Anthropologie marxiste et domination masculine. Le féminisme matérialiste.

jeudi 18 avril 2024.
 

La fusion du yin et du yan g dans le travail abstrait.

Nous présentons ici une conférence et une interview parfaitement complémentaires sur l’origine de la domination masculine et sur la division sexuelle du travail compte tenu des apports de l’anthropologie et de l’ethnologie.

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Vidéo 1

Le marxisme à l’épreuve des progrès de l’anthropologie - Christophe Darmangeat - YouTube

https://m.youtube.com/watch?v=IAUL4...

Informations sur le travail universitaire de l’auteur sur le site de l’université Paris Diderot

https://cdarmangeat.ghes.univ-paris...

Blog de l’auteur : la Hutte des classes.

http://www.lahuttedesclasses.net/

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La conférence de la première vidéo part de l’analyse de l’anthropologue Morgan reprise par Friedrich Engels dans son livre origine de la famille, de la propriété privée et de l’État.

on peut trouver le livre : origine de la famille, de la propriété privée et de l’État en ligne, format PDF, en utilisant le lien suivant :

http://www.anthropomada.com/bibliot...

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Documents sonores 2

Signe des temps émission de France Culture. 21 mai 2023

Alors que paraît l’essai "Féminicène" aux éditions Fayard, Marc Weitzmann s’entretient avec son autrice Véra Nikolski.

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Avec

Véra Nikolski Essayiste.

L’avenir des femmes est incertain. La liberté dont elles jouissent aujourd’hui est éminemment fragile et les dynamiques globales qui risquent d’affecter notre planète leur seraient particulièrement préjudiciables. L’humanité court le danger de ce que les Anglo-Saxons appellent a perfect storm, qui frappera les femmes plus encore que les hommes, risquant d’annuler la révolution égalitaire des dernières décennies.

Je tire ces lignes du livre de Vera Nikkolski qui fait beaucoup parler de lui en ce moment Féminicène, titre sur lequel on va revenir. A l’heure ou le festival de Cannes réactive les professions de foi féministes radicales et la dénonciation du patriarcat, Féminicène qui sort ce mois-ci en librairie propose une toute autre histoire du féminisme, une histoire matérialiste ou la technologie jouent un rôle au moins aussi important que le militantisme. La révolution féministe, dit-elle, a d’abord été industrielle. L’enrichissement général de la société, les progrès techniques et médicaux sont les conditions nécessaires qui ont permis aux femmes de s’emparer de leurs droits. Mais si les deux derniers siècles ont favorisé l’émancipation, qu’en sera-t-il demain, à l’heure du réchauffement climatique de la décroissance et des crises ?

L’invitée du jour

Véra Nikolski est docteur en science politique, anciennement chercheure associée au Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP-Paris) elle a publié en 2013 National-bolchévisme et néo-eurasisme dans la Russie contemporaine : la carrière militante d’une idéologie (Mare et Martin, 2013)

Pour en savoir plus

Féminicène : le livre que les féministes devraient lire par Natacha Polony, Marianne, 13 mai 2023.

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Commentaires HD.

La conférence du premier document part de la présentation des thèses du livre de F.Engels Sur l’origine de la famille, de la propriété de l’État et comment ces thèses ont été acceptées et critiquées par les différents courants marxistes du XXe siècle.

Avec le développement des connaissances en anthropologie et en ethnologie, la plupart de ces thèses se sont révélés fausses.

La domination masculine ne peut s’expliquer essentiellement par l’existence de rapports de classe. Cette domination masculine existe dans la quasi-totalité des civilisations ayant des modes de fonctionnement et des niveaux de développement technique très différents.

La conférence et l’interview s’accordent pour dire que l’affirmation de l’égalité sociale des sexes apparaît avec le capitalisme industriel.

La mécanisation des tâches fait disparaître l’importance de la force physique pour de nombreuses activités.

Le développement de la division sociale et technique du travail notamment dans les usines conduites à ce que la fabrication d’une marchandise peut être indistinctement le fruit d’un travail masculin ou d’un travail féminin.

Le travail abstrait cristallisé dans une marchandise qui conduit à définir la valeur chez Marx est évidemment non sexué.

La femme occupe de plus en plus d’emploi salarié pour augmenter la plus-value résultant de l’exploitation de la force de travail par le capitaliste.

Évidemment, l’affirmation de ce droit à l’égalité sociale des sexes n’implique pas automatiquement sa réalisation et va impliquer les luttes syndicales et féministes pour conquérir réellement ce droit.

L’inégalité de salaire et de retraite entre les femmes et les hommes restent encore d’actualité. D’autre part la division sexuée du travail existe encore dans de nombreuses familles pour les travaux domestiques. Le travail contraint total hebdomadaire des femmes est encore supérieur en heures à celui des hommes.

Dans l’état actuel des connaissances l’anthropologie et l’ethnologie ne donnent pas les explications complètes satisfaisantes pour expliquer la division sexuelle du travail dans les différents types de sociétés étudiées.

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Hervé Debonrivage


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