Le premier ministre ultralibéral tchèque, Mirek Topolanek, à l’Elysée : Provocation contre le peuple français (par Karel Kostal)

dimanche 15 septembre 2019.
 

Le président Sarkozy a invité « à déjeuner » à l’Elysée, vendredi 31 octobre, le premier ministre ultralibéral tchèque, Mirek Topolanek, alors que la République Tchèque s’apprête à prendre la présidence de l’Union européenne, le 1er janvier 2009.

Le premier ministre Topolanek a pu ainsi échapper pour quelques heures aux turbulences politiques qui secouent son pays. La semaine dernière, son parti ultralibéral (ODS) au pouvoir a perdu les élections régionales et sénatoriales, pour avoir ouvert la porte à l’occupation américaine de la République Tchèque. Près de 70 % des citoyens tchèques sont en effet hostiles à la présence américaine dans leur pays. Mais ce problème n’a pas été abordé au palais de l’Elysée. Le président français, à l’instar de tous les gouvernements de l’UE, considère l’implantation de la base militaire américaine dans cette partie « élargie » de l’UE comme une « affaire bilatérale tchèco-américaine ».

Avant toute chose, l’ancien « eurosceptique et à présent « euroréaliste » Topolanek tenait à nous faire savoir que « le déjeuner a été vraiment excellent, merci ». Ensuite, il nous a révélé que le traité de Lisbonne passera en République Tchèque par la voie parlementaire, sans referendum, bien entendu, toutes portes fermées. « Le traité de Lisbonne, je l’ai signé, malgré ses imperfections. Je n’aimerais pas que mon nom qui a été gravé dans le marbre au monastère de Saint-Jérôme, à Lisbonne, soit effacé. (… ) Malgré tout je suis persuadé que le Parlement le ratifiera ».

Le premier ministre tchèque nous rappelle avantageusement sur le perron de l’Elysée qu’il a participé à la réunion au sommet de Lisbonne, où il a déclaré au nom de son gouvernement « caduc » le vote du peuple français et néerlandais sur la constitution européenne, avec tous les autres chefs d’Etats européens. Quant à nous, nous parlons plutôt du « complot de Lisbonne », et nous affirmons qu’à Lisbonne un véritable coup d’Etat contre la démocratie en Europe a été concocté. Bien sûr, personne ne peut « effacer » le nom de Topolanek, il a été gravé pour l’éternité dans le marbre au monastère de Saint-Jérôme. En revanche, nous pouvons déclarer à notre tour « caduc » le Traité de Lisbonne après le vote du peuple irlandais, et périmée l’Europe qui se passe du peuple.

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