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Les gouvernements ultralibéraux mis au pouvoir en France par les électeurs de droite, du centre et du PS ont mené une politique très destructive contre les institutions sanitaires et notamment contre l’hôpital public. Cela a été lourd de conséquences non seulement sur la santé des malades mais aussi sur la santé des soignants. La crise actuelle avec la COVID 19 montre l’ampleur des dégâts provoqués par des dirigeants aveuglés par leur idéologie dogmatique et comptable avec la bénédiction des institutions européennes.
On peut ainsi facilement comprendre la profonde crise de confiance d’une bonne partie de la population à l’égard du gouvernement et des politiciens de droite ou socialistes pour gérer la crise sanitaire et sociale actuelle.
Rappelons que le gouvernement Macron dès son arrivée au pouvoir a supprimé près de 4200 lits dans les hôpitaux (4172 entre décembre 2017 et décembre 2018). Source : 20 minutes https://www.20minutes.fr/sante/2742...
Et cette offensive de destruction fanatique s’est poursuivie pendant la crise du COVID 19.
Ainsi durant l’année 2019, 3400 lits ont été encore supprimés. Source : L’Insoumission. Chiffres du ministère de la santé. Hôpital : en plein Covid, plus de 3 400 lits supprimés en 2019 -
Cette guerre contre l’hôpital public entreprise avec acharnement par les ultralibéraux s’est étalée sur au moins 4 gouvernements successifs avec une intensification des destructions pendant le gouvernement du « socialiste » Hollandiste.
Pour mesurer l’ampleur de cette guerre contre la santé publique et la médecine, nous reproduisons ici quelques articles informatifs concernant la destruction massive de postes d’infirmier (e)s et de lits d’hôpitaux. Ce sont même des hôpitaux entiers qui ont été rayés de la carte (plus d’une centaine ces 20 dernières années) alors que les besoins en soins de la population augmentent en raison de la croissance démographique, du vieillissement de la population et de la diversification des pathologies.
Même constat pour les maternités.
Premier texte. avril 2016. Lits d’hôpitaux détruits par dizaines de milliers
http://www.syndicat-infirmier.com/H...
100.000 lits fermés en dix ans, un premier recul de l’espérance de vie en 2015, mais le gouvernement décide de continuer à fermer petits hôpitaux et petites maternités ! Depuis deux ans, les erreurs de soins se multiplient, mais l’administration renforce "un cercle vicieux de surcharge qui épuise les professionnels et désorganise les services" (expertise SECAFI APHP mars 2016)
Dans le cadre du plan de redressement des finances publiques, le gouvernement a demandé aux hôpitaux de réaliser 3 milliards d’euros d’économies en trois ans, en fermant 10 % des lits en chirurgie et médecine actuellement disponibles, soit 16.000 lits à fermer.
De telles restructurations ne pourront pas se faire sans toucher aux effectifs, car la masse salariale représente 65 % du budget des établissements hospitaliers. Ainsi, dans les hôpitaux AP-HP, 2.353 emplois statutaires ont été supprimés en 4 ans (remplacés par seulement 1.200 contractuels), car chaque année l’AP-HP doit économiser 140 millions de plus.
L’ONDAM, objectif national des dépenses d’assurance maladie, est le montant prévisionnel établi annuellement pour les dépenses de l’assurance maladie en France. Un ONDAM volontairement inférieur à l’inflation ces dernières années a entrainé un déficit cumulé des 32 CHU Centre Hospitaliers Universitaires, qui dépasse les 200 millions pour l’exercice de l’année 2014 : plans d’économies, plans de retour à l’équilibre, "efficience" conduisent à des suppressions de postes et des fermetures de lits dans tous les hôpitaux. En 2016, l’ONDAM a été baissé à 1,75% (contre 2,1% en 2015) pour accélérer les fermetures.
Quand la suppression d’un service hospitalier est impossible, les agences régionales de santé (ARS) proposent une autre solution : regrouper les gardes sur un département et mutualiser les équipes de nuit.
D’après la carte dévoilée par Le Figaro, les régions les plus atteintes par ces fermetures de lits seront l’Alsace, qui en verra disparaître 14% (soit 728 lits), la Lorraine 13% (896 lits) et autant pour la Franche-Comté (420 lits). Numériquement, l’Ile-de-France est la région qui va logiquement en perdre le plus avec 3.108 lits en moins, soit une baisse de 12%.
"La planification de l’offre de soins a conduit, depuis 1992, à une réduction importante du nombre de lits d’hospitalisation complète (-100.000 lits environ)", pouvait-on déjà lire dans le rapport Larcher.
Créés par la loi de santé 2016, les futurs groupements hospitaliers de territoire (GHT) organisent des mutualisations de moyens qui vont se traduire par des suppressions de lits, d’activités, et d’emplois. Les mesures de restrictions budgétaires annoncées par le gouvernement dans la Fonction Publique Hospitalière d’ici 2017 correspondent à la suppression de 22 000 postes !
En France, pour la première fois depuis les années 60, l’espérance de vie à la naissance a diminué en 2015, de 0,3 an pour les hommes et de 0,4 an pour les femmes, pour s’établir respectivement à 78,9 ans et 85 ans, révèle l’Insee.
Les événement indésirable associé aux soins (EIAS) augmentent régulièrement ces dernières années. Pire les Événements indésirables graves (EIG) ont doublés en un an en Ile de France.
Ainsi, à l’AP-HP, qui représente 10% de la fonction publique hospitalière avec ses 38 hôpitaux, on est ainsi passé :
sur l’outil OSIRIS de 39.086 EIAS en 2010, à 57.933 en 2014 (+ 48%).
de 21 EIG en 2013, à 46 EIG en 2014, et 75 EIG en 2015
Événements indésirables graves (EIG) : Évènement inattendu au regard de la prise en charge dont les conséquences ont un caractère de gravité pour le patient :
gravité 4 : menace du pronostic vital, passage en réanimation et/ou au bloc opératoire
gravité 5 : décès
Détails : Syndicat infirmier. Événement indésirable http://www.syndicat-infirmier.co...
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2e texte Après les lits, l’autre chiffre choc de la saignée de l’Hôpital public en France
Source : https://enguerre.fr/2020/11/apres-l...
20 NOVEMBRE 2020 PAR INFOSCOPE
Passage de 731 lits pour 100.000 habitants en 1980 à, quarante ans plus tard, 378 lits pour 100.000 habitants soit une division par deux… Le nombre de lits dans les hôpitaux publics français et en particulier dans les services de réanimation, qui arrivent à saturation en ce mois de novembre 2020, est au cœur d’une polémique en raison d’une chute drastique de la capacité d’accueil hospitalière.
Mais un autre chiffre, témoin de la saignée connue par l’Hôpital public français, interpelle – même s’il est moins médiatisé. C’est celui des suppressions nettes de postes dans ce secteur depuis 2008.
La fédération CGT des Organismes sociaux avance sur son site internet, en pied de page, le chiffre de 100.000 postes supprimés dans les hôpitaux en 8 ans.
Si l’on recoupe les sources, on s’approche effectivement de cette masse inédite de suppressions d’emplois.
Concernant uniquement l’hôpital public, 1.800 postes ont été supprimés en 2008, 9.800 supprimés en 2009, 20.000 en 2013 et 15.000 de plus en 2014, ce qui n’a toujours pas suffi aux yeux du gouvernement : entre 2015 et 2017, un plan d’économies de 3 milliards a supprimé 22.000 postes supplémentaires, tandis qu’en 2018, 15.000 suppressions de postes dans les hôpitaux se sont ajoutés.
Chacun peut prendre la calculatrice pour cette macabre addition : entre 2008 et 2018 inclus, ce sont donc 83.600 postes qui ont été supprimés dans le seul secteur public hospitalier. Derrière ces chiffres froids et bruts, il s’agit ni plus ni moins d’une saignée qui explique le mouvement de grève inédit lancé en 2019 auquel une cascade de services hospitaliers se sont joints, ainsi que l’impréparation terrible devant l’épidémie de Covid-19.
“Bien sûr, on ne licencie pas à l’hôpital, notait l’Humanité en 2013. La pyramide des âges aidant, les départs en retraite vont se multiplier les cinq prochaines années, offrant une réduction « en douceur » des effectifs.” Une “douceur” très amère vu la charge de travail, administratif et médical, qui a pesé de plus en plus sur les épaules de chaque agent, chaque soignant de l’hôpital français.
Notons que cette politique de mise en concurrence et de paupérisation du système de santé français a été préconisée, enrobée de jolis mots, dès 2007-2008 par la Commission Attali, dont faisait partie un certain… Emmanuel Macron. Lequel a poursuivi, au gouvernement puis à l’Élysée, ces mesures mortifères.
Malgré ces suppressions massives d’emplois, le salaire des personnels hospitaliers, du médecin à l’auxiliaire en passant par l’aide-soignant et l’infirmier, n’a pas été revalorisé, laissant la France dans les méandres basses du classement de l’OCDE. Après tout, il y a une logique : supprimer des emplois et dégoûter une profession entière de leur travail et leur traitement, donnant lieu à une colère sur le point d’exploser.
Benoit Delrue, le 20 novembre 2020
** Émission du Média .tv sur la manifestation nationale des soignants 16 joints 2020 https://www.youtube.com/watch?v=ZrS...
** Des sites indépendants d’information sur la COVID 19 animés par des médecins.
Collectif Réinformation COVID https://reinfocovid.fr
https://reinfocovid.fr/science/vacc...
HiHU – COVID – Marseille https://www.mediterranee-infection....
https://www.mediterranee-infection.... ** François Ruffin invite Barbara St iegler pour parler de son livre Démocratie en pandémie et de la situation sociale actuelle en France. Voir la vidéo en utilisant le lien suivant : https://www.youtube.com/watch?v=DKe...
** Hervé Debonrivage
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