Limoges, victime exemplaire du démantèlement de l’université française

jeudi 21 juillet 2016.
 

Le gouvernement se gargarisait il y a encore quelques jours de son action en faveur des étudiants et de la recherche en annonçant un budget 2017 de l’ESR en nette hausse… qui sera démenti lors du budget rectificatif, comme chaque année, et se transformera en coupes sombres. Cette fois, il aura fallu moins d’une semaine pour revenir à la réalité de l’étranglement financier des universités : première victime publique, l’Université de Limoges voit son partenariat avec l’ex région Limousin dénoncé sans préavis par la nouvelle région « Nouvelle Aquitaine », dirigée par le PS. À la clé : suppression de dizaines de postes de contractuels, de bourses étudiantes, et annulations des milliers d’euros d’investissements dans la recherche. Nous voilà bien loin de l’opulence promise par le gouvernement socialiste !

La territorialisation de l’enseignement supérieur avec le retour en force des barons locaux procède directement du désinvestissement de l’État. La sape du service public de l’université est accentuée par les dernières lois sur la décentralisation, qui n’en finissent pas d’attenter à l’égalité des territoires. Le rabaissement des petites universités est indissociable de la course obstinée à l’« excellence » concentrée dans quelques établissements d’élite.

Contre l’austérité, le féodalisme et l’université à plusieurs vitesses, le Parti de Gauche réclame le retour à un vrai service public de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, ce qui passe par un plan national de financement et de recrutement pérennes pour les universités et les organismes scientifiques, financé notamment par l’abandon du crédit impôt recherche.

Commission enseignement supérieur et recherche du Parti de Gauche


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