Jean-Luc Mélenchon : Le respect de la dignité des morts et du chagrin de leurs proches n’efface pas le droit de juger leurs actes. Ceux de Jean-Marie Le Pen restent insupportables. Le combat contre l’homme est fini. Celui contre la haine, le racisme, l’islamophobie et l’antisémitisme qu’il a répandus, continue.

Jean-Luc Melenchon

Manon Aubry

Jean-Marie Le Pen est mort.

Ce n’était pas juste « une figure de la vie politique française » comme réagit François Bayrou.

Le respect pour les défunts ne doit pas conduire à la cécité sur son parcours.

Jean-Marie Le Pen était un raciste et antisémite notoire, adorateur de Pétain et un tortionnaire en Algérie.

Le combat contre l’homme est terminé mais contre ses idées demeure. Pour que la haine ne l’emporte jamais.

Le député insoumis Thomas Portes insiste sur l’héritage de Jean-Marie Le Pen qui « est bien présent » dans le RN.

« Moi je n’ai pas vu un député ou un dirigeant du Rassemblement national condamner l’ensemble des propos de Jean-Marie Le Pen. Et d’ailleurs, Jordan Bardella dans ses réactions dit qu’il était engagé sous uniforme de l’armée française en Indochine, en Algérie, mais Jordan Bardella oublie une chose, c’est que les opérations en Algérie étaient des opérations dans le cadre d’une armée de colonisation, que Jean-Marie Le Pen a participé à des opérations de torture. Donc il n’y a pas de négation, il y a plutôt une filiation. Et quelque part, oui, je crois, une nostalgie un peu de ce qu’était Jean-Marie Le Pen. »

Communiqué de la présidence de la république

« Figure historique de l’extrême droite, il a ainsi joué un rôle dans la vie publique de notre pays pendant près de soixante-dix ans, qui relève désormais du jugement de l’Histoire »

Le Premier ministre François Bayrou estime que Jean-Marie Le Pen « au-delà des polémiques » et « des affrontements nécessaires sur le fond »,« aura été une figure de la vie politique française ».

Pour le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, « aujourd’hui, une page de l’histoire politique française se tourne. Quelle que soit l’opinion que l’on peut avoir de Jean-Marie Le Pen, il aura incontestablement marqué son époque »

Jordan Bardella salue la mémoire d’un homme qui « a toujours servi la France, défendu son identité et sa souveraineté », dans « l’armée française en Indochine et en Algérie », ou en tant que « tribun du peuple. »