Le fact checking bidon de conspiracy watch

dimanche 9 octobre 2022.
 

Vu le faible indice de confiance des Français envers les médias respectivement 42 % 48 % et 52 % pour la télévision la presse et la radio, sachant en outre que 63 % des Français considèrent que les journalistes ne résistent pas aux pressions politiques, le fact checking plus qu’un outil est devenu une mode.

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Le fact checking ou vérification des faits apparu aux États-Unis dans les années 1990 partait d’une bonne intention : vérifier la validité des faits diffusés par les responsables politiques et économiques notamment. Puis cette pratique s’est dégradée à partir des années 2010. Sous prétexte de faire face à la prolifération de fake news dans les réseaux sociaux, bon nombre de journalistes diffuseurs de l’idéologie dominante ont focalisé leur attention sur tous les opposants à la politique gouvernementale dans tous les domaines s’épargnant du même coup d’exercer leur esprit critique à l’encontre des récits dominants.

Depuis 2016, il est devenu clair qu’il était impossible de faire confiance à ces fact checkers se présentant comme les porteurs de la lumière de la vérité. Un certain nombre d’organes de presse et de médias en perte massive de crédibilité depuis plusieurs années ont recours à ces commissaires de la vérité pour sauver la face.

Cela ne signifie pas que le travail de ces fact checkers est totalement inutile car une partie de leurs propos peut s’avérer exacte mais ils doivent être pris avec une distance critique et soumis à leur tour à une vérification. Le danger de ce fact checking le plus souvent partisan est de jeter le discrédit sur certaines

personnalités ou experts dignes d’intérêt par le haut niveau de qualification quant au domaine dans lequel ils s’expriment. La perfection n’étant pas de ce monde, il est toujours possible de détecter une erreur ou une approximation dans un discours et, pire, de déformer une partie des propos tenus en les extrayant de leur contexte.

Il est d’ailleurs relativement fréquent que les fact checkers procèdent à des extensions de sens abusives ou occultent purement et simplement une partie des propos de la personne visée.

Il est donc nécessaire d’avoir des renseignements biographiques sur ces commissaires de la vérité, sur la fiabilité de leur expertise auto-proclamée, sur qui les finance, et éventuellement des informations sur leur positionnement politique.

Il faut donc exercer le fact checking sur les propos tenus par les fact checkers.

En réalité ces détenteurs et détecteurs du vrai, ces professionnels de la vérité, ces agents de la vérification font partie intégrante de l’appareil idéologique médiatique de domination.

Comment ? En constituant des barrages d’accès à des informations diffusées par des soi-disant propagateurs de fausses nouvelles qui, en réalité, ne sont pas intégrés dans le récit dominant et dérangent les pouvoirs économiques et politiques en place.

Ce fact checking fonctionne depuis environ trois ans dans un contexte de terrorisme intellectuel où la recherche causale des événements et l’esprit de nuance ont disparu.

Par exemple, si vous dites que le gouvernement ukrainien n’a pas respecté les accords de Minsk, ce qui est un fait historique avéré, vous êtes accusés d’être pro – Poutine ; si vous osez dire que selon certaines études scientifiques internationales, le vaccin anti covid peut comporter des effets indésirables graves en quantité non négligeable, vous êtes considérés comme antivax ; si vous remettez en doute une étude réalisée par des scientifiques en conflit notoire d’intérêts, vous êtes accusés d’être anti scientifique ou obscurantiste.

Le mot valise alors fréquemment utilisé est « complotiste ». Il est actuellement difficile pour les citoyens d’accéder à des informations fiables car les journalistes ne respectent pas, sauf exception, la Charte de déontologie de Munich et parce qu’il existe une intrication importante entre les intérêts privés et des intérêts publics, entre le pouvoir politique et le pouvoir financier.

Il faut donc surtout faire confiance à nos propres capacités de raisonnement, d’analyse et de recoupement des faits avec différentes sources d’information officielle et alternative pour obtenir une représentation fiable de la réalité des faits. Mais cela demande du temps et une absence de paresse intellectuelle. Nous allons maintenant illustrer par un cas concret le caractère peu fiable dufact chcking.

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Le canard réfractaire (et par la même occasion le Monde diplomatique) est-il trop Poutine ?

https://www.youtube.com/watch?v=l8x...

cette mise au point est une réponse à un article de conspiracy watch accusant le Canard réfractaire d’être pro Poutine :

https://www.conspiracywatch.info/ca...

Les promesses faites à la Russie ont été effectivement faites contrairement à ce qu’affirme le site Atlantiste Conspiracy watch https://www.monde-diplomatique.fr/2...

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Ressources informatives complémentaires.

la vérification des faits. Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%...

conspiracy watch sur Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Consp...

On apprend entre autres que En mars 2016, Rudy Reichstadt, fondateur de conspiracy watch, est signataire du Manifeste du Printemps républicain

quel est ce parti ? On peut se reporter à mon article : le Printemps républicain : l’anti GRS https://www.gauchemip.org/spip.php?...

La confiance des Français envers les différents médias. Rapport de l’institut kantar

https://www.kantar.com/fr/inspirati...

** Hervé Debonrivage


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