« Dieu est-il complice 
des attentats  ? »

mardi 8 décembre 2015.
 

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« Si Dieu existe, j’espère qu’il a une excuse valable  ! » Woody Allen. Bien sûr, la majorité des musulmans n’est pas responsable du carnage parisien. Ni des autres crimes barbares sur toute la planète. Même si certains vont amalgamer et « faciesiser » pour tirer des bénéfices du sang coulé.

Cependant, force est de constater que Dieu est encore aux premières loges des horreurs. Jamais très loin dans les mauvais coups. Son nom souvent scandé entre deux tirs de kalachnikov. Simple témoin ou complice  ?

La religion a toujours été un problème. En ce moment, l’islam fait couler plus de sang que les autres. Crimes alimentés par notamment certains gros clients d’armes de nos démocraties. Une problématique ne datant pas d’aujourd’hui. De tout temps, les religions ont plus plombé la planète qu’elles ne l’ont bonifiée. Combien de morts et de tragédies en leur nom  ? Sans oublier les guerres du croisé Bush qui ont largement «  contribué  » à la folie meurtrière actuelle. Les bureaux de recrutement de Dieu ouverts aux quatre coins du monde. Pas besoin de diplômes. Juste une bonne expérience en haine et frustration.

Parfois, l’athée que je suis essaye le plus objectivement possible (difficile) de lister ce que les religions ont apporté de concret et de positif pour le terrien lambda. À part des monuments et des œuvres d’art, certes, pas négligeables, et de magnifiques créations agréables à admirer ou visiter. Mais le reste, tout le reste, n’est nullement le fruit de ce fameux créateur tout-puissant.

A-t-il créé un seul vaccin, soigné un cancer, inventé la roue, appris à lire à un gosse, réparer un moteur, planter des pommes de terre, jouer de la musique… La liste est longue de ce que certains individus et groupes d’individus ont apporté et continuent de nous apporter au quotidien. Dieu n’a pas usiné le smartphone, les jeux vidéo et la kalachnikov servant de cerveau à ces barbares de l’ère numérique. Allah est peut-être grand, comme ils le scandent, mais incapable d’opérer à cœur ouvert la mère d’un de ces fous furieux. Ni, telle une sage-femme, d’aider à venir au monde l’un de ses petits frères ou l’une de ses sœurs. En cas d’urgence vitale, je préfère pousser la porte d’un hôpital que celle d’un lieu de culte. Plus de chance de rester en vie.

Interdire les religions comme certaines sectes  ? Parfois, on en rêve pour le bien de l’humanité. Mais la démocratie n’est pas sectaire et ne demande pas aux religieux de renoncer à leurs croyances. Si ça leur chante de croire en Dieu, c’est leur problème. Mais juste aussi d’essayer de faire un peu moins de bruit et surtout de dégâts avec leurs histoires divines. Qu’ils gardent leurs dieux bien au chaud au ciel, dans leur tête ou leurs lieux de culte. Aucune utilité dans l’espace public. Dieu est-il déjà venu visiter notre planète  ? Paraît qu’il l’aurait créée… Peut-être pas indiquée sur son GPS. En tout cas, on ne voit jamais Dieu épauler le Raid ou le GIGN, ni les pompiers, ni les urgentistes, quand le sang coule. Incapable de placer une perfusion  ?

Que dire après ce carnage  ? La colère, l’ironie provocante pour ne pas chialer, le désir de vengeance, la sidération, la volonté de résister… Les mêmes mots répétés à chaque massacre au nom de Dieu. Rien, ni personne ne remplacera ces jeunes et moins jeunes décimés à cause d’un Dieu aveugle et sourd aux cris et aux rafales d’armes lourdes. La liberté massacrée par des tueurs de beauté et de joie. Que de sourires et regards amputés au nom du néant.

On continuera d’écouter de la musique, regarder des matchs de foot, afficher nos décolletés sensuels et nos jambes si on le désire, s’aimer, s’engueuler, baiser, boire, se réconcilier, se marrer, etc. Pas une minute de silence ou de manif récupérable  : allons tous boire des coups en terrasse en leur mémoire. Et à celle de la bande à Charb. Une fête de la joie chaque 13 novembre comme épitaphe sonore et festive pour tous ces jeunes partis trop tôt. Des millions de citoyens au bistrot et dans d’autres lieux publics. Levons nos verres d’alcool ou de thé à la menthe  !

Pour conclure, chers croyants de toutes les religions, essayer l’athéisme ou l’agnosticisme, c’est l’adopter. Pas besoin de prier, aucune obligation alimentaire ou vestimentaire, personne pour vérifier vos jeux sous la couette… Ce sera tout bénef pour nous tous. Débarrassés de vos fictions mortifères qui ont tué et continuent de tuer. Pourquoi chercher le paradis dans le ciel ou dans vos livres saints  ? Alors qu’il vous tend les mains sur terre. Ici et maintenant. Au Bataclan, au Stade de France, dans les bars du XIe à Paris et ailleurs… Le paradis à domicile.

Texte publié dans L’Humanité


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