Le voyage de la Délégation du PG en Israël/Palestine renforce notre détermination et notre solidarité avec le peuple palestinien

dimanche 20 novembre 2011.
 

6) CHRONIQUE PALESTINIENNE. Bilan général de la délégation en Palestine (Catherine Guillaume, Laurence Pache)

La délégation nationale du Parti de Gauche vient de rentrer d’une mission en Israël et Palestine de six jours. L’occasion d’évaluer la situation sur place et de rencontrer à Tel Aviv, Jérusalem, Bethléem, Hébron et Ramallah les militants, les organisations qui se mobilisent pour une solution politique conforme au droit international : la fin de l’occupation, le démantèlement des colonies, le droit au retour des réfugiés, la reconnaissance des frontières de 1967 et l’admission de la Palestine à l’ONU.

En Israël, nous avons rencontré le Parti communiste israélien, la Coalition Women for Peace, les anarchistes contre le mur, et les "protests" que l’on appelle en France les indignés.

Pour Dov Khenin, l’un des quatre députés du PC, il y a urgence politique, nous sommes au bord d’un embrasement militaire de toute la région car le gouvernement israélien continue à bloquer toutes les perspectives pacifiques dans le cadre d’une solution à « deux états » .

Mais nous avons constaté la difficulté à unir toutes les forces dans un grand mouvement capable d’offrir une alternative à la politique de Netanyahou, un mouvement à la hauteur des 500 000 manifestants de l’été dernier, le « mouvement du 14 juillet », même si les militants de la solidarité avec les Palestiniens se retrouvent dans les actions concrètes, même si le PC s’est attelé à la consolidation d’un front, "Hadash", stratégiquement proche de notre "Front de Gauche".

En Palestine nous avons rencontré des responsables de l’Autorité Palestinienne : Salam Fayyad, le Premier Ministre,auquel nous avons remis une lettre de Jean-Luc Mélenchon exprimant son salut fraternel, Nemer Hammad, le conseiller politique de Mahmoud Abbas, Salem Al Za’noon, le Président du Conseil National Palestinien qui représente tous les Palestiniens, ceux des territoires occupés, mais aussi les quatre millions de réfugiés. Ils nous ont dit les espoirs placés dans la demande d’adhésion à l’ONU, déposée en septembre par Mahmoud Abbas, espoir de créer une force d’entraînement autour des pays qui soutiennent cette démarche, malgré le probable véto des USA . Ils nous ont aussi dit leurs efforts pour développer l’économie palestinienne (9% de taux de croissance), malgré toutes les difficultés liées à l’occupation. Nous avons aussi rencontré Mustapha Barghouthi du parti de gauche « Initiative Nationale Palestinienne ». Sur bien des points son analyse et ses objectifs sont les nôtres. Pour lui, il s’agit de lutter pour la fin de l’occupation, mais aussi la démocratie, la justice sociale, les droits des femmes... Nous approuvons sa volonté de ne pas passer d’une économie sous domination israélienne à une économie de consommation libérale, de taxer davantage les hauts revenus et de promouvoir les droits sociaux de toutes et tous.

Mais c’est lors de nos visites sur le terrain, que nous avons ressenti, physiquement, la violence de l’occupation, l’humiliation quotidienne du mur et des check-points.

Dans le gouvernorat d’Hébron, où habitent 700 000 palestiniens, l’armée est omni-présente, ainsi que les check-points (102 en ville), pour protéger 400 colons militants du grand Israël, qui occupent les étages élevés des immeubles et jettent sur les palestiniens pavés et détritus divers. Ceux-ci se protègent comme ils peuvent par des grillages tendus dans les rues à la hauteur du premier étage et font preuve d’une résistance qui force l’admiration, aussi bien face aux offres d’achat de leurs maisons qu’aux menaces physiques (tirs à balles réelles, projection d’eau de javel sur les enfants...).

L’armée bloque par 5 points de contrôle les rues permettant d’accéder à l’entrée de la colonie. Les boutiques y ont été fermées du jour au lendemain, elles sont restées remplies de marchandises, les entrées sont scellées, des étoiles de David peintes sur chaque porte.

Des militants d’ONG israéliennes veillent, sur place, tous les jours, pour protéger des colons et des soldats les enfants qui vont à l’école.

A Bethléem, c’est le mur, où plutôt les murs. Il ne s’agit aucunement d’un mur de séparation entre Palestiniens et Israéliens sur la ligne de partage de 1967. Les murs sont partout, encerclant des villages ou les coupant en deux, séparant les paysans de leurs champs, et les projets de prolongement sont parfaitement clairs : il s’agit d’empêcher l’accès aux ressources naturelles, notamment l’eau, de réduire le territoire utilisé par les Palestiniens à 13% du district. Pour les obliger à partir.

Même violence à Sheik Jarrah, ce quartier de Jérusalem que le gouvernement israélien a décidé de coloniser.

Après la manifestation unitaire (Palestiniens, Israéliens et Internationaux, dont plusieurs groupes de l’AFPS), nous nous sommes rendus auprès de deux familles palestiniennes, l’une totalement expulsée de sa maison, l’autre à moitié seulement, les colons occupant les pièces de devant, les Palestiniens devant s’entasser à l’arrière !

Nous avons passé cette soirée avec Denise et Hassan, les parents de Salah Hamouri, qui attendaient la libération de leur fils pour le 28 novembre. Ils ne savaient pas encore, nous l’avons appris en rentrant en France, que l’administration pénitentiaire israélienne déciderait, dans l’arbitraire le plus total, de prolonger sa détention de six mois !

Depuis notre retour, une bonne nouvelle : l’admission de la Palestine à l’UNESCO, mais beaucoup de mauvaises, les rétorsions immédiates décidées par les USA et Israël, la décision de la France de s’abstenir sur l’admission de la Palestine à l’ONU, les offensives à Gaza, l’interceptions des bateaux irlandais et canadiens qui tentaient de briser le blocus...

Tout cela renforce notre détermination et notre solidarité avec le peuple palestinien qui lutte depuis des décennies pour la reconnaissance de ses droits nationaux.

Catherine Guillaume (Groupe Palestine du PG)

Laurence Pache ( Bureau National du PG)

5) Retour de la délégation du PG en Israël / Palestine

Communiqué du Parti de Gauche

La délégation nationale du Parti de Gauche vient de rentrer d’une mission en Israël et Palestine de six jours. L’occasion d’évaluer la situation sur place et de rencontrer les acteurs du processus de paix à Tel Aviv, Jerusalem, Bethléem, Hébron et Ramallah.

Elle a ainsi rencontré plusieurs mouvements Israéliens pour la paix comme le Parti communiste israélien, la coalition Women for Peace, Les anarchistes contre le mur, et des membres d’organisations Palestiniennes : le Premier Ministre Palestinien Salam Fayyad et Nemer Hammad, conseiller politique de Mahmoud Abbas, le Président du Conseil National Palestinien Salem Al Za’noon, Mustapha Bargouti du parti de gauche « Initiative nationale palestinienne » mais également des ONG, des citoyens Palestiniens en territoires occupés, les parents du prisonnier franco palestinien Salah Hamouri, et des paysans réunis en coopérative.

Le Parti de Gauche réaffirme à cette occasion sa solidarité entière avec le combat en faveur de l’application des résolutions de l’ONU, contre l’occupation israélienne à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem Est, pour le droit au retour des réfugiés, la reconnaissance des frontières de 1967 et la reconnaissance de la Palestine à l’ONU.

Suite à la décision de l’UNESCO d’intégrer la Palestine avec le soutien de la France, aux représailles financières des États Unis et d’Israël, qui annonce également sa décision d’accélérer la colonisation avec la construction de 20.000 nouveaux logements à Jérusalem Est, aux dernières offensives à Gaza et au nouveau report de libération de Salah Hamouri, les membres de la délégation se tiennent à votre disposition pour témoigner de ce qu’ils ont vu sur place.

Le 2 novembre 2011

4ème jour : Au coeur de l’occupation, Hébron et le mur

Cette journée est très importante pour la délégation puisque c’est aujourd’hui que nous sommes en contact direct avec les aspects les plus représentatifs de l’occupation de la Cisjordanie, et de son absurdité.

Nous avons rendez vous à 9h avec Mahmoud du comité populaire d’Al-Masara. Il s’agit aujourd’hui de voir directement ce dont on entend si souvent parler. Notre délégation se scinde en deux, une partie d’entre nous allant à Hébron et une autre autour de Bethléem.

A Bethléem, la réalité, c’est le mur. Il faut s’imaginer non une barrière qui court le long d’une frontière qui serait celle de 1967, mais un lacis de murs qui coupent Bethléem de Jérusalem (où seuls les Palestiniens en possession d’un laisser-passer peuvent se rendre), mais aussi les villages les uns des autres, voire même séparent des villages en deux. Partout où l’on se déplace, on voit des colonies : très reconnaissables par leur architecture, leur position en hauteur et l’arsenal sécuritaire qui les protège. On en voit également les différents stades : des prémices de l’occupation illégale par l’usage de préfabriqués, à des villes constituées, en passant par le stade du village. Leur installation amène parfois la création de routes réservées (comme celle que le ministre d’extrème droite Liebermann a fait construire pour se rendre dans sa colonie, Nokdim), mais aussi à l’impossibilité de se rendre sur les terres à proximité pour les palestiniens, et donc de les exploiter. Elle est aussi un enjeu d’appropriation des ressources naturelles, notamment en eau. Ce que Mahmoud nous montre sur le terrain, c’est la cohérence des projets du gouvernement israélien dans la région, qui vise à créer une unité territoriale entre différents blocs de colonies.

En faisant le tour du district de Bethléem, en constatant de visu où en est la construction du mur et quels sont les projets en cours, on voit que l’issue sera d’enfermer la ville et de réduire le territoire utilisé par les palestiniens à 13% du district de Bethléem. Il s’agit par exemple de construire parallèlement au mur déjà construit allant du nord au sud un deuxième pan de mur qui serait 12 km à l’intérieur et à l’est de la ligne verte.

Le mur rend la circulation impossible, empêche les paysans de se rendre sur les terres qui sont de l’autre côté, les exproprie. Nous avons visité un village qui sera très bientôt complètement enfermé par le mur. Ce village se trouve à l’intérieur de la Cisjordanie, au delà de la ligne verte. Il ne s’agit donc bien évidemment pas de séparer Israéliens et Palestiniens pour des raisons de sécurité, mais bien d’isoler à l’intérieur de la Cisjordanie même les villages les uns des autres, les habitants les uns des autres.

De son côté, la deuxième partie de notre délégation s’est rendue à Hébron pour y rencontrer le gouverneur. Celui ci explique que le gouvernorat a 700 000 habitants, et qu’il y a 400 colons protégés par l’armée israelienne. Ils sont installés dans la ville, perturbent le bon fonctionnement de l’ensemble des services et contribuent à tendre la situation. Il ya 102 points de contrôle en ville, notamment dans la vieille ville et plus de 110 aux alentours. Cela rend la vie quotidienne difficile et fait monter la colère face à ces humiliations quotidiennes.

Le Hamas a gagné les élections municiaples en 2006, mais la situation semble évoluer, la décision du Président Abbas de demander la reconnaissance de l’état palestinien à l’ONU a provoqué une grande mobilisation populaire, plus de 200 000 personnes ont manifesté à Hébron. S’il y avait des élections demain, le gouverneur pense que le Fatah progresserait et le Hamas baisserait. On le voit déjà dans les élections chez les étudiants ou les syndicats. Il termine en expliquant que la Palestine est le dernier peuple occupé privé d’un état, qu’il serait temps que la communauté internationale fasse cesser cette injustice.

L’après midi au milieu du souk de la vieille ville nous avons d’abord pu constater l’existence de rues fermées et coupées pour « protéger » les colons et l’existence de grillage de protection au dessus des rues du souk bordées par les immeubles des colons, car ceux-ci lancent des pierres et déversent toutes sortes de détritus sur les palestiniens qui passent dans la rue. Par une impasse en labyrinthe, nous avons accédé à la demeure, sur deux étages, d’un habitant palestinien entouré d’immeubles achetés ou réquisitionnés par des colons. Sa famille doit supporter des menaces et du vandalisme quotidiens : jets de pierre, d’eau de javel, tir à balles réelles...

L’armée a pourtant installé des postes d’observation sur les toits alentours, mais pour protéger les colons. Elle a également, comme nous l’avons vu en fin d’après midi, évacué et bloqué par 5 points de contrôle les rues permettant d’accéder à l’entrée de la colonie. Dans cette rue les boutiques ont été fermées du jour au lendemain, elles sont restées remplies de marchandises, les entrées ont été scellées, des croix de David peintes sur chaque porte.

En face de l’entrée de la colonie, il y a une école palestinienne. Pour s’y rendre, nos hôtes nous expliquent que les enfants doivent porter des signes distinctifs (chasuble du croisant rouge ou d’ONG), des militants d’ONG assurent l’entrée et la sortie pour que ces enfants ne soient pas agressés par les colons sous le regard impassible des soldats. Cette situation émotionnellement très forte nous interpelle quant au calme et à la dignité dont font preuve les palestiniens que nous rencontrons. Nous avons également pu constater cette situation en passant un point de contrôle à la sortie des souks pour accéder au lieu saint, le tombeau des patriarches. Là, ce sont brimades ciblées, séparation strict des deux lieux saints : entrée de service pour les musulmans, esplanade et grande entrée pour les juifs. Le tombeau d’Abraham au milieu est visible de chaque coté mais inaccessible.

Notre sentiment à l’issue de cette journée et que la ville d’Hébron est clairement un point de fixation organisé de manière délibérée par le gouvernement israëlien.

Demain, la matinée est libre et sera studieuse, nous avons des compte rendus à faire, puis manif à Jerusalem Est contre l’occupation...

3ème jour : De Jérusalem à Ramallah, en quête d’un Etat Palestinien

Aujourd’hui, notre délégation s’est rendue de Jérusalem à Ramallah, franchissant pour la première fois le mur qui sépare israéliens et palestiniens, via le check-point de Qalandia. Voir le mur pour la première fois est une expérience qu’on n’oublie pas, tant il représente l’arbitraire de l’occupation et de l’oppression subie par le peuple palestinien.

La journée a été consacrée à un ensemble de rencontres officielles avec des responsables de l’autorité palestienne. C’est Corinne Morel Darleux qui a mené ces discussions au nom de la délégation, avec le souci à chaque fois de présenter le PG, ses principes, son histoire, et son rôle dans le Front de Gauche. Elle a également rappelé l’engagement du PG dans le combat pour une paix juste et durable entre Israël et la Palestine, et les positions qui sont les nôtres concernant les voies de résolution du conflit. Nous avons tout d’abord rencontré Salem Al Za’noon, président du Conseil national palestinien, qui est l’organe décisionnel de l’OLP. Cette première rencontre nous a permis de mesurer les espoirs placés dans la demande officielle de reconnaissance d’un Etat palestinien, déposée en septembre par Mahmoud Abbas à l’ONU. Salem Al Za’noon nous a fait part de sa confiance dans la capacité à créer une force d’entraînement autour des pays qui soutiennent cette démarche, malgré le probable véto des Etats-Unis.

Cette rencontre a été suivie d’un moment émouvant pour les militants que nous sommes car nous avons été reçus à la Muqata, le palais présidentiel où Yasser Arafat a été bloqué pendant de longs mois. Nous y avons été accueillis par Nemer Ahmad, le conseiller aux affaires politiques du président Abbas. Ses analyses ont été éclairantes pour comprendre l’historique des négociations et l’état de la situation actuelle. Le principe à partir duquel l’Autorité palestinienne négocie est celui du compromis historique d’un Etat dans les frontières de 1967, c’est à dire sur 22% de la Palestine mandataire (là où le plan de partage de 1947 leur attribuait 48% du territoire). Cet accord était celui acté par l’ancien gouvernement israélien d’Ehud Olmert autant que par l’administration Bush. Il est aujourd’hui remis en cause par le gouvernement de Netanyahou qui entretient le flou sur la notion de territoires. La démarche à l’ONU a ainsi pour but de faire cesser l’ambiguité autour du statut de la Cisjordanie, incluant Jerusalem Est, et de Gaza. Ces territoires sont-ils occupés ou « disputés » comme le prétend Netanyahou ? Pour le conseiller de Mahmoud Abbas, être reconnus comme un Etat à part entière à l’ONU, ce serait aussi permettre de considérer le territoire palestinien comme celui d’un Etat occupé par un autre Etat, tous deux reconnus par les Nations Unies. Notre hôte a souligné que l’échec de ces négociations pourrait conduire vers un état bi-national de fait auquel Israël n’a pas forcément intérêt sur le long terme. L’entretien s’est achevé par une visite hautement symbolique au mausolée de Yasser Arafat qui jouxte la Muqata.

Ces rencontres officielles se sont conclues par l’entrevue que nous a accordée Salam Fayyad, le Premier ministre de l’Autorité Palestinienne. alt

A cette occasion, nous lui avons remis une lettre de Jean-Luc Mélenchon, exprimant son salut fraternel et son regret de ne pas avoir pu être présent avec la délégation. Salam Fayyad nous a ensuite expliqué comment l’Autorité palestinienne progresse par la construction économique et institutionnelle d’un appareil d’Etat crédible vis à vis de la communauté internationale. Il a réaffirmé que le combat pour la Palestine était un combat pour la liberté à portée universelle, relevant des mêmes valeurs que celles de la République Française. C’est un combat que l’Autorité palestinienne veut mener en misant sur la construction positive et non sur la violence.

Enfin, nous avons eu le plaisir de rencontrer Mustapha Barghouthi, Secrétaire général du parti de l’Initiative Nationale Palestinienne. Rencontre infiniment frustrante, car bien trop courte pour faire le tour de tout ce dont nous aurions aimé discuter avec lui. En effet sur bien des points son analyse recoupe la nôtre, et ses objectifs sont les nôtres. Il s’agit pour lui de lutter pour la liberté et donc la fin de l’occupation, mais aussi de transformer la Palestine en une véritable démocratie, sociale autant que politique, et de viser la justice sociale. Nous nous sommes retrouvés dans sa volonté de ne pas passer d’une économie sous domination israélienne à une économie de consommation libérale, de taxer davantage les hauts revenus et de promouvoir les droits sociaux de toutes et tous. Pour cela, les Palestiniens ont besoin d’être soutenus par des voix « fortes et claires » qui font pression sur le gouvernement d’Israël. Nous les avons assurés de notre soutien.

2) Premières journées de la délégation Palestine

Notre délégation du Parti de Gauche en Israël et Palestine est arrivée au complet lundi 24 à Tel Aviv ! Une belle délégation paritaire, composée de 8 femmes et 8 hommes. Une délégation militante, qui compte parmi ses membres des camarades venus de 9 départements, une secrétaire nationale, Corinne Morel Darleux et 4 membres du Bureau National (Laurent Levard, Elodie Vaxelaire, Jean-Christophe Sellin et Laurence Pache) dont deux élues régionales.

Nos deux premières journées ont été consacrées aux rencontres en Israël. Des échanges riches en informations et apports sur la situation politique au Proche-Orient, sur le conflit israélo-palestinien, mais aussi vis à vis de la situation sociale dans le contexte du mouvement de grande ampleur qui a rassemblé 500.000 manifestants à Tel Aviv durant l’été avec l’occupation du boulevard Rotschild. Nous avons d’ailleurs rencontré des acteurs de cet important mouvement social qui, après l’évacuation des tentes du boulevard, a trouvé refuge à Beit Haam : la « maison du peuple ». C’est là que nous avons rencontré de jeunes militants qui nous ont fait part de leur expérience et de l’espoir que ce mouvement inédit de solidarité en Israël représente pour une génération qui ressent un besoin de renouvellement des pratiques politiques et réclame de la démocratie directe. C’est aussi une forme d’action directe dont se revendiquent les « anarchistes contre le mur ». Nous avons pu dialoguer avec ce mouvement de quelques centaines de militants qui intervient dans des actions de soutien aux initiatives palestiniennes de résistance populaire non violentes, et des interpellations de l’opinion publique israélienne par des actions de blocage de rue de type « checkpoint » à Tel Aviv. Non violence, c’est également le principe de la « coalition des femmes pour la paix ». Ce mouvement mène un travail d’alerte sur l’implication des entreprises (y compris françaises) dans la colonisation et combat la militarisation de la société israélienne.

Nous avons enfin rencontré le Parti communiste israélien. Il appartient à la coalition Hadash qui compte 4 députés à la Knesset (le parlement israélien). C’est l’un d’entre eux, Dov Khenin, qui nous a reçus. Il a tenu en préalable à nous alerter sur la situation explosive provoquée par la politique actuelle du gouvernement et le risque d’embrasement militaire dans toute la région. Nous avons ensuite pu échanger avec lui sur les aspects de la politique israélienne et des questions posées par le mouvement social de cet été. En exemple aux signes de frémissement de la vie politique qu’ils ressentent dans le pays, celui ci nous a également expliqué qu’aux dernières élections municipales, le parti communiste avait été à l’initiative de la liste « City for all » (ville pour tous) à Tel Aviv qui a réuni 35% des voix face à une coalition hétéroclite autour du maire sortant, allant du Parti travailliste au Likoud et à l’extrème droite.

Nous partons ce soir à Jerusalem. La journée de mercredi sera consacrée à des rencontres officielles avec l’Autorité Palestinienne à Ramallah.

Mercredi, 26 Octobre 2011 Délégation Palestine

1) Une délégation du Parti de Gauche en Israël et en Palestine

Une délégation composée de 16 membres du PG sera en Israël et en Palestine pendant une semaine (24-30 octobre). Elle sera conduite par plusieurs responsables nationaux du PG : Patrice Finel, Catherine Guillaume, Laurent Levard, Corinne Morel-Darleux, Laurence Pache, Jean-Christophe Sellin, Elodie Vaxelaire.

C’est l’affirmation de la solidarité internationaliste du PG avec le peuple palestinien qui lutte depuis des décennies pour la reconnaissance de ses droits nationaux et avec tous les acteurs progressistes de la paix en Israël.

A Tel Aviv, la délégation du PG rencontrera les groupes politiques de la Knesset, le Parti Communiste et Balad, puis les organisations solidaires des Palestiniens (Women Coalition for Peace et Anarchistes contre le mur).

Elle rencontrera également les « Indignés » du boulevard Rotschild qui viennent de mener une très importante mobilisation sociale pour le droit à la santé, au logement, à la gratuité de l’école, etc.

En Palestine, le PG rencontrera les principales forces politiques du Conseil législatif, les agriculteurs du PARC (Palestinian Agricultural Relief Council), les dirigeants de la résistance populaire non-violente. A Jérusalem, la délégation rencontrera les Palestiniens, les Israéliens et les Internationaux lors de la manifestation hebdomadaire dans le quartier de Sheik Jarrah, contre l’expulsion des Palestiniens de ce dernier.

La délégation fera son possible pour rencontrer Salah Hamouri pour lequel persistent les plus vives inquiétudes : alors que son « jugement » indique le 28 novembre comme date de sa libération, le gouvernement israélien prévoit un nouveau calcul des années de détention qui le condamnerait à rester encore en prison. Les deux élues de notre délégation (Corinne Morel-Darleux et Laurence Pache), ainsi que Martine Billard, député de Paris et co-présidente du Parti de Gauche se sont adressées en ce sens à l’ambassade de France en Israël.

Enfin, elle rencontrera le premier ministre de l’autorité palestinienne Salam Fayyad et le président du conseil palestinien.

Mardi, 25 Octobre 2011 Corinne Morel Darleux


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