Chant de lutte : Le Front des Travailleurs

samedi 11 mars 2023.
Source : Sélection 69
 

- Ecrit par Hans Eisler et Bertold Brecht

- chanté par Mireille Rivat

https://www.youtube.com/watch?v=SHk...

L’homme veut manger du pain, oui,

Il veut pouvoir manger tous les jours.

Du pain et pas de mots ronflants.

Du pain et pas de discours.

REFRAIN

Marchons au pas (bis)

Camarades, vers notre front,

Range-toi dans le front de tous les ouvriers

Avec tous tes frères étrangers.

.

L’homme veut avoir des bottes, oui,

Il veut avoir bien chaud tous les jours.

Des bottes et pas de boniments,

Des bottes et pas de discours.

.

L’homme veut avoir des frères, oui,

Il ne veut pas de matraques ni de prisons.

Il veut des hommes, pas des parias,

Des frères et pas des patrons.

.

Tu es un ouvrier, oui,

Viens avec nous, ami, n’aie pas peur,

Nous allons vers la grande union

De tous les vrais travailleurs.

Si dans une organisation l’on soumettait au vote le choix d’un nouvel hymne, je donnerais sans hésiter ma voix au Front ouvrier (ou Front des Travailleurs) (Einheitsfrontlied).

La chanson a été composée fin 1934. Elle a été présentée pour la première fois à la 1ère Olympiade internationale de musique et de chanson ouvrières. Les paroles sont du grand écrivain Bertolt Brecht (1898-1956) et la musique de Hanns Eisler (1898-1962). Elle a été enregistrée par le grand chanteur Ernst Busch (1900-1980), qui se battit dans les Brigades internationales durant la Guerre d’Espagne (je donne le lien pour son interprétation en public : https://www.youtube.com/watch?v=mEk...).

C’est l’interprétation que nous avons choisi en source (cliquer sur l’adresse URL portée en source (haut de page, couleur rouge)

Il n’y a rien à ajouter ni rien à retirer à ces paroles claires et essentielles qui sont toujours actuelles.

L’homme veut pouvoir chaque jour se nourrir convenablement, il veut être logé et vêtu correctement. Il ne veut pas être persécuté ni emprisonné, il ne veut pas subir l’autoritarisme des patrons et des chefs, il veut gagner son autonomie. Même si certains en doutent, le travail est pour lui central , il lui donne de quoi vivre, il donne du sens à sa vie, il le lie aux autres hommes, et quand il est abrutissant il lutte pour l’humaniser. Il a besoin de liberté, de dignité, d’actions efficaces et non de discours creux ou de théories assoupissantes. Il est solidaire de tous les autres hommes et regarde de la même façon le compatriote et l’étranger.

Beaucoup d’hommes dans le monde entier n’ont pas encore obtenu le pain, ni un bon logement, ni un travail épanouissant, ni la liberté, ni le respect.

Par rapport à l’Internationale, ces paroles sont plus sobres et plus réalistes : on sait que du « passé » on ne peut faire « table rase », qu’aucune classe ne peut être « tout », que le soleil ne peut « briller toujours ». Mais on peut toujours se battre pour faire régresser dans le monde entier la faim, la misère et l’oppression. Et tant qu’il y a de l’exploitation et de la souffrance, il n’y pas de raison de renoncer à ce combat.

Source de l’article ci-dessus :

http://www.chambre-claire.com/PAROL...


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