Par Élues et militantes de la France Insoumise
Dans la nuit du 1er au 2 septembre 2021, la Cour suprême des États-Unis a refusé de suspendre une loi votée par l’État du Texas qui interdit les interruptions volontaires de grossesse (IVG) au-delà de 6 semaines, même si la grossesse est issue d’un viol ou d’un inceste. Militantes et élues de La France insoumise, nous nous battons, résolument, à leurs côtés. Nous ne baisserons ni la tête ni les bras. Nos corps, nos droits, nos choix !
Dans la nuit du 1er au 2 septembre 2021, la Cour suprême des Etats-Unis a refusé de suspendre une loi votée par l’État du Texas qui interdit les interruptions volontaires de grossesse (IVG) au-delà de 6 semaines, même si la grossesse est issue d’un viol ou d’un inceste. Comme à ce stade, peu de femmes savent qu’elles sont enceintes et que 85% des femmes au Texas avortent après 6 semaines, cela équivaut à une interdiction pure et simple de l’IVG.
Le Texas, 2e État le plus peuplé du pays, est ainsi devenu le plus restrictif s’agissant d’accès à l’IVG, alors même que depuis plusieurs années, les restrictions en la matière se multiplient sur tout le territoire. Et la décision des juges de la Cour suprême, par un vote de 5 contre 4, vient de rendre quasi caduque l’arrêt Roe v. Wade qui protégeait ce droit depuis 1973. C’est un grave recul pour les droits des femmes aux États-Unis, et un très mauvais message envoyé au reste du monde.
Les conséquences sur la vie des femmes sont catastrophiques. Dans de nombreux pays, comme au Salvador, être accusée d’avortement, y compris quand il s’agit de simples fausses couches, peut conduire en prison. Aujourd’hui dans le monde, 1 femme meurt toutes les 9 minutes d’un avortement clandestin. Demain, aux États-Unis et partout où ce genre de mesures sont prises, l’hécatombe risque de s’intensifier.
L’Europe n’est pas épargnée par les régressions : nos droits reproductifs y sont aussi remis en cause et nos vies mises en danger par les gouvernements réactionnaires et néo-libéraux.
L’avortement est toujours interdit à Malte et en Andorre. En Pologne, il n’est autorisé qu’en cas de viol, inceste ou danger pour la vie de la mère. Même en France où il est légalisé depuis 1975, son accès se heurte encore à de trop nombreux obstacles. Le refus de la majorité macroniste d’allonger les délais actuels trop courts qui poussent les femmes à aller avorter à l’étranger, son maintien de la double clause de conscience pour les médecins concernant l’IVG, ses politiques d’austérité qui réduisent les moyens pour la santé et étendent les déserts médicaux, etc., rendent cet accès de plus en plus compliqué. Et ce sont les femmes les plus vulnérables (jeunes, précaires, migrantes...) qui en paient le plus lourd tribut.
Ces développements ne sont pas inexorables. Aux États-Unis, en Europe et dans le reste du monde, ce sont bien des décisions politiques qui restreignent l’exercice de nos droits fondamentaux, comme celui de disposer librement de son corps. D’autres sont possibles pour non seulement les garantir mais les étendre.
Militantes et élues de La France insoumise, nous nous battons, ici en France, notamment pour sanctuariser l’IVG en l’inscrivant dans la Constitution et augmenter les moyens de la santé publique pour assurer l’effectivité de ce droit sur tout le territoire. Nous ré-affirmons notre solidarité à toutes les femmes, militant·es des droits humains et personnels de santé du Texas et des États-Unis d’Amérique qui viennent de subir un nouveau coup dur mais qui continuent à se battre pour leurs droits. Nous nous battons, résolument, à leurs côtés. Nous ne baisserons ni la tête ni les bras. Nos corps, nos droits, nos choix ! Our bodies, our rights, our choices !
Signataires :
Nadège Abomangoli, conseillère municipale de Pantin et présidente du groupe des élus insoumis d’Est Ensemble
Ines Amami, groupe thématique égalité Femme - Homme de La France insoumise
Farida Amrani, conseillère municipale d’Évry et conseillère communautaire Grand Paris sud
Manon Aubry, députée européenne
Clémentine Autain, députée de la France insoumise
Martine Billard, ancienne députée de Paris
Evelyne Becker, conseillère municipale d’Amiens
Leila Chaïbi, députée européenne
Véronique Danet, conseillère municipale de Goussainville
Julie Garnier, conseillère régionale Ile-de-France
Clémence Guetté, coordinatrice du programme de La France insoumise
Raquel Garrido, conseillère régionale Ile-de-France
Pamela Hocini, militante de La France insoumise
Hélène Lecacheux, militante de La France insoumise
Sarah Legrain, oratrice nationale
Sabrina Nouri Co-animatrice Livret Égalité Femmes-Hommes FI Conseillère Municipale Brétigny sur Orge 91
Émilie Marche, conseillère régionale Auvergne-Rhône- Alpes
Myriam Martin, militante de La France insoumise
Manon Monmirel, députée suppléante de Seine-Saint- Denis
Danièle Obono, députée de Paris
Mathilde Panot, députée du Val-de-Marne et Vice- présidente du groupe LFi à l’Assemblée Nationale
Anne-Sophie Pelletier, députée européenne
Muriel Ressiguier, députée de l’Hérault
Sabine Rubin, députée de Seine-Saint-Denis
Jill-Maud Royer, oratrice nationale
Danielle Simonnet, conseillère de Paris
Maude Wadelec, conseillère municipale - LFI Grenoble
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