D’après l’OXFAM , il y a « près de 11 millions de personnes pauvres en France, plus de la moitié de ces pauvres sont des femmes. 17% de la population vit sous le seuil de pauvreté monétaire. La moitié des pauvres vivent avec 885 euros mensuels ou moins. »
Ce sont des chiffres qui parlent d’eux-mêmes mais derrière les chiffres il y a des hommes, des femmes et des enfants qui, aujourd’hui encore plus qu’hier souffrent de la crise de l’énergie, de l’augmentation des prix.
Des personnes tombent pour la première fois de leur vie dans la pauvreté.
On le voit dans les cités, pas seulement dans celles qui sont répertoriées et classées politiques de la ville.
A Fontainebleau, ville classée abusivement comme riche par ceux qui confondent richesse fiscale de la ville et population, il y a plusieurs quartiers populaires d’habitat collectif où l’inquiétude des locataires monte.
Les charges de chauffages augmentent comme partout, certes, mais encore plus avec ces nombreux appartements qui sont des passerelles thermiques.
Des familles nombreuses et des retraités modestes ont peine à payer leurs loyers et charges, d’autant plus que les produits alimentaires flambent et qu’il faut bien manger.
Ces habitants ont l’impression d’être des laissés pour compte même par ceux qui sont censés les représenter.
A Fontainebleau, le premier bailleur ce sont les Foyers de Seine et Marne.
Ces locataires savent qui les écoutera et les défendra !
Ironie mais aussi questionnement ?
Les associations qui ont eu des élus reçoivent la manne des bailleurs en se répartissant à la proportionnelle des résultats, chaque année 2 € par logement... une belle somme !
Qu’attendent-elles ? Pour faire leur job ?
Leurs coordonnées ne sont pas indiquées sur les panneaux d’affichage. Ils sont invisibles.
Les locataires se tournent alors vers ceux qui les défendent et qui sont journellement sur le terrain les colibris solidaires et SOS hébergement.
Les familles qui vivent dans ces habitats collectifs suivent avec sympathie les mouvements contre le recul de la retraite à 64 ans.
Elles ont, quand même l’impression d’être les grands oubliés, y compris de la « gauche » qui normalement est pour le peuple et avec le peuple.
Il est plus que temps que les militants qui se réclament du mouvement social reviennent dans les quartiers populaires et y compris dans les campagnes où vivent des familles modestes qui souffrent.
La transformation de la société, la fin de l’expulsion sociale et de la misère ne pourront résulter que d’un mouvement social qui verra la jonction entre les sans rien, les petits retraités avec les chômeurs, les ouvriers et les employés.
On entend ici des « grands » militants nous reprocher de nous fourvoyer dans la solidarité et de nous substituer aux services défaillants de l’Etat.
Ils ne comprennent pas que lorsque nous organisons une distribution alimentaire, nous redonnons de l’espoir à certains et participons à une remobilisation.
Voici un message reçu le lendemain d’une distribution à Souppes sur Loing :
« Ce qui s’est passé hier m’a redonné de l’espoir dans la Vie....
Toutes les belles actions que Vous faites ainsi que d’autres pour offrir à chacun sa dignité du bien être est magnifique. Merci de m’avoir permis de retrouver de l’Espoir dans tes actions pour un monde meilleur. »
Smina Kernoua
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