Contre le projet de fusion de régions et pour la Constituante !

mardi 24 juin 2014.
 

La proposition de François Hollande de fusionner les régions est un coup de force. Le plus pur fait du Prince.

Il y aura des réactions d’élus, essentiellement pour des raisons d’influence féodale.

Certains en profitent pour poser des revendications qui ne font qu’aggraver le délitement national, par exemple François de Rugy qui se bat pour l’intégration de la Loire-Atlantique dans la Région Bretagne alors que le score de la liste Troadec dans ce département montre clairement que le peuple n’en veut pas.

Certaines régions (où la gauche non socialiste est plus forte qu’ailleurs) sont « punies ». C’est le cas du Languedoc-Roussillon ou du Limousin, par exemple. Je rappelle que le projet aboutira à une réduction du nombre d’élus, donc dans les régions fusionnées le ticket d’entrée sera plus cher, au détriment des petites formations.

Mais le pire serait que le débat ne soit mené que par des élus qui ne poseraient pas le problème du point de vue des citoyens. C’est la seule carte du Gouvernement d’ailleurs, vu que la notoriété et popularité des élus régionaux est extrêmement faible.

En effet, il s’agit bien d’un coup de force contre la volonté du peuple, qui est totalement écarté d’un débat qui le concerne au premier chef. Le cas de l’Alsace-Lorraine est frappant puisque dans ces régions les citoyens se sont clairement exprimés, par référendum, contre la fusion.

Même Bourdin demandait à Valls ce matin : « Pourquoi pas de référendum ? ». Ce dernier répondait : parce que les français répondrait à une question qui ne leur est pas posée contre François Hollande. Faible réponse.

Concernant la suppression des départements, le Gouvernement a visiblement fini par admettre qu’elle impliquait une révision constitutionnelle.

Dès lors, faire la fusion des régions sans rediscuter de la Constitution paraît illogique et grossièrement manoeuvrier.

Contre ce projet de fusions, il est plus que jamais opportun de revendiquer une Assemblée Constituante.

Alors qu’en Espagne les citoyens réagissent dans la rue à l’abdication du Roi par l’exigeance d’un processus contituant, il ne serait pas compréhensible que les français restent impassibles face à une telle brutalité institutionnelle.

Face au fait du Prince, imposons le fait du Peuple !


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