Du 24 au 28 août 2007, université d’été de la LCR : Olivier Besancenot lancera un appel solennel à la création d’un nouveau grand parti qui pourrait conduire à la disparition de la LCR

samedi 25 août 2007.
 

1) Dépêche Associated Press

Olivier Besancenot souhaite toujours créer un grand parti anticapitaliste pour remplacer la Ligue communiste révolutionnaire, qui doit "désormais être dépassée", explique-t-il dans un entretien paru dans "Le Parisien/Aujourd’hui en France".

"Nous voulons rassembler tous les anticapitalistes et tous les partisans d’un changement de société dans une nouvelle formation", déclare le porte-parole de la LCR, annonçant un possible congrès constitutif pour l’an prochain.

"Nous ne proposons ni le ralliement à une LCR bis, ni un ravalement de façade. La Ligue communiste révolutionnaire doit désormais être dépassée et tourner une page sans renier son héritage", analyse-t-il.

Selon Olivier Besancenot, la formation politique d’extrême gauche "a su montrer qu’elle était devenue un point de repère" et l’heure est désormais à la "transformation de l’essai". "Il faut (...) organiser le plus largement possible la riposte à Nicolas Sarkozy", indique-t-il, se refusant toutefois à donner naissance à un "un parti d’adhérents passifs" ou "une avant-garde révolutionnaire élitiste". "Il s’agit de former un parti militant qui ressemble à la société", soutient-il.

Ce renouveau ne sera pas pour autant l’occasion d’une ouverture vers le Parti socialiste, affirme Olivier Besancenot, réfutant la possibilité d’un "accord parlementaire ou gouvernemental avec un parti social-libéral comme le PS". "Cette indépendance est un gage de liberté", plaide-t-il, avant de nuancer : "Elle n’empêche pas une résistance commune face à la droite".

2) Dépêche AFP à partir d’un article du quotidien Le Parisien

Olivier Besancenot veut construire d’ici un an un nouveau parti "anticapitaliste" qui supplanterait la Ligue communiste révolutionnaire, vaste chantier qui sera au coeur des débats de l’université d’été de la LCR ce week-end à Port-Leucate (Aude).

Au lendemain de l’élection présidentielle, qui a vu l’explosion du front antilibéral et permis au candidat de la LCR de s’arroger un score honorable de 4% devant Marie-George Buffet (PCF), José Bové et Arlette Laguiller (LO), l’organisation trotskiste avait annoncé sa volonté de construire une nouvelle formation sous sa houlette.

A la veille de l’université d’été de son parti, le jeune postier a donné des précisions au quotidien Le Parisien : la LCR espère, après les municipales de 2008, parvenir à construire un "parti anticapitaliste" ouvert à une nouvelle génération de militants.

"La LCR a noué contact avec une nouvelle génération qui ne partage pas l’entièreté de ce qu’est la LCR aujourd’hui, ou ce qu’elle a pu être" mais qui "veut faire un bout de chemin ensemble", précise à l’AFP le jeune postier.

Il propose donc une profonde métamorphose au parti trotskiste, créé dans la foulée de mai 68 : "Il s’agit de tourner une page de notre propre histoire.

" "L’idée est de ne pas construire un nouveau parti trotskiste" et la nouvelle formation "doit être suffisamment vierge politiquement pour agréger d’autres horizons", ajoute-t-il.

"A nouvelle période politique, il faut un nouveau parti et un nouveau programme", argue le porte-parole de la LCR. A l’heure où, à gauche, la rénovation est le terme à la mode, il entend lancer "le chantier d’une refondation programmatique" pour allier "le socialisme et la démocratie".

La stratégie d’alliance avec d’autres formations - comme le PCF et les antilibéraux - est mise au placard : "il ne s’agit pas de faire un cartel d’organisations", insiste l’ex-candidat pour qui l’éclatement du front antilibéral révèle "l’échec des tentatives de coalition avec d’autres partis de la gauche radicale".

Mais la LCR ne va pas se suicider : "il ne s’agit pas de supprimer" la Ligue qui n’aura vocation à disparaître "que si elle parvient à construire ce nouveau parti anticapitaliste", précise-t-il.

La LCR compte sur la popularité et le succès de la campagne électorale d’Olivier Besancenot pour réussir ce pari.

"Depuis janvier, 2.000 personnes ont pris contact ou ont adhéré à la LCR", qui comptait à cette date 3.000 militants, précise François Sabado, l’un de ses dirigeants. L’université d’été a attiré cette année un millier de participants contre 800 l’an dernier.

Ce rendez-vous estival est à l’image de la nouvelle politique : à l’inverse des années précédentes, aucun responsable de la gauche radicale n’est invité.

Mais la nouvelle stratégie doit encore être entérinée lors du congrès du parti en décembre. Or elle ne fait pas l’unanimité : une tendance minoritaire plaide pour une politique d’alliance avec d’autres formations. Son chef de file Christian Picquet accuse la direction de "renvoyer l’image de la fermeture".

"Toutes les tentatives précédentes d’organisation autour d’une seule composante" de la gauche radicale "ont été vouées à l’échec", argue-t-il.


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