Déclaration du Conseil national du Parti social-démocrate tchèque au sujet de l’accord concernant l’installation du radar américain (transmis par Karel Kostal)

samedi 30 août 2008.
 

Le Conseil national du Parti social-démocrate tchèque constate que le premier ministre Mirek Topolanek s’apprête à conclure avec la secrétaire d’Etat USA Condoleeza Rice un traité qui permet d’installer une base radar américaine en République Tchèque, malgré l’opposition de la majorité écrasante des habitants de ce pays. Ce gouvernement est illégitime du fait de pratiques policières visant à modifier les résultats des élections et de tentatives d’achat de transfuges du principal parti de l’opposition.

De plus alors que les juristes, chargés de faire la Constitution de la République Tchèque, n’ont en aucune façon prévu la possibilité d’installer une base militaire sur le territoire de la République Tchèque, le gouvernement a refusé de soumettre cette question directement par voie référendaire aux citoyens de la République Tchèque. Ceci ne fait que renforcer le caractère illégitime de ce gouvernement.

Le Parti social-démocrate tchèque constate que l’actuelle doctrine militaire américaine est basée sur le principe de guerres préventives, qui ne tient pas compte de l’accord des alliés ni de la communauté mondiale. Cette doctrine a déjà entraîné le monde dans une situation politique et militaire compliquée et explosive, en Irak et en Afghanistan notamment, où au terme de six années d’âpres combats et de victimes sans cesse croissantes, rien ne permet d’affirmer que la situation évolue, et qu’au dire des spécialistes américains, la sombre image d’un deuxième Vietnam commence à se dessiner de plus en plus nettement.

Dans cette situation, où le monde entier espère que le prochain président américain saura rectifier l’actuelle orientation de la politique étrangère et militaire des USA, dans le sens d’un renforcement de l’esprit de dialogue consensuel avec ses alliés et avec le monde, on ne peut éviter de penser que la signature d’un tel traité est pour le moins prématurée.

Aux Etats-Unis mêmes, les législateurs et experts militaires sont de plus en plus nombreux à s’opposer à l’installation du radar américain ce qui fournit une preuve que l’on s’attache avec obstination à un concept avec lequel la sécurité en aucune manière ne peut être renforcée.

Le parti social-démocrate tchèque, prêt à assumer ses prochaines responsabilités gouvernementales aux prochaines élections, quelles qu’elles soient et à quelques échéances qu’elles soient, demande que l’on réévalue ce traité dans un délai d’un an, jusqu’à ce que la politique de la nouvelle administration des USA soit établie.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message