Depuis cinq jours, la Patagonie (Sud du Chili) était le théâtre d’une révolte des habitants de la région, ils s’insurgeaient contre la décision du Président Sebastián Piñera d’augmenter de 17% le prix du gaz pour l’harmoniser avec les tarifs en vigueur dans le reste du pays, rompant ainsi avec sa promesse électorale. Les différences essentielles avec la hausse du prix de l’essence annoncée par son homologue bolivien, Evo Morales, réside dans le fait que le président chilien n’a prévu aucune mesure compensatoire et menace de répondre par la force.
Il s’agit d’une région où le climat est extrêmement rude, ce qui rendait cette mesure attentatoire aux droits des peuples à vivre dans des conditions supportables. C’est pourquoi les manifestants bloquaient depuis le 12 janvier les principaux axes routiers, le port et l’aéroport de Magallanes et se sont organisés depuis en assemblée citoyenne pour mener les négociations avec le gouvernement chilien qui se déroulent depuis lundi dernier à Punta Arenas.
Par ailleurs, Le gouvernement avait évoqué la « loi de Sécurité intérieure », une loi datant de la dictature qui, dans des cas exceptionnels et sous-prétexte de maintenir l’ordre public permet : l’intervention de l’armée contre les manifestants et l’aggravation disproportionnée des condamnations.
Les manifestants considèrent l’issue des négociations comme une victoire dans la mesure où le gouvernement a cédé et limité l’augmentation à 3% mais demandent toujours la libération des 26 personnes qui on fait l’objet d’arrestation.
Le parti de gauche est solidaire avec les manifestants qui réclament la libération de leurs 26 camarades et soutient leur demande d’abrogation de cette "loi de sécurité interne", proprement anti-démocratique.
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