François Boulo : « Il faut reprendre le pouvoir ! ».

mardi 27 avril 2021.
 

François Boulo est surtout connue comme ancien avocat des Gilets Jaunes. Il vient de publier un livre (Il faut reprendre le pouvoir !) clair et pédagogique sur la France néolibérale actuelle et propose quelques pistes pour construire une alternative au système mortifère actuel.

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On peut se référer à son interview sur la chaîne YouTube « putsch live » en utilisant le lien suivant :

https://www.youtube.com/watch?v=q8k...

On constate que ses analyses et ses propositions sont les mêmes que celles de La France Insoumise, du moins pour les sujets abordés.

Sa démarche « d’éducation populaire » qui ne dit pas son nom, tout à fait utile pour améliorer le niveau de culture politique de ses concitoyens, trouve ses limites dans son incapacité à envisager une sortie politique possible avec un mouvement, pourtant novateur, comme celui de LFI qui ne se réduit pas à la personne de Mélenchon. La raison (prétexte ?) I qui est invoquée est la même que celle avancée par Frédéric Lord on : la puissance des médias dominants est telle que Mélenchon ne peut gagner par voie électorale et que, même s’il gagnait, son gouvernement serait balayé par les forces économiques et financières hostiles du grand patronat. Les médias bourgeois s’acharneraient à le discréditer.

Il va de soi qu’un tel « raisonnement » est très démobilisateur non seulement pour les militants mais aussi pour les électeurs qui pourraient avoir quelque sympathie pour LFI.

On peut donc s’interroger sur le niveau de maturité politique de ce type d’intellectuels progressistes qui ne semblent pas avoir compris la nécessité, pour être efficace, d’être solidaire d’un mouvement de masse cible de renverser le système. C’est pourtant ce qu’a expliqué depuis fort longtemps Gramsci avec la notion d’intellectuels organique.

Pourtant à sa manière, François Boulo invoque la nécessité pour les « résistants » d’avoir une culturecommune pour prétendre à gouverner. Gramsci parle « d’hégémonie culturelle » à construire.

Et ce n’est pas seul, en construisant éventuellement autour de soi un petit réseau, comme « instituteur du peuple » que l’on peut prétendre à construire cette hégémonie culturelle progressiste. –

La grande bourgeoisie ne peut qu’être satisfaite de la prolifération d’une multitude de microréseaux chacun enfermé dans sa vision du monde qu’il juge la meilleure.

Hervé Debonrivage


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