Egalité Hommes Femmes dans l’agriculture ( Confédération paysanne)

vendredi 11 janvier 2008.
 

Il y avait en 2003, dans les exploitations professionnelles françaises, 290 000 femmes actives et 590 000 hommes* avec des écarts de responsabilités flagrants : 62 % des hommes sont exploitants et 19 % salariés. 37 % des femmes sont chefs d’exploitation ou co-exploitantes et 14 % sont salariées. Parmi les autres, 40 % ont le statut de « conjointe non salariée » qui leur ouvre des droits très limités.

Comme dans d’autres secteurs, les femmes sont les premières à payer les pots cassés : en quinze ans, le nombre de paysannes a été divisé par deux, alors que le nombre de paysans ne diminuait que d’un tiers.

Les salariées deviennent plus nombreuses :

33 000 en 2003 soit 12 000 de plus qu’en 1998 (sur la même période, le nombre de d’hommes salariés en agriculture est resté stable à 113 000). Cette progression est l’effet du développement de statuts d’entreprise qui favorisent le salariat des femmes.

On peut ajouter à cela que, dans un couple, les jeunes femmes ont de plus en plus une activité professionnelle en dehors de l’exploitation : dans 75 % des exploitations, les femmes n’ont aucune activité agricole.

Les femmes ont des emplois moins qualifiés : ouvrières plus que de techniciennes, elles travaillent dans les secteurs viticoles, horticoles et maraîchage essentiellement.

Elles sont plus souvent à temps partiel que les hommes, avec des situations plus précaires.

On peut ajouter à cela que, dans un couple, les jeunes femmes ont de plus en plus une activité professionnelle en dehors de l’exploitation : dans 75 % des exploitations, les femmes n’ont aucune activité agricole.

Les conséquences de ces inégalités de traitement en agriculture se répercutent, au moment de la cessation de l’activité professionnelle, sur le montant des retraites. D’après les chiffres de la Mutualité sociale agricole, le montant moyen des retraites allouées aux hommes est de 31 % supérieur à celui des femmes. Deux fois plus de femmes que d’hommes ne bénéficient que du « minimum vieillesse ». Par ailleurs, le montant de ce minimum est encore plus minimal (-20 % environ) pour les femmes, puisqu’elles ne le perçoivent, le plus souvent, en tant que 2e actif de l’exploitation.

La Confédération Paysanne revendique un statut identique pour tous les actifs agricoles avec les mêmes droits économiques, les mêmes droits sociaux, les mêmes devoirs et qui assure une réelle indépendance économique.


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