Bien que constituant un événement géo économique et géopolitique de grande ampleur, le sommet de Kazan du 22 au 24 octobre 2024 n’était pas inscrit dans l’agenda médiatique des médias grands – bourgeois. N’étant pas asservi à cet agenda , nous en faisons un compte rendu en utilisant différentes sources figurant dans les médias alternatifs.
1 – UN petit historique sur les BRICS
Les BRICS, un groupe composé initialement du Brésil, de la Russie, de l’Inde et de la Chine (rejoints ensuite par l’Afrique du Sud en 2010), s’est formé pour donner u repos ne voix collective aux économies émergentes face aux grandes puissances économiques mondiales. Voici un aperçu de l’histoire des BRICS et de leurs réalisations majeures depuis leur création.
1. Origine et formation (2001-2009)
Le concept des BRIC (sans l’Afriqu, e du Sud) est proposé pour la première fois par l’économiste Jim O’Neill de Goldman Sachs en 2001, qui identifie ces pays comme des puissances montantes. Ils partagent des caractéristiques communes : croissance économique rapide, grandes populations et richesse en ressources naturelles.
En 2006, les quatre pays commencent des rencontres diplomatiques informelles, et en 2009, ils tiennent leur premier sommet officiel en Russie pour renforcer la coopération économique et politique.
2. Élargissement avec l’Afrique du Sud (2010)
En 2010, l’Afrique du Sud rejoint le groupe, faisant passer BRIC à BRICS. L’ajout de ce pays africain marque l’inclusion du continent africain dans le groupe, symbolisant une coopération Sud-Sud renforcée.
Cet élargissement est aussi un message d’ouverture à d’autres économies émergentes, affirmant le groupe comme un représentant plus inclusif des pays en développement.
3. Développement des structures et institutions (2012-2014)
Les BRICS, cherchant à créer une alternative aux institutions financières dominées par les puissances occidentales (FMI, Banque mondiale), mettent en place des initiatives comme la Nouvelle Banque de Développement (NDB) en 2014, basée à Shanghai, pour financer des projets d’infrastructure et de développement durable.
Ils créent aussi le Contingent de Réserve des BRICS (en anglais : BRICS Contingent Reserve Arrangement, CRA) qui est un mécanisme financier pour se prémunir contre les crises de liquidité internationales et renforcer leur stabilité financière. Son principal objectif est de fournir un filet de sécurité aux pays membres en cas de pression sur leur balance des paiements ou sur leurs réserves de change.
4. Consolidation et défis (2015-2019)
Les BRICS continuent d’organiser des sommets annuels pour approfondir la coopération. Ils élargissent leur champ d’action pour inclure la santé publique, l’éducation, et la lutte contre le terrorisme.
Cependant, des différences existent , notamment entre la Chine et l’Inde sur des questions frontalières et stratégiques, ainsi qu’entre certains membres en termes de modèle économique et de gouvernance. Cette diversité complexifient leur unité face aux États-Unis et à l’Union européenne. Néanmoins l’activité très dynamique de la diplomatie chinoise permet de régler dorénavant pacifiquement les problèmes de frontière avec l’Inde et a permis 1 rapprochement entre l’Arabie Saoudite et l’Iran.
5. Lutte contre l’hégémonie occidentale et nouvelles orientations (2020-2023)
Avec la pandémie de COVID-19, les BRICS intensifient leurs discussions sur la santé publique, notamment pour renforcer la résilience des systèmes de santé et la sécurité alimentaire.
Depuis 2022, le conflit en Ukraine et les tensions géopolitiques croissantes entre la Russie, la Chine et les États-Unis poussent les BRICS à se repositionner. La Russie et la Chine prônent une multipolarité accrue, tandis que l’Inde et le Brésil montrent plus de prudence face aux alliances militaires. Mais il faut bien comprendre que l’organisation des BRICS ne constitue pas une OTAN bis
6. En 2023, les BRICS annoncent l’intégration de six nouveaux pays (Arabie Saoudite, Argentine, Émirats Arabes Unis, Iran, Égypte, Éthiopie), une expansion significative qui reflète leur volonté d’augmenter leur poids sur la scène internationale.
Avec le changement de gouvernement en Argentine, ce pays s’est retiré des BRICS mais la Bolivie est candidate.
7. Les défis actuels et l’avenir des BRICS
Les BRICS cherchent à offrir une alternative aux systèmes économiques dominés par le dollar, explorant même la création d’une monnaie commune pour réduire la dépendance au dollar dans les échanges internationaux.
Les BRICS ont tiré les leçons de la crise financière massive de 2008, de la politique de sanctions tous azimuts des États-Unis. Ils mettent en place 1 système économique et financier fondé sur la coopération respectant la souveraineté des états rompant avec 1 système économique occidental de type impérialiste unipolaire et agressif.
Les BRICS se prononcent pour une application impartiale universelle du droit international qui doit cesser d’être à géométrie variable au profit du monde occidental. Il demandent que leurs pays récupèrent une place à la mesure de leur importance économique et démographique dans les institutions internationales et notamment à l’ONU.
Le défi auquel devront faire face les BRICS n’est pas, comme se complaisent à dire les agents médiatiques Atlantistes, d’affronter des divergences internes mais d’affronter la politique belliciste et irrationnelle des dirigeants des États-Unis et de l’union européenne.
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2 – Le sommet des BRICS de Kazan du 22 au 24 octobre 2024
Sans aller jusqu’à dire que le sommet de Kazan constitue un basculement, pour le moins symbolique du monde mettant fin à une suprématie occidentale qui dure depuis 530 ans sur la planète, il est exact que ce sommet revêt une certaine importance pour la reconfiguration des forces économiques et financières entre les états sur le plan mondial.
On comprend la haine, la rage des éditocrates voyant, en utilisant leurs termes, le dictateur, le fasciste, le criminel de guerre, l’envahisseur, le sanguinaire, bref l’incarnation du diable, Poutine qui est loin d’être isolé sur la scène internationale. Les chefs d’État présents les délégations représentent une population de 4,8 milliards d’habitants.
Cette colère se manifeste par un silence ou par l’absence d’analyse sérieuse des médias dominants concernant ce sommet.
Le narcissisme occidental héritier de l’impérialisme colonial empêche « l’élite » politique bourgeoise de voir et d’analyser la réalité en face : leur puissance économique, financière et idéologique est en déclin et en crise. Ils n’ont plus la capacité de faire obéir au doigt et à l’œil les responsables politiques des pays des BRICS et de leurs partenaires. Et celui qui a donné le signal de la désobéissance au début des années 2000, en cette période post–coloniale et post–soviétique, c’est le diable poutine !
On comprend donc que, outre la technique classique de propagande de guerre par diabolisation, Poutine et bien « l’homme à abattre ».
2. 1 – le texte de la déclaration de Kazan
Après utilisation de 4 moteurs de recherche il ne m’a pas été possible d’identifier 1 site en français permettant d’accéder au texte. En utilisant l’intelligence artificielle, j’ai pu identifier un site :
EURASIA BUSINESS NEWS qui en fait 1 synthèse en français mais qui ne reprend pas l’intégralité du texte.
Voici le lien :
https://eurasiabusinessnews.com/202...
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2. 2 – des vidéos sur le sommet de Kazan
On a réuni ici des vidéos de sources variées pour traiter de ce sommet la 1ère vidéo, en son début, montre les différents chefs d’État présents autour de Poutine : 1 vision apocalyptique et cauchemardesque !
Sommet des BRICS à Kazan
Source : géopolitique profonde. 3 intervenants https://www.youtube.com/live/7IRMAspClm8
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Compte rendu sur place du sommet à la fin de la réunion. source : cercle rouge. Fréquence populaire (bravo pour les internautes qui ont financé le voyage à Kazan pour que les 2 journalistes du site puissent appréhender la réalité des faits) https://www.youtube.com/watch?v=V6T...
Source : Régis de Castelnau - Site Vu du droit. Entretien avec Édouard Husson https://www.youtube.com/watch?v=lFm...
Source : fréquence populaire. Entretien avec Jacques Sapir.
Le bilan du sommet de Kazan.
J’ai compris en écoutant cette vidéo pourquoi je n’avais pas trouvé sur Internet la déclaration de synthèse en français précisant les 138 décisions contenues dans le document : la traduction n’existe pas en français ! Pourtant ce texte concerne non seulement les adhérents des BRICS mais aussi leurs 13 partenaires (10 en Asie ; 2 en Afrique et 1 en Amérique du Sud).
cela représente 1 population de 4,8 milliards d’habitants et 50 % du PIB mondial. détail donc.
Heureusement Jacques Sapir explique ici les principales décisions et leur impact considérable sur l’économie mondiale et en particulier sur l’économie européenne et nord-américaine.
https://www.youtube.com/watch?v=QJZ...
Hervé Debonrivage
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