé l’état d’urgence pour un an et placé ses généraux aux principaux postes. Un air de déjà-vu en Birmanie qui, depuis son indépendance en 1948, a été gouvernée par des régimes militaires pendant près de cinquante ans. Franceinfo décrypte ce coup d’Etat qui risque de marquer l’arrêt du processus démocratique engagé dans ce pays de 56 millions d’habitants.

1Que s’est-il passé lundi ?

Lundi 1er février, l’armée s’est emparée de l’hôtel de ville de Rangoun, la capitale économique du pays, et l’accès à son aéroport international a été bloqué par des militaires, selon des journalistes de l’AFP. Le coup d’Etat s’est fait sans effusion de sang, l’armée se contentant de bloquer les routes avec des soldats en armes et des véhicules blindés autour du Parlement dans la capitale administrative et politique, Naypyidaw. Plusieurs camions ont traversé à grande vitesse les rues de Rangoun, des partisans de l’armée agitant à leur bord des drapeaux et chantant des hymnes nationalistes.

A Naypyitaw, la vie quotidienne semble "normale" malgré la présence de soldats armés à proximité de la résidence où se trouvent les députés, rapporte sur Twitter le journaliste birman Cape Diamond.

Toutes les banques du pays ont été fermées jusqu’à nouvel ordre, selon l’association des banques. Les télécommunications, mobiles et internet, ont d’abord été perturbées, puis rétablies à 75%, selon l’ONG spécialisée NetBlocks.

2 Comment l’armée justifie-t-elle son putsch ?

L’armée accuse la commission électorale de ne pas avoir remédié aux "énormes irrégularités" qui ont eu lieu, selon elle, lors des législatives de novembre, largement remportées par la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d’Aung San Suu Kyi au pouvoir depuis les élections de 2015.

Les militaires, qui dénoncent depuis plusieurs semaines des millions de cas de fraudes, exigeaient que la commission électorale, dirigée par le gouvernement, publie la liste des électeurs à des fins de vérification. Une demande à laquelle le gouvernement a refusé de répondre. Ces accusations sont réitérées dans le communiqué de l’armée (en anglais) publié par le journaliste Cape Diamond présent sur place.

3 Pourquoi ce coup d’Etat militaire intervient-il maintenant ?

Parce que l’armée redoutait de perdre une partie de ses pouvoirs. "Lors des élections législatives de novembre, le parti qui représentait l’armée a été laminé", analyse David Camroux, spécialiste de l’Asie du Sud-Est et chercheur honoraire au Centre de recherches internationales de Sciences Po, contacté par franceinfo. "En revanche, Aung San Suu Kyi a remporté les quatre cinquièmes des sièges [le système électoral birman donne une prime au gagnant]."

Avec cette victoire éclatante du parti d’Aung San Suu Kyi, l’armée "craignait des changements dans la Constitution de 2008, poursuit le chercheur. Cette Constitution est faite pour que les militaires gardent presque tous les pouvoirs : ils ont 25% des sièges au Parlement avec un pouvoir de blocage, conservent le ministère de l’Intérieur et de la Défense et sont libres de gérer comme ils le veulent la question des minorités." On a vu en 2017 à quel point l’état-major avait les mains libres, lorsque près de 750 000 Rohingyas ont fui les violences de l’armée birmane et de milices bouddhistes, une répression qualifiée de "nettoyage ethnique" par l’ONU.

4 Qui est l’homme fort de l’armée ?

C’est le chef de l’armée birmane, Min Aung Hlaing, qui était censé prendre sa retraite en juillet prochain, à 65 ans. Son ambition personnelle, selon certains experts, serait un des facteurs du putsch, s’ajoutant à la volonté de l’armée de garder presque tous les pouvoirs.

"Il n’a jamais caché qu’il avait des ambitions politiques", déclare ainsi à l’AFP Hervé Lemahieu, spécialiste de la Birmanie au sein de l’Institut Lowy, basé en Australie.

"Min Aung Hlaing avait caressé l’idée de se présenter aux élections. Il a probablement observé que le parti soutenu par les militaires avait totalement implosé et que jamais il ne serait en mesure de rester au pouvoir au travers d’élections."

Avant même ce coup d’Etat, Min Aung Hlaing était déjà l’homme le plus puissant du pays, à la tête d’une armée qui échappe au contrôle du gouvernement civil. Il en était devenu commandant en chef en 2011 et s’attribuait le mérite de la transition démocratique qui avait permis la tenue en 2015 des premières élections libres en un demi-siècle dans l’ex-colonie britannique.

Mais, comme chef de l’armée, il est devenu ces dernières années un paria pour les capitales occidentales du fait de la répression sanglante menée par les militaires contre la minorité musulmane rohingya. Il a rejeté les accusations de violations généralisées des droits humains dans l’ouest du pays, affirmant que l’opération militaire de 2017 qui a poussé près de 750 000 Rohingyas à fuir au Bangladesh ciblait uniquement la rébellion locale.

6Comment réagissent les autres pays ?

La France appelle à la libération immédiate et sans condition d’Aung San Suu Kyi. "Cette arrestation, ainsi que le transfert des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires à l’armée constituent une inacceptable remise en cause du processus démocratique engagé depuis une dizaine d’années", a déclaré lundi dans un communiqué Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères. Même réaction de la part de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. "Je condamne fermement le putsch en Birmanie", a-t-elle écrit sur Twitter.

1) Mi-janvier 2021 : après 50 ans de dictature militaire... un début de processus de démocratisation

Source : http://daniellesabai.wordpress.com/...

Que se passe-t-il en Birmanie ? Le 12 janvier une amnistie présidentielle a permis la libération d’environ 300 prisonniers politiques. Un geste fort qui semble vouloir indiquer dans le pays et à la communauté internationale que la Birmanie prend le chemin de la démocratie. Cette annonce s’inscrit dans un contexte politique de changements significatifs à au moins trois niveaux : sur le terrain politique et les relations avec l’opposition, avec les groupes ethniques armés en guerre contre l’État et au niveau des relations internationales.

Ces changements sont révélateurs d’un tournant dans la situation du pays qui n’a connu entre 1962 et mars 2011 que des dictatures militaires. Mais alors qu’il y a encore un an, le pays était dirigé par une junte militaire prédatrice et l’un des pays les plus fermé au monde, il est difficile d’imaginer que les militaires birmans se soient convertis à la démocratie. Quelles sont alors les motivations qui les poussent à entamer des réformes qu’ils ont refusées pendant des décennies ? Quelles sont les perspectives réelles de démocratisation et d’amélioration des conditions de vie du peuple birman ?

Changements politiques et relations avec l’opposition

Les premiers changements politiques significatifs ont eu lieu avec les élections du 7 novembre 2010, présentées comme l’aboutissement d’une « feuille de route vers la démocratie » initiée par la junte militaire en 1993 et relancée en 2003. Loin d’un processus démocratique, les élections étaient étroitement contrôlées. Le principal parti d’opposition, la Ligue nationale pour la démocratie (LND) et plusieurs partis représentant des groupes ethniques avaient été dissous ou empêchés de présenter des candidats.

A la suite des élections, un gouvernement semi-civil a vu le jour en mars 2011. Il est composé d’un nombre important d’anciens militaires. Le nouveau Président Thein Sein était lui-même un général et le dernier Premier ministre de la junte avant d’occuper ses nouvelles fonctions.

Rompant avec les méthodes employées par la junte militaire lorsqu’elle était directement au pouvoir, le nouveau gouvernement a cherché à établir des relations avec l’opposition et en particulier avec Aung San Suu Kyi. Des rencontres officielles ont eu lieu au plus haut niveau de l’État. Deux premières rencontres ont eu lieu l’été dernier entre Aung San Suu Kyi et le ministre Aung Kyi. Les discussions entre les deux parties n’ont pas été dévoilées dans le détail mais il semble qu’Aung San Suu Kyi et Aung Kyi auraient discuté de la nécessité d’obtenir des aides humanitaires supplémentaires pour améliorer le sort de cette nation très appauvrie. Des questions plus conflictuelles comme le sort des prisonniers politiques où la constitution de 2008 auraient aussi été abordées (1). La deuxième rencontre a été suivie d’une déclaration commune faisant état de la volonté des deux partis « de coopérer en recherchant la stabilité et le développement national », « d’éviter les points de vue conflictuels et de coopérer sur une base réciproque » (2). Un nouveau seuil a été franchi le 19 août 2011, lorsqu’Aung San Suu Kyi a été invité par le Président Thein Sein lui-même. La rencontre avait une portée hautement symbolique et les deux participants ont été photographiés sous un portrait d’Aung San, père de Suu Kyi et héros national de l’indépendance birmane.

A la suite de cette rencontre Suu Kyi a déclaré qu’elle croyait sincère la volonté du Président Thein Sein de démocratiser le pays et elle s’est dit prête à assumer un rôle dans le gouvernement après les élections partielles qui auront lieu le 1er avril 2012. Récemment, la LND a été réenregistrée officiellement après avoir été dissoute en 2010 et Aung San Suu Kyi a annoncé sa candidature lors des prochaines élections.

Les révoltes de 1988 et de 2007 ont conduit à des bains de sang et à une répression très dure. Dans un contexte où l’opposition birmane est très affaiblie, Suu Kyi semble faire le pari que de réelles évolutions sont possibles en soutenant les changements actuels, même s’ils sont encore très limités.

Parallèlement à la détente avec l’opposition, le gouvernement a évolué sur la question des droits humains et des libertés démocratiques. Les partis politiques et les syndicats sont maintenant autorisés ainsi que le droit de grève, même si cela ne se matérialise pas réellement dans la pratique. Le gouvernement a aussi mis en place une commission pour les droits humains, reconnaissant de ce fait qu’il y a des problèmes de cette nature en Birmanie. Une première.

Le gouvernement a aussi levé l’interdiction de certains sites internet et de radios d’opposition comme The Irrawaddy, la BBC, Democratic Voice of Burma, Radio Free Asia. Ils sont maintenant accessibles depuis la Birmanie même si cela reste épisodique. Après 23 ans de censure, Suu Kyi a été autorisée à publier un article dans le journal Pyithu Khit News et le journal The Messenger a fait sa Une avec une interview de la lauréate de la paix.

Enfin, la libération de 651 prisonniers a retenu l’attention au niveau international. C’est une des conditions imposées par les puissances occidentales pour la levée des sanctions économiques. Des figures importantes de l’opposition comme le dirigeant de Génération 88, Min Ko Naing, le dirigeant ethnique Shan U Khun Tun Oo et le dirigeant des moines U Gambira en ont bénéficié.

Mais selon l’Association d’Assistance aux Prisonniers Politiques Birmans (AAPPB), seuls 272 des 651 prisonniers libérés seraient des prisonniers de conscience. Leur libération s’est faite « en vertu de l’article 401 (1) du code de procédure pénale, qui implique que ces libérations sont sous conditions. Selon cet article, les peines des prisonniers sont suspendues mais pas annulées. Ils peuvent donc à tout moment être arrêtés de nouveau et forcés à purger le reste de leur peine initiale »(3). Les prisonniers politiques n’ont reçu aucune excuse du nouveau gouvernement pour les injustices dont ils ont été victime, certains ayant été emprisonnés plus de 20 ans. Il resterait environs 1000 prisonniers politiques en Birmanie, non reconnu comme tels par les autorités birmanes.

Vers un règlement des conflits ethniques ?

La situation politique birmane est cependant bien plus complexe qu’un jeu entre le gouvernement et les militaires d’un côté, l’opposition démocratique birmane de l’autre. Pratiquement depuis l’indépendance en 1948, la Birmanie a été affligée par des conflits armés entre des minorités ethniques et l’État dirigé par des birmans. Les groupes ethniques revendiquaient le droit à l’autonomie et s’opposaient aux nationalistes birmans dont le but était l’établissement d’un État unitaire centralisé. Certains conflits entre des groupes ethniques et la Tatmadaw (armée birmane) n’ont pas cessé depuis plus de 60 ans, causant des pertes en vies humaines immenses et empêchant le développement économique de régions entières.

Au début des années 90, la junte militaire a signé une série de cessez le feu avec 17 groupes ethniques parmi les plus importants et de nombreuses factions. La situation s’améliora dans certaines zones mais, les cessez-le feu ne furent jamais suivis de pourparlers qui auraient conduit à une paix durable. Les revendications des minorités ethniques à la base des conflits ne furent jamais discutées.

La situation avec les groupes armés ethniques s’est à nouveau considérablement détériorée en 2009. Alors que la junte se préparait à opérer sa mutation en gouvernement civil, les militaires ont voulu imposer aux groupes armés d’intégrer une nouvelle force de gardes frontaliers qui les auraient placés sous le commandement de l’armée régulière. La plupart des groupes armés refusèrent et en représailles, la junte déclara nuls tous les cessez le feu antérieurs.

Dans les mois qui ont suivi, des conflits reprirent y compris dans des zones où un cessez le feu avait été respecté depuis de très nombreuses années. Depuis la mise en place d’un gouvernement civil, la situation sur le terrain ne s’est en rien améliorée, le nombre de personnes déplacés à cause d’attaques ou d’abus dans les zones de conflits a doublé passant d’une moyenne annuelle de 70 000 à presque 150 000.

Au mois de septembre 2011, la situation a pris un tour nouveau. Le Président a reconnu l’importance de la question ethnique et offert d’ouvrir le dialogue avec l’ensemble des groupes armés. Il a en particulier abandonné l’intégration des groupes dans les forces frontalières comme condition préalable à tout accord(4). Trois principaux groupes ethniques ont depuis signé un accord de cessez le feu et des contacts ont été établis avec la plupart des groupes ethniques armés. Sur le terrain la situation reste cependant conflictuelle. Les groupes armés restent très méfiants et sceptiques sur les réelles intentions du gouvernement. Ce n’est pas la première fois que des accords de cessez le feu ont lieu et aucun n’a jamais conduit à une paix durable.

Aucun État démocratique ne verra le jour en Birmanie sans que soient prises en comptes les demandes spécifiques des groupes ethniques qui représentent environ un tiers de la population du pays. Les minorités, ethniques ou religieuses mais aussi les populations d’origine indienne ou chinoise, subissent des discriminations et ne sont pas traitées à l’égal de la majorité birmane. Une paix durable ne pourra se faire sans que soient prises en compte leurs revendications qui portent sur l’égalité des droits, l’autonomie et le développement économique et la question du fédéralisme de l’État birman.

Évolution des relations internationales

Les réformes ont aussi eu des conséquences sur les relations de la Birmanie avec ses voisins et en premier lieu avec la Chine. La junte militaire a toujours maintenu des liens très forts avec Pékin. La Chine a investi des milliards de dollars dans le pays en infrastructures et en contrats d’achats des matières premières sans que la population birmane n’en tire de bénéfice. Parmi les grands projets, Pékin avait entrepris en 2009, la construction du gigantesque barrage de Myitsone sur la rivière Irrawaddy, dans l’État Kachin. 90 % de la production devait être acheminé dans le Yunnan dans le sud de la Chine. Dès la signature du contrat en 2006, le projet a rencontré une opposition très forte, en particulier parmi les Kachin. Mais avec la libéralisation en cours, les critiques ont eu un écho au niveau national. Devant la force de l’opposition, le Président a préféré suspendre sine die la construction du barrage sans même prévenir Pékin. Cette décision semble aussi indiquer une volonté du gouvernement d’élargir ces soutiens au niveau international et de ne pas rester trop dépendant de Pékin.

Les relations de la Birmanie au sein de l’Asean sont aussi en pleine évolution. Le gouvernement a obtenu la présidence tournante de l’Asean en 2014, deux ans avant son tour. Cette position internationale devrait lui permettre d’assoir sa légitimité en Birmanie avant des élections générales qui doivent se tenir en 2015.

Un marché économique convoité

L’amnistie des prisonniers de conscience, le dégel des relations avec les opposants politiques et les évolutions sur le terrain des libertés démocratiques ont été salués comme des « avancées majeures » aussi bien par des opposants dans le pays que par la communauté internationale.

Les réformes du gouvernement, encore impensables il y a un an ne sont cependant pas le résultat d’une conversion à la démocratie. Le Président Thein Sein recherche en priorité la levée des sanctions économiques qui permettraient le retour des investissements occidentaux dans le pays. Les changements entrepris par le nouveau gouvernement interviennent dans un contexte économique très dégradé. La junte au pouvoir n’a eu d’autre vision pour le pays que son enrichissement personnel, pillant et détournant les richesses de ce pays riche d’abondantes ressources naturelles. Après 60 ans de dictatures militaires, le pays est exsangue et parmi « les moins développés au monde » (source Nations unies). L’arriération économique est telle qu’il est sans doute maintenant impossible de continuer à s’enrichir sans entamer de réelles réformes économiques.

De leur côté, les grandes puissances occidentales enregistrent chaque nouvelle mesure aussi limitée soit-elle, comme une avancée vers la démocratie pour justifier leur retour dans le pays. Le développement de la Birmanie est un marché potentiel immense qui aiguise les appétits des multinationales. La Birmanie est riche de ressources naturelles (bois de construction, minerais, pierres précieuses, gaz et pétrole entre autres), elle est située à un carrefour stratégique entre l’Inde et la Chine avec un accès à l’océan indien. Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi on assiste à un défilé de représentants des puissances occidentales (États-Unis, Australie, Union européenne, Grande Bretagne, France, Norvège…) qui font les VRP des grandes entreprises nationales et multinationales.

Les militaires semblent vouloir assurer une transition politique qui les maintiendraient aux commandes de l’économie et des affaires, tout en présentant un visage enfin acceptable par les puissances occidentales susceptibles d’investir dans le pays. Mais le passage d’une dictature militaire à une démocratie (de façade) n’est pas chose aisée. Le Président Thein Sein a passé un accord avec Suu Kyi pour pouvoir mener des réformes sans bouleversements de la rue. Il donne des gages aux puissances occidentales qui n’attendent que la levée des sanctions pour investir dans le pays. Mais le mouvement social qui s’est développé autour du barrage de Myitsone semble indiquer que la chose pourrait ne pas être aussi aisée.

Danielle Sabai.

Notes

1- Aung Zaw. The Eye of the Storm. The Irrawaddy Magazine. Vol 3. Sept. 2011

http://issuu.com/irrawaddy/docs/irr...

2- International Crisis Group. Briefing n°127 – Major Reform Underway. p.3

3-Update : Amnistie du 12 janvier 2012. Info Birmanie. http://www.info-birmanie.org/web/in...

4- International Crisis Group. Report 214 Myanmar- A New Peace Initiative

http://www.crisisgroup.org/ /media/...


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