C’est fait, la calotte glaciaire du Groenland a dépassé le point de non-retour

mardi 25 août 2020.
 

Les glaciers ont tellement rétréci que même si le réchauffement climatique s’arrêtait net dès aujourd’hui, ils disparaîtraient inévitablement.

La fin de la calotte glaciaire du Groenland est irréversible. C’est en tout cas ce que rapporte une nouvelle étude, publiée dans Nature Communications Earth and Environnement, dans laquelle des scientifiques ont observé l’évolution de plus de 200 glaciers du Groenland ces quarante dernières années, grâce à l’étude de données satellitaires.

Les résultats, publiés le 13 août, sont sans équivoque : la neige qui reconstitue la calotte glaciaire chaque année ne comble plus la perte de glace, explique CNN. Un point de non-retour qui se profilait depuis deux décennies.

Les scientifiques de l’Ohio State University à l’origine de l’étude ajoutent que dans les années 80 et 90, le Groenland perdait en moyenne 450 milliards de tonnes de glace chaque année, comblés en partie par les chutes de neige. Depuis les années 2000, ces même glaciers perdent chaque année environ 500 milliards de tonnes de glace, alors que la quantité de neige, quant à elle, n’augmente pas, rapporte le média Science Post.

La calotte glaciaire ne se reconstitue donc plus suffisamment pour compenser les pertes et « même si le climat devait rester le même ou même se rafraîchir, la calotte glaciaire perdrait encore de la masse », conclut Ian Howat, coauteur de l’étude.

Hausse du niveau de la mer

La fonte des glaciers va de pair avec la hausse du niveau de la mer. Avec sa disparition rapide, la calotte glaciaire du Groenland est le plus grand contributeur à l’élévation mondiale du niveau de la mer -plus d’un millimètre par an, ajoute CNN.

Si l’élévation du niveau des océans est inéluctable, les chiffres prévisionnels varient. En 2013, le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (Giec), avançait alors que le niveau des mers monterait de 43 centimètres d’ici à la fin du siècle dans un monde à +2°c, et de 84 cm dans un monde à +3°c voire + 4°c.

Pourtant, ces chiffres pourraient être sous-estimés. Des chercheur·euses australien·nes estiment notamment que ces modèles ne prennent pas en compte la chute de gigantesques blocs de calotte glaciaire dans les océans, notamment dans le Groenland, qui affectera les futurs niveaux océaniques, rapporte Futura Sciences.


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