3 octobre 2009 Grand succès de la votation citoyenne contre la privatisation de la Poste. Quelques exemples.

mercredi 7 octobre 2009.
 

9.987 points de vote ont été mis en place dans toute la France et les résultats devaient ensuite être transmis au comité national installé à la mairie du IIe arrondissement de Paris. Dans le Finistère, environ 16.000 personnes avaient voté à la mi-journée. Les votants étaient 19.298 dans le Calvados, 13.571 dans le Vaucluse, "plus de 10.000 en Corrèze" et "plus de 37.000 en Loire Atlantique sur 90% des points de vote", selon Jean-Luc Jacques (CFTC), qui évoque "une déferlante"…

1) Corse : Urnes populaires et référendum contre la privatisation de La Poste

Hier, face à la poste principale d’Ajaccio, une table et une urne pour participer au référendum citoyen. D’autres lieux ont été également investis comme La Poste des Salines mais aussi devant des grandes surfaces. Près de 2 000 votants ont été comptabilisés.

Tu veux ou tu veux pas ? » Visiblement, ils n’en veulent pas. Hier, des milliers de Corses, à l’instar de ce qui se fait depuis maintenant une semaine sur le Continent, ont participé à la consultation sur la privatisation de La Poste souhaitée par Nicolas Sarkozy. Ce référendum populaire s’est tenu dans toute l’île, dans les mairies comme devant les bureaux de poste avec émargement sur les listes électorales. Le vote, ouvert à tous les résidents et pas seulement les citoyens français, peut même s’effectuer par correspondance. La question posée est : « Le gouvernement veut changer le statut de La Poste pour la privatiser, êtes-vous d’accord avec ce projet ? »

« Pas une entreprise comme les autres »

Même si cette consultation n’entre pas dans un cadre législatif contraignant le pouvoir à respecter le vote des citoyens, elle peut forcer le gouvernement à entendre un refus massif. C’est à l’initiative de l’ensemble des partis de gauche - du NPA au PC en passant par le PS et le parti de Gauche - et de dizaines d’organisations syndicales et mouvements associatifs que cette consultation a vu le jour. « C’est un référendum de l’espoir. Premier service public de proximité, La Poste est menacée. Le gouvernement et la direction de La Poste veulent la transformer en Société Anonyme. Quand on regarde ce qui s’est déjà passé en France, notamment avec France Télécom, EDF et GDF, cela s’appelle une privatisation. Il est impensable que l’on puisse décider de l’avenir de La Poste, de la transformer radicalement sans consulter ses véritables propriétaires, les citoyens ! La Poste n’est pas une entreprise comme les autres. Sa vocation première, sa raison d’être, c’est le service public. La Poste est un " service public national " qui est " la propriété de la collectivité ", selon le préambule de la Constitution », explique Patricia Curcio, responsable du parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, pour la Corse-du-Sud. Et d’ajouter : « En Corse, où le tissu rural est extrêmement important et où la population âgée dépasse la moyenne nationale, ce serait un véritable drame si nos bureaux de Poste disparaissaient « .

Mobilisation générale

Selon les premières estimations, il y aurait eu plus de 3 000 votants dans l’île. En Haute-Corse, sur 1 670 bulletins dépouillés, le oui à la privatisation obtiendrait le chiffre record de... 4 ! Même cas de figure dans le Sud, un syndicaliste indiquait en souriant que le nombre de oui se comptait « sur les doigts des deux mains, mais pas plus ».

Dans les rues d’Ajaccio, Pauline et son époux, Jean-Marie résumaient bien la situation : « Nous avons plus de 70 ans et nous habitons le village. Il y a encore un bureau de poste. Mais nous sommes inquiets. Car au-delà du problème posé sur le plan professionnel et les risques qui pèsent sur l’emploi, La Poste reste un lieu de convivialité dans le rural. On rencontre beaucoup de monde. Si le bureau disparaît, la vie va devenir morose... Déjà, la boucherie a fermé et le bar est à vendre... »

Hier, sur les marchés, dans les mairies, devant des bureaux de poste, les Corses, par milliers, ont dit clairement non au projet de loi du gouvernement. A l’image des résultats dans l’Hexagone. Bref, cette votation citoyenne est d’ores et déjà considérée comme un succès par les opposants à la privatisation. Et la mobilisation se poursuit désormais à travers des pétitions qui vont circuler un peu partout dans l’île. Cet esprit de solidarité au service public sera-t-il entendu ?

Source : http://www.corsematin.com

2) Votation massive dans les villes de Bretagne contre le changement de statut de La Poste

Poste : plus de 3 000 votants contre la privatisation à Quimper

À Quimper, 3 347 personnes ont participé à la « votation citoyenne », organisée ce matin par le collectif quimpérois contre la privatisation de La Poste. Des « bureaux de vote » ont été installés devant neuf postes de la ville, dès 9 h. Les passants étaient invités à répondre à la question suivante : « Le gouvernement veut changer le statut de la Poste pour la privatiser. Êtes-vous d’accord ? » Résultat à Quimper : 3 288 « non » ; 36 « oui », 23 nuls. Dans le Pays Bigouden, sur 3 019 votants, 2 989 personnes ont dit « non » à la privatisation et 15 autres « oui ».

Privatisation de La Poste : 1 000 votants à Landerneau

Les habitants de Landerneau et de son pays étaient appelés à se prononcer sur une éventuelle privatisation de La Poste. Trois urnes ont été installées dans le centre-ville, ce matin. À 12 h 45, le dépouillement devant le bureau de Poste n’a pas fait de surprise. Sur les 984 votants, 856 se sont prononcés contre la privatisation. «  Presque 10 % des personnes inscrites sur les listes électorales ont participé à la votation  », s’est félicitée Jacqueline Olivet, conseillère municipale socialiste. À l’origine de l’opération, les syndicats espèrent maintenant que cette mobilisation entraînera la mise en place d’un référendum national sur l’avenir de La Poste.

Sables-d’Olonne 800 votes à 11 h sur le changement de statut de la Poste

La consultation sur le projet gouvernemental de changement de statut de la Poste rencontre un franc succès. Les deux « bureaux », installés devant la poste centrale et la mairie, rivalisent en nombre de votants depuis ce matin. On en était à 800 à 11 h. Avec une très grande majorité de personnes attachées au service public de la Poste. La consultation se poursuit jusqu’à 18 h 30 mais uniquement devant l’hôtel de ville.

Privatisation de la Poste : le « non » l’emporte à Falaise

À la question : « Le gouvernement veut changer le statut de La Poste pour la privatiser, êtes-vous d’accord ? » 437 des 441 personnes qui ont voté ce matin, à Falaise ont répondu non. Comme dans de nombreuses villes en France, une votation citoyenne était organisée entre 9 h et 12 h, à l’entrée du marché couvert. Quatre votants se sont prononcés pour. Dans le même temps, une consultation était également proposée à Pont d’Ouilly. Là-bas, les 172 votants ont aussi plébiscité le non.

Source : http://www.ouest-france.fr

3) Dans les communes rurales d’Aquitaine Un vote symbolique contre la privatisation

Dans le hall de la mairie de Nérac, impossible d’échapper à l’urne qui trône sur la gauche de l’entrée depuis une semaine. Cette boîte transparente a été déposée à cet endroit pour permettre aux citoyens de s’exprimer sur le changement du statut de la Poste, en vue de la grande consultation du 3 octobre. Il ne va sans dire que la municipalité socialiste de Nérac s’oppose formellement à cette réforme.

« Bien sûr, reconnaît Nicolas Lacombe, ce vote n’a qu’une valeur symbolique. Mais on a voulu marquer le coup. Il était très important de montrer notre attachement au service public. » Depuis peu à Nérac, les horaires ont changé et cela est durement ressenti par la population selon le maire. « Le courrier est levé tôt, il arrive tard. Les particuliers et les entreprises sont pénalisés », conclut-il.

À quelques kilomètres de là, à la mairie de Barbaste, même son de cloche. « Ici, nous sommes en pleine campagne, argumente Daniel Dubrun, adjoint au maire. Il y a beaucoup de personnes âgées qui possèdent un compte bancaire à la Poste mais n’ont pas de véhicule. Si l’on retire ce service, comment feront-elles pour rester indépendantes ? » s’interroge-t-il. « Cela a déjà commencé avec une réduction des permanences de gendarmerie... Mais nous avons bien l’intention de nous battre jusqu’au bout », affirme-t-il d’un air déterminé.

D’autres sont tout aussi décidés à suivre l’exemple. Ainsi, cette semaine, les employés de la Poste de Lavardac ont interpellé les passants sur le marché, concernant leurs futures conditions de travail. Les mairies de Feugarolles et de Réaup-Lisse ont elle aussi choisi le système des urnes, pour permettre à leurs concitoyens d’exprimer leur opinion. Une pétition a par ailleurs circulé, récoltant jusqu’à 164 paraphes sur le marché de Lavardac.

Pour le premier adjoint à la mairie de Barbaste, supprimer un service public tel que la Poste revient tout simplement à condamner son village à mort. Et il ne saurait en être question. « Le problème, c’est que la Poste de Lavardac est aussi menacée et j’ai bien peur que cela finisse avec celle de Nérac », soupire-t-il. Tout en suggérant que la bataille n’est pas perdue pour autant.

4) Poste : les Bas-Normands refusent la privatisation

Pas de surprise, les votants se sont majoritairement prononcé pour le maintien du service public

Dans le Calvados, plusieurs scrutins étaient organisés : Caen, Mondeville, Giberville, Ifs, Colombelles, Fleury-sur-Orne, Louvigny, Dives-sur-Mer...

Dans la Manche, une soixantaine de bureaux étaient ouverts jusqu’à midi, plusieurs bureaux étaient ouverts aussi dans l’Orne.

Le projet transformant La Poste en société anonyme au 1er janvier 2010 a été présenté par le gouvernement comme un passage obligé en vue de l’ouverture du marché postal à la concurrence en janvier 2011.

Souce : http://normandie.france3.fr

5) La Poste/votation : 6 maires assignés en justice par le préfet en Gironde

Selon Sud-Ouest, le préfet de Gironde a assigné les maires de six communes ayant fait voter des délibérations par le conseil municipal pour organiser la "votation citoyenne" contre la privatisation de La Poste en référé devant le tribunal administratif de Bordeaux.

Les maires Hervé Pauly (Frontenac), Bernard Prince (Donnezac), Alain Tabone (Cubzac-les-Ponts), Jean-Luc Barbeyron (Pomerol), Max Jean-Jean (Prignac-et-Marcamps, également conseiller général) et Philippe Plisson (Saint-Caprais-de-Blaye, conseiller général et député) devront répondre de leurs décisions devant la cour.

Jean-Luc Barbeyron, le maire de Pomerol, cité par Sud-Ouest, se dit "outré". Pour lui, "c’est une atteinte à la liberté d’expression, d’autant qu’on sait très bien que s’il y a privatisation, les bureaux de postes ruraux fermeront".

http://www.sudouest.com

6) Consultation sur l’avenir de La Poste en Isère : 9 municipalités relaxées par le Tribunal administratif

Le tribunal administratif de Grenoble autorise l’organisation de consultations citoyennes sur l’avenir de la Poste : le TA a rejeté jeudi 1er octobre neuf assignations en référé de la préfecture de l’Isère demandant leur annulation.

Dans son ordonnance, le tribunal a estimé que ces consultations, organisées par neuf municipalités de l’Isère, n’avaient pas valeur de "référendum local" comme le reprochait la préfecture.

En revanche, une consultation à Crolles (Isère) a été annulée au motif qu’il s’agissait d’un référendum "visant à répondre par oui ou par non à la question +le Gouvernement veut changer le statut de la Poste pour la privatiser, êtes vous d’accord avec ce projet ?+".

7) Le Parti Socialiste veut déposer une proposition de loi en vue de l’organisation d’un "référendum d’initiative populaire" sur le changement de statut

A Lille, la première secrétaire du parti Martine Aubry a voté dans la matinée, et, en fin de journée, le parti socialiste a salué la "mobilisation historique" autour du vote, et annoncé qu’il déposerait une proposition de loi en vue de l’organisation d’un "référendum d’initiative populaire" sur le changement de statut.


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