L’empire funeste de la finance

dimanche 9 novembre 2014.
 

Le niveau de la dette globale, rapportée à la richesse produite mondialement, a atteint de nouveaux sommets après une hausse de 38 points de pourcentage de 2008 à 2012. C’est l’un des constats dressés par les quatre économistes états-uniens auteurs du Geneva Report. Autrement dit, malgré les exhortations austéritaires à réduire la dette (publique), l’endettement global de l’économie n’a pas diminué depuis la crise des « subprimes », au contraire. C’est donc bien un prétexte.

Les acteurs de la finance ont d’ailleurs vu leurs montagnes de dettes couvertes par la banque centrale des États-Unis, qui au terme de ses injections d’argent frais (les programmes dits de « quantitative easing »), aura multiplié son bilan par 8 durant cette même période. Tout aura été fait pour épargner à la finance privée les affres du désendettement. Dernier épisode en date, les fameux « stress test » de la banque centrale européenne qui voudraient nous faire croire que pas une banque française ne vacillerait dans l’hypothèse d’une crise financière aggravée. La bonne blague.

Autrement dit, l’économie mondiale n’a trouvé aucun relais de croissance durant toute la durée de la « crise ». C’est dire que la planification écologique est aussi une nécessité économique pour relancer l’activité sur des bases saines. En tout cas, mise à part de l’énergie pas chère, mais sale, on ne nous a rien proposé d’autre. Et même avec l’expédient des gaz et huiles de schiste, cette étude montre que le véritable moteur de l’économie mondiale reste l’endettement, qui atteint des niveaux encore plus insoutenables que ceux qui ont déclenché l’explosion des « subprimes ».

Ces données confirment enfin que le pouvoir de la finance s’est encore affermi dans le cours de la « crise ». La finance a joui d’une impunité totale et transféré la charge du désendettement à la société et plus spécifiquement à la puissance publique. La France, en vantant son « modèle » de banque universelle, et en défendant les intérêts de « ses » banques en toutes circonstances, n’y est pas pour rien. Cela reste le verrou principal, et la plus lourde de conséquences des trahisons de François Hollande.

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