La manif pro-OAS de Perpignan n’a pas eu lieu

mardi 12 juin 2007.
 

Victoire . Maire et préfet ont été contraints d’interdire la cérémonie prévue.

L’interdiction, pour la première fois, de la cérémonie, prévue le 7 juin, devant la stèle dédiée à des tueurs de l’OAS dans le cimetière du Haut-Vernet, à Perpignan, a été arrachée par la mobilisation du collectif d’organisations opposées au « projet de musée de la mairie de Perpignan à la gloire de la colonisation ».

Dès le 17 avril, l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO) et l’association les Amis de Max Marchand s’adressaient au préfet et au maire, considérant qu’une telle « cérémonie » eût été « une forme d’expression de lde crimes de guerre et constitutive d’un trouble réel à l’ordre public ».

Le 17 mai, vingt organisations accomplissaient la même démarche.

Le 6 juin, le préfet leur notifiait que « tout rassemblement aux abords du cimetière du Haut-Vernet » était « interdit », son arrêté n’indiquant pas de façon explicite que la cérémonie des nostalgiques de l’OAS l’était elle aussi.

L’ambiguïté de cette rédaction avait de quoi surprendre, au point que les organisateurs du contre-rassemblement exprimaient leurs doutes quant aux intentions du préfet : manoeuvre dilatoire ou maladresse rédactionnelle ? Ni l’un ni l’autre, il s’agissait d’un partage des tâches entre la préfecture et la mairie : dès huit heures, les portes du cimetière étaient fermées et les gendarmes étaient chargés de faire appliquer l’interdiction de se rassembler. Une victoire des républicains au regard des complaisances dont jouissent les pro-OAS et les nostalgiques de l’Algérie française de la part de la municipalité de Perpignan.

Roger Hillel


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