Fillon : chevalier blanc de la morale noyé dans la boue de l’argent mal gagné ?

jeudi 3 septembre 2020.
 

- A) FILLON, CE MONSTRE DE CUPIDITÉ ! (Robert Mascarell)

- B) Décidément vite la 6e République (Eric Coquerel, PG)

- C) Affaire Pénélope Fillon : la journaliste Christine Kelly se dit "menacée"

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A) FILLON, CE MONSTRE DE CUPIDITÉ ! (Robert Mascarell)

Dès le premier jour où François s’est engagé en politique, Fillon n’a eu que l’obsession de devenir riche. Il a commencé à 22 ans, en 1976, comme assistant parlementaire de Joël Le Theule, député puis ministre gaulliste. En juin 1981, il a été élu député de droite. Moins de douze ans après, Fillon, qui, au départ n’avait pas de fortune personnelle, s’achetait un magnifique château dans la Sarthe. Il y habite toujours. Les fortunes se construisent rapidement dans le milieu politique. Le grand saint Fillon n’est pas l’abbé Pierre.

Toute sa vie, ensuite, n’a été rythmée que par son appétit insatiable pour l’argent. Pas à la manière de Sarkozy, mais plutôt à la manière de « Ces gens-là », l’admirable chanson de Brel. Fillon a fait en sorte que son obsession ne soit pas visible. Chez ces gens-là on n’s’affiche pas on se cache.

Sarkozy, comme un adolescent attardé, fait en sorte que sa réussite soit la plus tapageuse possible. Fillon, lui, c’est l’inverse. Il fait dans la discrétion absolue. Il se donne les airs de la grande respectabilité. Jamais un mot plus haut que l’autre. Chez ces gens-là, on n’cause pas, on compte.

Sarkozy a besoin qu’on l’aime. Il est donc capable d’aimer. C’est le côté le moins antipathique du personnage.

Fillon n’a que faire de l’amour. Son visage lisse, ses traits impassibles, sa raie impeccable, sa voix susurrante trahissent son manque total d’empathie avec les autres. Sauf peut-être avec sa famille. Il se croit d’une essence supérieure. Pire, comme toute cette nouvelle race d’aristocrates, il croit que sa supériorité est d’essence divine.

Peut lui chaut qu’on l’aime. Ce qu’il veut, c’est qu’on lui obéisse. Chez ces gens-là on n’vit pas on prie.

Évidemment, son entourage en est réduit à accepter sa chape de plomb. Pauvre Pénélope, femme au foyer, femme soumise, précipitée malgré elle dans les affres de la vindicte populaire, pour satisfaire les appétits inextinguibles de lucre de son arriviste de mari.

Car, paradoxe extraordinaire, au cœur de cette austérité dégoulinante, où tout paraît immanent, où tout est réglé immuablement, subsiste un fil rouge reliant Fillon au prosaïsme terrestre. C’est l’argent.

Pour l’argent, foin des précautions chanoinesques. Fillon se glisse dans tous les interstices de la loi, pour lui faire rendre le maximum qu’elle peut pour assouvir sa quête de fortune. Chez ces gens-là on ne rêve pas, on amasse.

Observez comment Fillon s’est joué de la loi, pourtant bien faite par ses pairs pour favoriser ses desseins, leurs desseins. Chaque fois, à un ou deux jours près, il s’est arrangé pour ne pas être tenu d’en respecter les toutes petites contraintes de forme. Comme cela, ni vu ni connu ! Fillon peut se prévaloir du respect de la loi.

Pour ce qui est de la morale publique et de la morale chrétienne, ne cherchez pas la petite bête. Une hostie prestement avalée à la messe suffit à l’absoudre.

Le pire de tout, c’est que cet homme est peut-être encore en passe de s’ouvrir les portes de l’Élysée.

Oui, dans cette affaire il y a une boule puante, c’est Fillon !

Robert Mascarell

L’article intégral peut être lu en cliquant sur l’adresse suivante :

http://robertmascarell.overblog.com...

A) Décidément vite la 6e République (Eric Coquerel, PG)

Ce soir François Fillon a sorti les grands classiques pour se défendre de l’enquête ouverte pour suspicion d’emploi fictif de sa femme : il serait seulement la victime d’un complot. Avant lui un Cahuzac, par exemple, a excellé dans ce rôle.

En octobre 2016, la femme de François Fillon expliquait ne s’être « jamais impliquée dans la vie politique de mon mari ». A l’inverse, ce soir François Fillon nous apprend qu’elle aurait été en réalité une sorte de directrice de cabinet depuis 81, d’abord bénévolement puis très largement rémunérée. A minima une des deux déclarations est donc un mensonge. D’autant que cela n’explique pas son embauche par le suppléant de F. Fillon lorsque celui-ci est devenu ministre. Enfin il est surprenant que ces emplois s’arrêtent justement lorsque la Haute Autorité pour la Transparence de la vie publique a été mise en place.

C’est à la justice qu’il appartiendra de distinguer le vrai du faux. Mais cette affaire supplémentaire est une raison de plus de militer pour en finir avec la 5ème république. Elle est celle de l’impunité générale dans laquelle se sentent trop d’élu-e-s.

C’est pourquoi le Parti de Gauche soutient une 6ème république dans laquelle la politique restera un engagement impliquant le plus grand nombre possible de citoyen-ne-s, grâce au non-cumul de mandats y compris dans le temps, et non une « carrière » ou pire un métier.

Sur les sujets de l’affaire Fillon, le PG rappelle que le programme de Jean-Luc Mélenchon et de la France Insoumise prévoit, notamment, de supprimer la réserve parlementaire. Il est évident qu’il faudra également interdire l’emploi d’une personne de sa famille par un-e élu-e.

Source : https://www.lepartidegauche.fr/?p=2678

B) Affaire Pénélope Fillon : la journaliste Christine Kelly se dit "menacée"

En pleine polémique, la journaliste Christine Kelly, biographe de François Fillon, a expliqué dans les médias ne pas se souvenir de l’action éventuelle de Penelope Fillon comme assistante parlementaire. Elle a, depuis, fait état de "menace" à son encontre.

Source : http://www.bfmtv.com/politique/affa...

En 2007, la journaliste Christine Kelly sortait une biographie de François Fillon, Le secret et l’ambition. Dix ans plus tard, après la victoire de l’ex-Premier ministre dans la primaire de la droite et du centre, elle a publié un nouvel ouvrage, cette fois-ci intitulé, François Fillon, les coulisses d’une ascension. Des états de service qui en font la seule biographe de l’ancien chef de gouvernement et une invitée incontournable des reporters enquêtant sur François Fillon et son entourage. Ce mercredi, alors qu’une polémique agite le clan Fillon avec les soupçons d’un emploi fictif décerné à Penelope Fillon sous la forme d’un poste d’assistante parlementaire, Christine Kelly se retrouve personnellement au centre de l’affaire. "C’était vraiment la femme au foyer".

C’est le Canard enchaîné qui a lancé celle-ci dans sa dernière édition. Dans un encadré, on note d’ailleurs ce témoignage de Christine Kelly :

"C’est surprenant. Je n’ai jamais entendu dire que Mme Fillon travaillait. Personne ne m’a jamais parlé de cela. Ce n’est pas non plus ce qui est ressorti d’un entretien que j’ai eu avec elle et de plusieurs autres avec François Fillon. Elle m’a juste dit qu’elle assistait aux réunions de François Fillon lors des campagnes, mais, pour moi, c’était vraiment la femme au foyer qui s’occupait de ses enfants."

Sur RTL ce mercredi matin, elle a donné quelques précisions. Cependant, aucun souvenir d’une Penelope Fillon assistante parlementaire ne lui est revenu en mémoire :

"Lorsque j’ai rencontré Pénélope Fillon, on était à Matignon et on a discuté environ trente minutes sur des petits points d’éclaircissement dont j’avais besoin pour ma biographie sur François Fillon. Jamais, à un aucun instant, il n’est ressorti de notre entretien ou de mon enquête, que Pénélope Fillon avait un emploi avec François Fillon, ou bien qu’elle aurait eu en dehors. Je sais qu’elle m’a parlé de ses soutiens par rapport à Francois Fillon, au début lorsqu’elle allait le soutenir, dans ses meetings. Je n’ai pas posé la question directement mais j’avais l’impression que c’était une mère au foyer qui s’occupait de ses enfants, de ses chevaux et de son chien."

Premier avertissement

Ces déclarations n’ont pas plu à tout le monde. Sur son compte Twitter, la biographe reprend de volée une "équipe politique" qui ferait pression sur elle : "À l’équipe politique qui me menace sur ma messagerie, je déteste les menaces et je ne succombe pas aux pressions. 1er avertissement." Si l’heure du second avertissement n’est pas tombée, elle a, depuis, complété ses dires : "Oui, j’ai reçu des pressions. On m’a appelée au téléphone, et on m’a laissé deux messages depuis ce matin. Je les garde, et je les garde secrets. Mais je n’aime pas ça du tout et le deuxième avertissement sera public".

À l’équipe politique qui me menace sur ma messagerie, je déteste les menaces et je ne succombe pas aux pressions. 1er avertissement.


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