Après avoir passé 30 minutes à la frontière honduro-nicaraguayenne, le président déchu a affirmé que le régime actuel ne pourrait pas gouverner. Hillary Clinton a désapprouvé ce passage au Honduras.
Manuel Zelaya a posé le pied au Honduras. Cette visite éclair, de 30 minutes à la frontière honduro-nicaraguayenne, a été menée à bien vendredi 24 juillet dans la soirée.
Des milliers de Honduriens ont répondu à l’appel de leur ex-président, chassé du pays par un coup d’Etat le 28 juin. Des grenades lacrymogènes ont été tirées par l’armée afin de disperser la foule.
"Il est clair qu’ils ne peuvent pas gouverner"
Le gouvernement de facto a voulu minimiser la portée de cette action. "Zelaya a fait un show. Il a mis un pied, et a fait demi-tour. Et c’était dans une zone neutre de la frontière, ce que nous avons toléré", a déclaré le ministre adjoint à la Sécurité Mario Perdomo. Le président Roberto Micheletti, qui n’est pas reconnu par la communauté internationale, a qualifié Manuel Zelaya de "démagogue irresponsable" et la demi-heure passée à la frontière de "cirque".
De son côté, Manuel Zelaya a déclaré qu’il n’avait pas peur. "Mais je suis également doté de raison. Il risque d’y avoir de la violence et je ne veux pas en être la cause", a-t-il affirmé à la chaine de télévision vénézuélienne Telesur pour expliquer pourquoi il avait fait demi-tour si vite. "Il est clair qu’ils ne peuvent pas gouverner, avec le peuple contre eux et un président en exil (...) Le mieux, c’est d’aboutir à un accord qui respecte la volonté souveraine du peuple", a rajouté le président déchu.
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