Henri Guaino : "Nous marchons vers la guerre comme des somnambules"

lundi 30 mai 2022.
 

Source : France Soir.fr avec reprise d’une tribune du Figaro et d’un entretien sur Europe 1

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Publié le 17/05/2022 à 16:36

Dans une tribune publiée dans le Figaro du vendredi 13 mai, Henri Guaino, l’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy (2007-2012) et député UMP-LR (2012-2017), a développé une analyse remarquée de la guerre en Ukraine, mettant en garde à la lumière de l’histoire sur les risques d’un engrenage dont nous peinons à prendre la mesure. Une position qu’il a étayée sur Europe 1 ce matin, avançant que la France devrait mettre son veto à l’entrée de la Finlande et de la Suède dans l’Otan.

De l’histoire, nous apprenons que nous n’en apprenons rien

C’est en se référant à 1914 qu’Henri Guaino explique comment la guerre survient alors que personne ne la souhaite ouvertement. Elle n’était pas davantage souhaitée au moment du traité de Versailles, à la sortie de la Grande guerre, personne ne voulait une nouvelle guerre mondiale encore plus meurtrière... qui surviendrait seulement 20 ans plus tard, mais dont on semait les germes.

Déroulant sa réflexion nourrie de nombreuses références historiques, Henri Guaino relève que "si la guerre froide n’a pas débouché sur la troisième guerre mondiale, c’est parce qu’aucun de ses protagonistes n’a jamais cherché à acculer l’autre. Dans les crises les plus graves chacun a fait en sorte que l’autre ait une porte de sortie. Aujourd’hui, au contraire, les États-Unis, et leurs alliés, veulent acculer la Russie."

Il expose le "tragique dilemme" auquel l’Occident est aujourd’hui confronté : "faire aujourd’hui des concessions à la Russie, c’est se plier à la loi du plus fort. N’en faire aucune, c’est se plier à la loi du plus fou."

L’agression russe est survenue dans un contexte mal apprécié par l’Occident, relève-t-il : "En étendant l’Otan à tous les anciens pays de l’Est jusqu’aux pays Baltes, en transformant l’Alliance atlantique en alliance anti-Russe, en repoussant les frontières de l’Union européenne jusqu’à celles de la Russie, les États-Unis et l’Union européenne ont réveillé chez les Russes le sentiment d’encerclement qui a été à l’origine de tant de guerres européennes." "L’Occident voit trop la nostalgie de l’URSS et pas assez, le slavophilisme, c’est-à-dire la Russie éternelle telle qu’elle se pense avec ses mythes."

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** Hervé Debonrivage


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