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La 16ᵉ conférence mondiale sur la biodiversité s’ouvre lundi 21 octobre en Colombie, avec comme enjeu central la mise en œuvre de l’accord de 2022, qui vise à mettre un terme à la perte d’espèces et d’écosystèmes d’ici à 2030.
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La 16e conférence mondiale sur la biodiversité (COP16), qui commence lundi 21 octobre à Cali, en Colombie, ne s’achèvera pas sur la signature d’un accord ou d’engagements totalement inédits en faveur de la protection de la planète. Ce rendez-vous – l’équivalent de la COP sur le climat – n’en est pas moins important : l’heure est à la mise en œuvre des promesses formulées il y a deux ans à Montréal, au Canada.
Lors de la COP15, en décembre 2022, les 196 parties à la Convention sur la diversité biologique des Nations unies ont adopté l’accord de Kunming-Montréal, qualifié d’« accord de Paris » de la biodiversité : il contient vingt-trois cibles (protéger 30 % des terres et des mers, réduire de moitié le risque lié aux pesticides, restaurer 30 % des espaces dégradés…) visant à mettre un terme à la perte d’espèces et d’écosystèmes d’ici à 2030. Des mesures à la hauteur de l’urgence : la science a démontré que la destruction de la nature atteignait des niveaux records, mettant l’humanité en péril.
À la fois porteuse d’espoirs et controversée, la Convention sur la diversité biologique s’ouvre lundi 21 octobre à Cali, en Colombie. L’occasion d’avancer sur la mise en œuvre de l’accord de Kunming-Montréal de 2022, qui fixe l’objectif de 30 % de terres et de mers protégées en 2030.
« Faire cesser et inverser » l’effondrement de la biodiversité « d’ici à 2030 » : l’objectif est fort, extinction de masse oblige. Deux ans après l’accord-cadre de Kunming-Montréal, une nouvelle COP consacrée à la diversité du vivant s’ouvre ce lundi à Cali, en Colombie, jusqu’au 1er novembre.
Après des négociations houleuses, les parties étaient parvenues, en 2022, à un accord mondial pour préserver la biodiversité, avec 23 mesures destinées à enrayer la destruction des terres, des océans et des espèces. Notamment, à horizon 2030, la restauration de 30 % des écosystèmes marins et terrestres, mais aussi 30 % des terres et 30 % des mers protégées (« 30 × 30 »).
Des promesses à tenir
L’accord de Kunming-Montréal, qualifié d’historique et porteur de grands espoirs, reste encore à traduire dans les faits, mais aussi à harmoniser et équilibrer entre les 196 parties signataires. D’où l’importance de cette COP16, première étape avant le bilan à mi-parcours des objectifs, en 2026 : « Ce n’est pas une COP de transition, mais une COP de tremplin, un moment de vérité, peut-être. Toutes les promesses sont là, et cette COP va devoir préparer les modalités de la COP17, qui sera très importante », explique Juliette Landry, chercheuse spécialiste des questions de gouvernance de la biodiversité à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).
Arnaud Schwartz, vice-président de France Nature Environnement (FNE) et mandaté par le Comité économique et social européen à Cali, estime que « l’un des gros enjeux, c’est de se donner les indicateurs précis pour vérifier dans deux ans qu’on est sur le bon chemin ». Et, par voie de conséquence, « une certaine harmonisation de l’utilisation d’indicateurs », selon Juliette Landry.
Vigie de la déforestation, la journaliste brésilienne Eliane Brum vit au cœur de la jungle où les papillons colorés deviennent gris et les incendies criminels font rage. A la veille du sommet qui s’ouvre lundi en Colombie, elle dénonce l’apathie européenne.
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