Il nous manque un outil de transformation sociale : un parti anticapitaliste... Construisons le ! (article de Respublica)

jeudi 10 mai 2007.
 

Beaucoup de militants et de militantes de gauche sont découragés, voire désemparés... Certains et certaines y ont cru à cette victoire notamment après le grand débat, oubliant que la candidate faisant du surf entre la gauche « radicale » et le centre ne pouvait que brouiller les pistes et décourager les siens.

Alors que faire ?

Sommes-nous donc contraints à supporter pendant cinq ans une droite revancharde, détenant tous les pouvoirs ?

Devons-nous préparer un troisième tour social nécessaire mais encore hypothétique ? Rien n’est définitivement perdu et baisser les bras c’est renforcer la réaction et « désespérer Billancourt »

Ce n’est pas un hasard si Sarkozy a annoncé que son premier objectif, en cas de succès aux présidentielles serait de s’assurer une majorité confortable au parlement.

Là rien n’est perdu, il est possible sans se laisser aller au crétinisme parlementaire de préparer une contre-offensive en menant une campagne énergique contre Sarko....

Des caciques du PS, de l’aile « gauche » du PS comme Henri Emmanuelli au « patron » du parti Hollande souhaitent construire un « nouveau » grand parti.

Il s’agit pour les uns comme pour les autres d’élargir les bases actuelles du PS en y agglomérant les chevènementistes, qui n’attendent que cela, les radicaux de gauche et quelques-uns uns des clubs républicains qui gravitent autour de la gauche classique.

Nous n’avons rien à attendre d’un rafistolage ou d’un débauchage conduisant inévitablement à la construction d’un grand parti social-démocrate à l’allemande, acceptant comme caution un gauche domestiquée pour se préparer à construire un axe majoritaire avec le centre.

La gauche anti-libérale est éclatée mais bien réelle et vivante pesant près de 10% au premier tour malgré l’éparpillement et le bluff du vote utile...c’est loin d’être négligeable.

Il faut absolument mettre fin à la balkanisation de la gauche anti-libérale et que dans chacune des circonscriptions il n’y ait qu’une seule candidature représentant tous ceux qui refusent le libéralisme qu’il soit musclé ou teinté de social.

Il y a là une aspiration à l’unité très forte et tout raidissement sectaire ne fera que renforcer la rancœur et entretenir le défaitisme.

Il existe dans ce pays de nombreux groupes, clubs, organisations politiques disséminés sur le territoire Il existe des organisations plus importantes mais encore loin d’avoir une dimension suffisante pour se constituer en parti Il existe un Parti Communiste qui ne peut que réduire encore son influence s’il continue à se raidir et à vouloir représenter quasiment seul la réalité de l’anti-libéralisme....

Séparément ces groupements sont voués à témoigner, voire même à l’impuissance alors qu’ensemble ils peuvent, sans précipitation mais avec un peu de volonté de jeter les bases de la construction d’un outil qui manque à la classe ouvrière : un réel parti anti capitaliste de masse.

Dépassons les clivages secondaires et préparons, ensemble des assises de l’unité anti libérale...

par Jean-François Chalot


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