Gouvernement Barnier : Pourquoi il faut s’attendre au pire ... Le coup de gueule de Thomas Porcher

mardi 8 octobre 2024.
 

Après deux semaines d’attente depuis la nomination de Michel Barnier Premier Ministre (rappel, Emmanuel Macron avait refusé Lucie Castets car il fallait composer un gouvernement rapidement et facilement), nous savons quels sont les ministres en poste. Le fameux gouvernement de compromis ne ressemble pas vraiment au résultat du scrutin. 10 Républicains, 4 divers droite, 2 Horizons, 12 Renaissance/Ensemble, 3 Modem et 2 UDI… et un “divers gauche” : Didier Migaud, ex-président de la Cour des Comptes, nommé Ministre de la Justice, qui nous parle déjà de “maîtrise budgétaire” et d’un “effort collectif sur les comptes publics”.

Parmi les 39 Ministres et Secrétaires d’Etat : Bruno Retailleau est nommé à l’Intérieur, et incarne une droite très conservatrice, proche de la “manif pour tous”, contre la constitutionnalisation de l’ivg ou qui parlait de “régression vers leur origine ethnique” ; sans parler de ses propos sur la colonisation ou le voile. D’autres profils de ce type font partie du nouveau gouvernement. L’ex-majorité macroniste reste majoritaire. Bercy est attribué à Antoine Armand, 33 ans, sorti des plus grandes écoles parisiennes et à l’inspection générale des finances depuis sa sortie d’école en 2018. Et le budget arrive très vite : le 9 octobre. “Vous ne trouverez pas dans un tiroir de mon bureau je ne sais quelle recette miracle pour rétablir nos comptes publics", a prévenu l’ancien ministre de l’Économie. Michel Barnier parle d’une “coalition” de 220-230 députés.

Thomas Porcher dénonce un gouvernement où “les derniers se retrouvent les premiers”, avec Les Républicains aux manettes malgré leur quarantaine de députés et les 193 députés du NFP oubliés. “Emmanuel Macron préfère se rapprocher de l’extrême droite pour conserver sa politique économique”, dépeint l’économiste. La question des impôts revient sur la table, tant le nouveau gouvernement se retrouve confronté à l’état des comptes après les divers cadeaux aux plus riches par Bruno Le Maire. Thomas Porcher et Lisa Lap craignent un nouvel effet d’annonce sans concrétisation derrière, mais qui peut permettre de supprimer des droits sociaux au nom de l’ “effort collectif”.

Enfin, Michel Barnier se dit “fier” du choix de Bruno Retailleau pour Place Beauvau. Le nouveau Ministre lui n’a que le mot “ordre” à la bouche. Une politique qui s’annonce davantage répressive et très dure en termes d’immigration, qui, on le rappelle, n’appauvrit pas les français. Thomas Porcher s’inquiète du retour du débat sur l’Aide Médicale D’État, dont la communauté médicale alerte sur les dangers de sa suppression.


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