Le gouvernement irlandais (droite et Verts) a choisi de protéger les banquiers et de faire payer les salariés (3 articles)

jeudi 2 décembre 2010.
 

Après la Grèce, l’Irlande est le deuxième pays européen à subir l’austérité forcée, imposée par les marchés financiers, le FMI et la BCE.

Depuis 2008, le pays est en proie à l’éclatement d’une bulle immobilière, alimentée par la spéculation des banques d’affaires. L’éclatement de la crise des subprimes, en fragilisant les banques irlandaises, a entraîné l’explosion de la bulle immobilière : les prix se sont effondrés de moitié en trois ans, entraînant une contraction drastique de l’économie. Le taux de chômage a explosé pour atteindre plus de 10% de la population.

Face à cette situation, le gouvernement irlandais, emmené par une coalition associant le Fianna Fail (droite nationaliste), les démocrates progressistes (droite libérale) et Green Party (écologistes) a choisi de protéger les banquiers et de faire payer les travailleurs.

Dès le mois d’octobre 2008, le ministre des finances, Brian Lenihan a annoncé que l’Etat se portait garant des dépôts des épargnants pour les six grandes banques irlandaises. Début 2009, L’Etat a versé 7 milliards d’euros pour recapitaliser deux des plus importants établissements de prêts du pays, Allied Irish et Bank of Ireland. Dans le même temps, la coalition au pouvoir faisait le choix de l’austérité pour le plus grand nombre : en février 2009, un plan prévoyant l’instauration d’une nouvelle cotisation sur les salaires des fonctionnaires et des coupes dans le budget de l’Etat a été adopté, suivi en avril 2009 d’un second tour de vis : une hausse de la fiscalité et une baisse de 5% à 15% du salaire des fonctionnaires.

Bien que ces mesures n’aient nullement découragé les spéculateurs de poursuivre leur enchères sur la dette irlandaise, le gouvernement irlandais a décidé de continuer à recapitaliser les banques. Pour cela, la coalition au pouvoir a choisi de passer sous les fourches caudines du FMI. En échange de l’octroi par ces derniers d’un prêt de 80 milliards de dollars à l’Irlande, l’Etat prévoit un nouveau plan d’austérité, mais refuse de relever l’impôt sur les sociétés !

Face à l’exaspération légitime du peuple irlandais, la crise politique couve et la rue réclame la démission du gouvernement. Les Verts irlandais ont annoncé qu’ils ne quitteraient la coalition qu’au lendemain du vote au parlement du plan d’austérité conçu par le FMI. Celui-ci doit intervenir le 7 décembre. D’ici là les syndicats irlandais appellent à une grande mobilisation le samedi 27 novembre.

Le PG exprime sa solidarité sans faille avec les revendications et les actions des travailleurs irlandais et le PG appelle à se rassembler ce samedi 27 septembre à 15 heures au 288 bd St Germain à Paris.

MERCREDI, 24 NOVEMBRE 2010

2) [A présent les vampires se sont abattus sur l’Irlande (par Jean-Luc Mélenchon) - 14683]

3) La colère d’Irlande : manifestation de 120000 à 150000 personnes


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