La montée de l’anxiété et des troubles mentaux en Macronie.

mercredi 24 novembre 2021.
 

Alors que l’hôpital psychiatrique est en crise grave, l’anxiété et le stress devienne un nouveau créneau très lucratif pour de nouvelles entreprises capitalistes en quête de profits bienfaisants.

Article introductif (extrait)

Des troubles psychiatriques en augmentation

Source : MNJ. Le 11/11/2020 https://www.mmj.fr/actualite/les-tr...

L’épidémie de covid-19 fait aussi des dommages du côté de la santé mentale. Le climat anxiogène qui règne, les incertitudes économiques, l’obligation de s’adapter à de nouvelles mesures restrictives… toutes ces raisons font que les troubles psychiatriques sont en augmentation, constatent les spécialistes. Au début de l’épidémie, les données de Santé Publique France montraient déjà que la prévalence de l’anxiété en population générale était de 26,7%, particulièrement chez les femmes, les jeunes et les personnes en situation de précarité économique.

Lire la suite en utilisant le lien précédent

**

Anxiété : un marché en plein boom

Source : France-Soir.fr https://www.francesoir.fr/societe-s...

Publié le 15/11/2021

Le marché du bien-être est en plein essor.

Christin Hume/Unsplash

Alors que la crise sanitaire a ébranlé la santé mentale de nombreux Français, de nombreuses start-up misent désormais sur le secteur du bien-être. Leur objectif : proposer objets et services qui préviennent les troubles anxieux, le stress et la dépression.

Le moral des Français au plus bas

À qui profite la dégradation de la santé mentale des Français ? Avec le début de la crise du Covid-19 et les différents confinements, les Français sont de plus en plus touchés par le stress, l’anxiété et la dépression.

C’est ce que met en lumière une récente enquête CoviPrev (BVA/SPF) qui suit la santé mentale des Français depuis le 23 mars 2020 et qui montre que, malgré une amélioration ces derniers mois de la situation sanitaire, les Français ne vont pas bien. 16 % d’entre eux montrent ainsi des signes d’un état dépressif (+ 6 points par rapport au niveau hors épidémie et + 3 points par rapport au mois de juillet), 26 % souffrent d’un état anxieux (+ 6 points par rapport au niveau hors épidémie et + 3 points par rapport au mois de juillet) et 70 % déclarent avoir eu des problèmes de sommeil au cours des huit derniers jours (+ 20 points par rapport au niveau hors épidémie et + 11 points par rapport au mois de juillet).

Un marché du bien-être florissant

Mais depuis quelques mois, des entreprises ont flairé le filon et ont fait de l’anxiété un véritable business, comme le montre une enquête d’Usbek et Rica. Le média s’est rendu au KIKKK Festival organisé début novembre à Namur, en Belgique, où de nombreuses start-up spécialisées dans le bien-être tenaient leur stand.

« Aujourd’hui, cela prend des mois, voire plus, pour diagnostiquer certains troubles alors qu’il est essentiel de prendre en charge les personnes qui en souffrent rapidement », explique ainsi Anthony, développeur du projet « Spectre Biotech », présent au festival. Ce dernier propose un casque d’imagerie cérébrale aux écoles, aux entreprises et aux cliniques pour dépister en six minutes les biomarqueurs d’un trouble comportemental ou psychique.

Autre innovation présente au festival : le dispositif « Focus », soit un petit galet connecté destiné aux enfants, qui permet de réaliser des exercices de respiration et visualiser l’évolution de son état de bien-être.

Les enfants, nouvelle cible marketing

Les enfants et adolescents sont d’ailleurs les nouvelles cibles de ce juteux business. Et pour cause : un rapport de l’UNICEF datant de cette année montre que les troubles anxieux et dépressifs représentent environ 40 % des troubles mentaux chez les adolescents âgés de 10 à 19 ans. « Les parents cherchent des moyens d’apaiser les épisodes de stress de leurs enfants, mais aussi de calmer leur agitation et améliorer leurs capacités attentionnelles », explique Valérie Dormal, chercheuse en sciences psychologiques et créatrice de Focus, qui a testé ce dispositif auprès de 300 enfants depuis sa conception.

Attention aux fraudes et aux dérives sectaires ?

Si le marché du bien-être a explosé ces dernières années, il a aussi favorisé l’émergence de pratiques trompeuses, à la limite parfois de la dérive sectaire. Pendentifs énergétiques, bracelets anti-anxiété, compléments alimentaires… L’an dernier, les services de la répression des fraudes ont relevé 76 % d’anomalies sur les sites. Attention aussi aux praticiens, coachs ou spécialistes de la relaxation qui promettent, contre rémunération, de vous débarrasser de vos mauvaises vibrations. « Ce n’est pas simple de faire le tri entre les praticiens compétents et ceux qui sont malintentionnés, car il s’agit de professions nouvelles, et il n’y a pas forcément de réglementation ou de formation spécifique », explique à Capital Serge Blisko, président de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires).

**

Vidéo : paralysie de l’entendement par la peur.

. Conséquences psychologiques et politiques : le déni et le clivage.

La paralysie par la peur des fonctions cognitives est bien décrit et expliqué lors d’une interview d’un agent responsable de la sécurité de la présidence de la de la présidence de la république (Chirac, puis Sarkozy). Placer le curseur de la vidéo à la 25e minute.

https://www.youtube.com/watch?v=74G...

**

Des psychiatres s’alarment : pourquoi tant de malades mentaux livrés à eux-mêmes ?

Des médecins lancent un signal d’alarme : des patients atteints de troubles mentaux, parfois majeurs, ne sont pas pris en charge car les services psychiatriques sont débordés.

Source : Le Parisien

https://www.leparisien.fr/societe/s...

Par Elsa Mari – Le 16 janvier 2019

Des personnes qui crient, qui parlent seule dans les rues, ces scènes sont courantes surtout dans les grandes villes. (Illustration)

Des personnes qui crient, qui parlent seule dans les rues, ces scènes sont courantes surtout dans les grandes villes.

Dans un tunnel du métro parisien de la ligne 6, un homme, seul, nage dans un jogging trop large. Comme s’il jouait, il va et vient, en riant, dans le sens contraire de la foule. Quelques jours plus tôt, une femme, élégante, chapeau rouge digne des courses hippiques, se met à taper du pied, dans un wagon de la ligne 1, avant de se mettre à hurler, en furie. Le sol tremble, la rame retient son souffle. Une autre erre toute la journée, le regard vide, le long de la rue Rambuteau, dans le IVe arrondissement.

Des personnes qui crient, qui parlent seule dans les rues, ce sont des scènes courantes surtout dans les grandes villes. Ces âmes errantes sont-elles plus nombreuses qu’avant ? Difficile de savoir, les chiffres n’existent pas. Mais « ce n’est pas normal d’en voir autant », dénonce pour la première fois le docteur Antoine Pelissolo, chef du service psychiatrie à l’hôpital Henri-Mondor, à Créteil (Val-de-Marne).

« C’est un vrai problème, rebondit le professeur Michel Lejoyeux de l’hôpital Bichat. Il n’est pas acceptable que, sur une question aussi grave, il n’y ait aucune évaluation. Il en faut une ! »

**

Selon les spécialistes, cette situation est le reflet d’un défaut de prise en charge des malades, conséquence d’un système psychiatrique en plein naufrage, dénoncé aujourd’hui, haut et fort, par toute une profession. Une journée d’action nationale, à l’appel de plusieurs collectifs, mardi prochain.

« Ils sortent trop tôt de l’hôpital »

Réduction du nombre de lits, alors que la population augmente et que le recours à la psychiatrie est plus fréquent, absence de structures alternatives… Résultat, les patients – et leurs familles – trinquent. « Ils sortent trop tôt de l’hôpital et doivent être réhospitalisés », déplore Marion Leboyer, responsable de pôle à l’hôpital Mondor et coauteure d’une enquête choc « Psychiatrie : l’état d’urgence ».

Le professeur Lejoyeux le constate tous les jours dans son service. « On a de plus en plus de difficultés à trouver des places. » Les malades sont davantage livrés à eux-mêmes. En 2018, les études épidémiologiques montrent qu’un Français sur cinq souffre de troubles mentaux, de dépressions, de troubles bipolaires, d’autisme, de schizophrénie. « Une énorme partie de la population n’est pas soignée correctement », s’insurge Marion Leboyer. C’est surtout le cas des sans-abri, déjà confrontés à la précarité, et des prisonniers où l’on compte 80 % des hommes et 70 % des femmes qui souffrent de troubles mentaux.

« Parler seul dans la rue est le reflet d’une souffrance psychique réelle »

S’ajoute à ce manque de places, un problème de prise en charge. Dans les cabinets de ville bondés, les délais de rendez-vous s’allongent comme dans les centres médico-psychologiques, qui proposent aux patients des consultations près de chez eux, il faut souvent attendre… un an ! Conséquence le diagnostic est tardif, parfois inexistant. Sans soutien, les chances de guérir paraissent impossibles. Des parents se sentent aussi abandonnés, seuls face à la difficulté de gérer et de s’occuper de leurs enfants atteints de schizophrénie. Alors « nous devons tout revoir » et vite d’après les médecins. Marion Leboyer demande une vraie réforme. « On pourrait faire beaucoup mieux, il y a plein de stratégies thérapeutiques qui ont fait leurs preuves. »

[…]

SOUVENT VICTIMES ET NON AUTEURS DE VIOLENCE

Il y a quelques jours, un homme de 36 ans, suspecté d’avoir tué puis découpé un homme de 45 ans, à Issoire, dans le Puy-de-Dôme, a été interpellé puis interné d’office. Ce genre d’histoires, associant maladie mentale à la violence, contribue à alimenter la peur. Et ne sont, d’après les spécialistes, pas révélateurs de la réalité. « Les données de la littérature scientifique vont à l’encontre de ces idées reçues : les personnes vivant avec un trouble psychiatrique sont avant tout victimes de violences bien plus qu’elles n’en sont les auteurs, précise le docteur Marion Leboyer. Cette stigmatisation de personnes malades est très dommageable en ce qu’elle entrave à bien des niveaux la qualité de leur prise en charge. »

L’incarnation de cette peur ? La schizophrénie, souvent associée à la rubrique des faits divers. En réalité, il s’agit surtout « d’un effet loupe », poursuit la spécialiste, et les patients dangereux pour la société sont une minorité. Un contexte anxiogène, comme une période d’attentat peut aggraver les troubles de personnes qui souffrent déjà de problèmes psychiatriques selon Santé Publique France.

**

LES TROUBLES PSYCHIQUES EN CHIFFRES

4,7 à 6,7 millions : c’est le nombre de personnes touchées par la dépression en France (7 à 10 % de la population). Les troubles bipolaires, 800 000 à 3,7 millions de personnes (1,2 à 5,5 %) la schizophrénie, environ 670 000 personnes (1 %) et les troubles du spectre de l’autisme, 1 % également.

15-25 ans : c’est en moyenne l’âge d’apparition de ces maladies.

10 à 20 ans : c’est la réduction de l’espérance de vie de ces patients, notamment du fait des suicides : 10 000 suicides par an et 220 000 tentatives par an.

300 000 : c’est le nombre de patients supplémentaires qui font l’objet d’un suivi régulier depuis le début 2010.

Chiffres du livre « Psychiatrie : l’état d’urgence », Marion Leboyer, Pierre-Michel Llorca, éd. Fayard.

**

Psychiatrie à l’hôpital : un manque de moyens aggravé par la crise du Covid-19

Source : Science et Avenir

Par Claire Manière le 16.06.2020  Lecture 3 min.

https://www.sciencesetavenir.fr/san...

Annexe

La peur en France : économique, sociale, sanitaire et climatique. http://www.gauchemip.org/spip.php?a...

**

Hervé Debonrivage


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message