Nicolas, Carla, l’argent public et nous : ça suffit !

vendredi 24 juillet 2009.
 

Les belles personnes du gouvernement, du MEDEF et de la droite ne cessent de répéter que les caisses de l’état sont vides, que la dette publique atteint un niveau insoutenable.

Dans le même temps, les mêmes dilapident cet argent de façon gargantuesque. En voici quelques exemples :

1) Mercredi 8 juillet : le patron d’EDF demande à augmenter les tarifs de 20%

Le soir, en promenant mon chien, un voisin me souffle en apprenant cette nouvelle " depuis 60 ans, on a mangé notre pain blanc, maintenant il va falloir passer aux topinambours". Je lui réponds "Avant de devoir passer aux topinambours, on pourrait essayer une autre politique". Il me quitte toujours aussi péremptoire "On peut toujours rêver".

2) Jeudi 9 juillet : des précisions sur la suppression de la taxe professionnelle

Le gouvernement veut faire économiser 6,3 milliards d’impôts aux patrons d’entreprise. Qui en fera les frais ? les collectivités territoriales, les écoles, l’action sociale, le logement, les transports urbains... c’est à dire nous aussi sous forme d’impôt. Vieux principe de la droite : mieux vaut faire payer les pauvres que les riches car les pauvres sont plus nombreux.

3) Vendredi 10 juillet : Carla Sarkozy donne 3,2millions d’euros d’argent public pour restaurer une église italienne

Ce jour-là, Madame annonce à L’Aquila : ""Je suis très heureuse de pouvoir annoncer que la France va prendre en charge la moitié des travaux de la reconstruction de la coupole de l’église Santa Maria del Suffragio". Moi qui continue à compter en anciens francs pour bien comprendre, j’ai traduit 2 milliards. Madame est bien généreuse avec notre argent collectif.

4) Samedi 11 juillet : Nicolas et Carla en déplacement à Royan pour un dîner familial

La maman de Nicolas fêtait ce jour-là ses 50 ans de présence balnéaire à Royan par un dîner. Rien à lui reprocher ! Carla et Nicolas font le voyage de Paris pour participer à cette collation. Rien à leur reprocher.

Quel est donc le problème ? Faire payer par le contribuable le trajet aller retour de l’avion présidentiel de Paris à Rochefort et toute la mobilisation de voitures noires et de policiers pour un "déplacement du président de la république".

5) Dimanche 12 juillet : je découvre en rédigeant mes petites nouvelles du dimanche que le salaire de Nicolas Sarkozy comme président de la république a progressé depuis 2007 de 210%

6) Lundi 13 juillet : Borloo et la prime à la casse

Ce jour-là, nous apprenons de la bouche de Christine Lagarde le coût exorbitant de cette prime à la casse pour les finances publiques. Pire, il semblerait que Borloo s’est payé de la pub mais qu’à terme cela se retournera contre les sociétés automobiles elles-mêmes.

7) Mardi 14 juillet : 1,5 millions d’euros dépensés par l’Elysée pour la fête nationale

Comme en 2007, Nicolas Sarkozy confie sans appel d’offres l’organisation d’un grande soirée à l’Elysée au producteur Jean-Claude Camus. Il y invite son ami Johnny Hallyday pour un cachet de 500 000 euros ; ça, s’est une amitié solide. Qui paye ? Le ministère de la Culture, d’après la presse..

En fait, ce concert de Johnny Halliday au bas de la Tour Eiffel à Paris en ce 14 juillet aura coûté un million d’euros.

Quant à la garden party dans les jardins de l’Elysée, elle avait coûté 475 523 euro en 2008. Cette année plusieurs de milliers de personnes ont été invitées à bénéficier du noble avantage de déguster les "spécialités culinaires françaises" aux frais de la collectivité. Je n’en faisais pas partie mais je suis concerné par une question. Pour la même prestation concernant cette garden-party du 14 juillet, pourquoi notre présidence a-t-elle choisi une entreprise tarifant ses prestations à 296 000 € plutôt qu’une autre à 186 900 €. De toute évidence, la présidence se moque des appels d’offres.

Cette journée élyséenne du 14 Juillet revient à plus de 1,5 million d’euros.

La presse est évidemment conviée à diffuser ses agapes princières qui plaisent tant à ceux qui n’ont que le rêve pour espoir. Deux animateurs sont même choisis (Christian Malard et Bernard Vaillot) pour réaliser en particulier une interview du président. Leurs questions relèvent plus de la célébration du Roi-soleil que d’un travail de journaliste ; par exemple "D’où vous vient cette énergie permanente ?" Quant à leurs commentaires, ils méritent de passer à la postérité "j’ai découvert un homme qui, je crois, a la sincérité de ses convictions. Je suis convaincu qu’il veut quelque chose pour la France, donner à ce pays la possibilité d’exister à l’échelle de la planète."

8) Jeudi 16 juillet : La Cour des comptes se penche sur les dépenses de l’Elysée

On en apprend de belles. Par exemple :

* Vous avez tous lu ces titres ravageurs de la presse de droite : “Les Français plebiscitent la majorité”, "Royal distancée par Delanoë, selon un sondage", “Le gouvernement Fillon 2 plaît aux Français”, Présidentielle : Sarkozy loin devant Royal ou Aubry, "Sondage : une majorité d’Européens ont une bonne opinion de Sarkozy" etc... D’ailleurs, il suffit de taper Opinion Way sur internet pour retrouver tout cela. Et bien, tous les "sondages" utilisés comme preuves pour de telles affirmations étaient payés par l’Elysée sur fonds publics. Coût : 1,5 million d’euros.

* L’argent public de l’Elysée couvrait des dépenses privées de la famille Sarkozy. Celui-ci a remboursé quelques heures avant la publication des comptes et Philippe Seguin lui en a donné acte "La Cour vous donne acte que vous avez remboursé la totalité de ces dépenses privées réalisées en 2008 dont vous n’aviez pas connaissance, à hauteur de 14.123 euros".

9) Mercredi 15 juillet : deux ouvriers tués par une explosion dans leur usine

Retour dans la vie quotidienne du peuple. Deux morts et six blessés parmi les salariés du site pétrochimique de Carling (Moselle). La société Total se dédouane comme pour AZF. La CGT dénonce le contexte des suppressions d’emploi en cours sur la plateforme ainsi que le recours généralisé à la sous-traitance et à la précarité.

10) Jeudi 16 juillet : il fait très très, chaud et les salariés ont soif

Un sondage et une enquête révèlent que 40 % des entreprises ne fournissent pas d’eau à leurs employés. Le Code du travail exige pourtant, depuis le 7 mars 2008, que « l’employeur mette à la disposition des travailleurs de l’eau potable et fraîche pour la boisson ».

Pourtant, « l’accès à l’eau fraîche sur le lieu du travail ne représente qu’un coût modique pour l’employeur, souligne Valérie Labouré-Hirsch, moins de 1 € par salarié et par mois. » Un prix qui explique notamment que 389 000 fontaines ont été vendues en 2008 et que le marché de l’eau au travail soit un secteur florissant, avec, depuis plusieurs années, des taux de croissance à deux chiffres.


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