La candidature de Jean-Luc Mélenchon est une chance, un espoir, un remède une alternative.

mercredi 16 février 2022.
 

Cet article complète notre article précédent :

« Avoir le courage de rompre avec un système qui mène la France à la ruine »

https://www.gauchemip.org/spip.php?...

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Une chance.

L’expérience historique montre que des mouvements de grève, des manifestations puissantes et parfois longues ne permettent pas une alternative politique au système en place.

Il suffit de penser aux événements de mai 1968, aux révolutions arabes, au mouvement des Gilets jaunes, etc. de même, des initiatives locales impulsées par des collectifs divers et variés organisant par exemple la signature massive de pétitions, des marches de protestation ou autres échouent pour faire émerger une alternative globale dangereuse pour le système.

Mieux, certains intellectuels progressistes, souvent courageux et dévoués à leur cause pensent que la création de réseaux inspirés par leurs prestations sur YouTube pourrait faire tomber le système en. Place.

Tout ces mouvements sociaux locaux ou nationaux échouent pour la même raison : l’absence d’un programme économique, social, culturel, écologique et politique élaboré sur la durée, prenant en compte la totalité des revendications portées par les syndicats, les associations et les contributions apportées par des milliers de citoyens mais aussi par des intellectuels progressistes de différents domaines. Par ailleurs ce programme doit être soutenu par un mouvement de masse comptant plusieurs millions de personnes.

En l’absence d’un tel programme soutenu par un mouvement de masse toute perspective de changement est illusoire.

Or il se trouve que le programme l’Avenir en commun de LFI réunit les conditions précédentes ce qui constitue une opportunité relativement rare dans l’Histoire.

C’est donc une chance qu’il faut saisir en évitant de se faire berner par des diversions en tous genres alimentant de vaines polémiques préfabriquées.

Une chance encore car Jean-Luc Mélenchon dispose d’une longue expérience politique et a une très bonne connaissance des différents rouages de l’État et des collectivités territoriales. Il est entouré d’une équipe relativement jeune issue de milieux socio-professionnels variés et dont 60 % n’étaient adhérents à aucun parti politique avant d’adhérer au mouvement France Insoumise.

JLM a aussi une bonne expérience de la politique internationale. Voir par exemple son discours à l’ONU :

https://www.youtube.com/watch?v=zAk...

Mélenchon, un messie, un homme providentiel ? Certainement pas. C’est tout simplement un homme déterminé dont l’autorité repose sur un programme humaniste collectivement élaboré qui ne renoncera en sexe aucune manière à appliquer s’il est élu. Il prévoit même de se faire virer par les électeurs s’il trahit ses engagements grâce au référendum révocatoire d’initiative citoyenne.

Un espoir

La candidature de Jean-Luc Mélenchon est aussi un espoir.

Des centaines de milliers de personnes, des millions de personnes qu’elles soient ouvriers, employés, petits agriculteurs, cadres de divers secteurs ont du mal à vivre et même parfois survivre dans leur travail manuel ou intellectuel. Tous les métiers sont attaqués et perdent de leur sens à l’aune d’un productivisme capitalistique. Les lycéens, les étudiants et les chercheurs voient souvent leur horizon bouché. La précarité de l’emploi et la pauvreté frappe à tous les niveaux de qualification des pans entiers de la société

Les « corps intermédiaires, dont les syndicats, sont depuis au moins trois législatures méprisées par le pouvoir et perdent de leur efficacité. Ces organisations ne semblent plus être un recours pour de nombreux travailleurs.

L’offre politique ? À droite, à l’extrême droite, au centre, pour le PS, de vieilles recettes qui ont mené la France à une désagrégation industrielle, agricole, sanitaire, sociale et politique par un taux d’abstention sans cesse en augmentation.

Alors règne en maître la morosité, la démoralisation, le découragement, le dégoût, la colère, un sentiment d’impuissance, une soumission forcée à un ordre politique et idéologique auquel on n’adhère plus ou pas

Alors, pour les quelques millions de citoyens qui ont résisté à une propagande médiatique sans précédent pour légitimer l’ordre établi et qui ont eu la chance de lire le programme l’Avenir en commun, le fatalisme ou la résignation fait place à l’espoir.

La lumière apparaît au bout du tunnel, le ciel commence à se dégager et apparaissent un coin de ciel bleu et quelques rayons solaires. Mais oui ! Jean-Luc Mélenchon apporte avec son programme une perspective forte et large pour sortir du marécage nauséabond dans lequel le néo libéralisme nous a englués.

C’est peut-être

Un remède.

La candidature de Jean-Luc Mélenchon propose un remède à différentes pathologies dont souffrent actuellement notre république et notre démocratie.

Les conflits d’intérêts dans une multitude de secteurs d’activité industrielle, commerciale et financière, à tous les étages de la société rongent nos différentes institutions administratives, scientifiques, politiques.

Le pantouflage et rétro pantouflage des hauts fonctionnaires font voler en éclats la barrière. Publique/privé ainsi, par exemple, différentes instances de régulation tant au niveau national qu’européen, voire mondial se trouvent vérolés par des conflits d’intérêts que la justice devient impuissante à sanctionner.

On peut alors parler de corruption systémique. Jean-Luc Mélenchon avec la détermination qu’on lui connaît mettra en place un arsenal réglementaire et législatif mettant fin à ce capitalisme de connivence multiforme.

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Une deuxième pathologie qu’il faut combattre est l’usage disproportionné de la force dite légitime pour réprimer la liberté d’expression notamment lors des manifestations.

Un usage de plus en plus fréquent de la censure, de l’interdiction de débat tant sur les médias dits dominants que sur les réseaux sociaux et les différentes chaînes Internet.

S’il est tout à fait légitime de réguler le débat public en interdisant l’appel à la violence, au racisme et à l’antisémitisme, interdire tout débat mettant en cause telle ou tel aspect de la politique gouvernementale ou la production statistique de quelque institution est intolérable.

Le débat en France, fondé sur des arguments étayés et impliquant le respect des uns et des autres devient de plus en plus difficile.

Jean-Luc Mélenchon avec son programme mettra en œuvre les mesures nécessaires pour que la violence légitime devienne proportionnée et soit au service de l’intérêt général et non pas d’un ordre social bourgeois.

* Mais cette violence d’État prend de plus en plus une nouvelle forme : celle de la surveillance et du contrôle social par une multitude de dispositifs techniques et réglementaires.

Jean-Luc Mélenchon dispose de différents remèdes, avec son programme, pour faire disparaître cette pathologie que Michel Foucault et Gilles Deleuze avaient déjà décrite.

En ne votant pas Jean-Luc Mélenchon, en l’absence de ces remèdes, les citoyens s’exposent à vivre une société de type totalitaire d’un type nouveau : violence répressive accrue, surveillance et contrôle généralisé, propagande invisible rendant impossible toute pensée construite distinguant le vrai du faux.

La multitude des injonctions contradictoires du gouvernement pendant la crise dite sanitaire illustre cette confusion mentale ou la rationalité semble avoir disparu.

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L’alternative.

La candidature de Jean-Luc Mélenchon offre une alternative en rupture avec la société capitaliste actuelle du tout marché dont le fonctionnement devient socialement et politiquement désastreux. Les 694 mesures du programme l’Avenir en commun complétées par des plans concrets de mise en œuvre impactent tous les secteurs de la société sur cinq lignes de front : économique, social, écologique, culturel et politique.

Le type de société proposée repose sur une économie plurielle ou hybride : un secteur public renforcé au niveau national et local, un secteur d’économie de marché régulé avec des droits des travailleurs renforcés, un secteur de l’économie sociale et solidaire avec des coopératives, des associations et des mutuelles.

Ce nouveau système repose sur un nouveau partage des richesses produites par les Français c’est-à-dire un nouveau partage entre les salaires et les profits réalisés tant au niveau de l’unité de production qu’au niveau du PIB. Les inégalités de revenus de patrimoine actuellement gigantesque seraient profondément modifiées pour notamment augmenter les salaires et assurer le bon fonctionnement des différents services publics.

Avec 14 tranches, l’impôt sur les revenus serait plus également réparti et la fraude ou l’évasion fiscale serait réellement combattue. Il ne s’agirait pas d’un système « jacobin » ou centralisé puisque l’initiative concrète des investissements dans les différents secteurs de l’activité économique et sociale serait décidée au niveau des communes ou des départements.

L’État joue le rôle d’un coordinateur et d’un planificateur notamment dans le domaine de la transition ou bifurcation écologique. Cela n’exclut évidemment pas, par exemple, que des éoliennes soient fabriquées par des sociétés privées.

L’alternative proposée n’est donc pas de type extrémiste : du tout Etat ou du tout privé.

L’alternative proposée n’est pas seulement économique mais aussi politique puisque serait proposée une assemblée constituante refondant complètement les institutions pour faire émerger une sixième république non pas au service d’une classe dominante défendant des intérêts privés mais au service de l’intérêt général.

Le Référendum d’Initiative Citoyenne pourrait permettre de proposer des lois ou de révoquer des élus de tous niveaux n’ayant pas respecté leurs engagements.

La politique extérieure ne serait plus alignée sur les USA mais deviendrait réellement indépendante. Est alors proposée la sortie de l’OTAN pour éviter que la France se trouve engagée dans des conflits inutiles et contraires à ses intérêts.

Si certains traités de l’Union Européenne ne permettaient pas d’appliquer le programme l’Avenir en commun, la France désobéirait à ces traités et en cas d’échec des négociations pourrait sortir de l’union européenne après référendum.

L’indépendantisme, plus exactement la souveraineté nationale et populaire constitue l’idée directrice de la politique économique et de la politique extérieure.

Il en résulte que la France doit assurer sa souveraineté alimentaire, industrielle pour les produits de première nécessité et notamment dans la fabrication des produits de santé, des machines permettant la production d’énergie.

Cela suppose une relocalisation d’un certain nombre de productions industrielles et même agricoles. Pour éviter une concurrence du moins-disant social et écologique, il est envisagé un protectionnisme solidaire négocié.

Si Jean-Luc Mélenchon n’est pas élu et que cette alternative ne se réalise pas, les Français devront alors s’attendre à la continuation en pire de ce qui a déjà été mis en place depuis 40 ans : destruction programmée des différents services publics, privatisation des routes nationales, une précarité généralisée de l’emploi s’appuyant sur une destruction du statut de la fonction publique, destruction de la sécurité sociale au profit de mutuelles privées beaucoup plus coûteuses pour les assurés, développement de l’énergie nucléaire avec augmentation des risques d’accident majeur, continuation de la destruction de l’environnement, et possibilité d’une guerre contre la Russie ou la Chine. Lorsque le capitalisme est en crise profonde, il a besoin d’une « bonne » guerre pour survivre. Cela permet notamment de transformer les chômeurs en soldats.

Le fondateur de la polémologie (sciences de la guerre), Gaston Boutoul a écrit dans son livre « Le phénomène guerre » : un soldat est un chômeur armé.

Il est bien évident que Jean-Luc Mélenchon n’engagera jamais la France dans un conflit armé contre la Russie ou la Chine qu’il considère comme des partenaires et non des ennemis potentiels : ce n’est pas le cas pour les partis de droite du centre et du PS.

Tout cela pour dire que l’alternative proposée par Mélenchon est une politique de paix et d’harmonie.

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Hervé Debonrivage


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