Nationalisme... républicain, bonapartiste, impérialiste, fasciste

jeudi 30 juin 2022.
 

La campagne présidentielle du printemps 2007 a relancé les débats sur la nation, le drapeau national, l’hymne national, la citoyenneté... Il me paraît utile d’insister sur les sens différents que les mots de nation et nationalisme ont pu recouvrir :

- patriotisme républicain de la Révolution française pour lequel la nation signifie l’ensemble des citoyens
- bonapartisme fondé sur un prétendu "intérêt supérieur de la nation" incarné par un empereur puis un président
- nationalisme impérialiste suscité par l’intérêt économique du patronat
- nationalisme fasciste sur lequel nous nous étendrons.

A) Le patriotisme républicain

En France, il s’ancre et se concrétise par la Révolution de 1789 1794.

Il définit la nation comme constituée de l’ensemble des citoyens exprimant et représentant une Souveraineté nationale, une Volonté générale...

" Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation." (article 3 de la déclaration des Droits de 1789)

Le titre de Français se voit accordé à quiconque adhère aux principes des déclarations de 1789 et 1793. Des étrangers présents en France à ce moment-là, bénéficient donc de cette qualité alors que les "Français de souche" comme les nobles émigrés sont démis de leurs droits et de leurs biens.

Deux textes expriment bien cette vision de la citoyenneté :

- Suite à la proposition exprimée à l’Assemblée nationale le 24 août 1792 d’adopter "tous ceux qui dans les diverses contrées du monde, ont mûri la raison humaine et préparé les voies de la liberté", les députés valident le décret suivant :

- La constitution de 1793 précise dans son article 4 des conditions de nationalité très ouvertes dans son article 4 « Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis ; Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année - Y vit de son travail - Ou acquiert une propriété - Ou épouse une Française - Ou adopte un enfant - Ou nourrit un vieillard ; - Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l’humanité - Est admis à l’exercice des Droits de citoyen français. »

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http://projet.pcf.fr/9767


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