Palestine : entre capitulation états-unienne et reconnaissance latino américaine

lundi 13 décembre 2010.
 

Les États-Unis ont officiellement annoncé le mardi 7 décembre qu’ils renonçaient à obtenir du gouvernement israélien un nouveau gel de la colonisation en Cisjordanie, condition minimale exigée par les Palestiniens pour revenir à la table de négociations ouvrant la voie à une paix juste et durable fondée notamment sur la naissance d’un État palestinien à côté de l’État israélien.

Aucune des offres états-uniennes (livraison de chasseurs hypersophistiqués, engagement à opposer un véto à toute résolution considérée comme anti-israélienne etc...) n’est parvenue à convaincre Benyamin Néthanyahou de consentir à un gel des extensions des colonies pour seulement trois mois, qui excluait même Jérusalem-est...

Cette capitulation des Etats-Unis qui constitue une humiliante défaite pour l’administration du président Obama, au demeurant prévisible, survient moins de trois mois après son vibrant appel à la tribune de l’ONU pour la création d’un Etat palestinien en un an !

Elle offre un contraste remarquable avec la démarche des deux principales puissances d’Amérique du Sud, le Brésil puis l’Argentine, qui respectivement le 3 et le 6 décembre, ont annoncé leur reconnaissance d’un Etat palestinien libre et indépendant dans les frontières de 1967.

Le Parti de Gauche salue les prises de position courageuses et justes des gouvernements brésilien et argentin et le consensus des pays du Mercosur autour de celles-ci. Elles témoignent de la solidarité internationaliste grandissante des peuples d’Amérique latine pour la reconnaissance des droits nationaux légitimes et imprescriptible du peuple palestinien.

Le Brésil reconnaît l’Etat palestinien dans ses frontières exactes de 1967. La Communauté internationale aurait dû le faire depuis longtemps


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