Temps d’écoute de l’émission : 14 minutes instructives et distrayantes.

Résumé sur le site de FC

Ne vous êtes-vous jamais demandé comment aller chercher de bonnes idées dans la nature  ?

Sans toujours nous en rendre compte, nous allons très souvent chercher de bonnes idées chez d’autres espèces. Laissons de côté les inspirations artistiques qui foisonnent, allons plutôt vers des inspirations plus prosaïques ? Des inspirations qui nous sont utiles, et sans lesquelles notre vie ne serait pas tout à fait la même...

Le velcro, une invention du 20e siècle si commode

Un cas d’école pour commencer : savez-vous d’où vient le velcro ? "Scratch" et "scratch" : en deux mouvements rapides, vous défaites les bandes velcro de votre chaussure de tennis - un geste totalement naturel que l’on fait tous.

Le velcro, cette invention du 20e siècle si commode  : deux bandelettes qui s’accrochent et se décrochent facilement et qui, une fois accrochées tiennent bien ensemble. Eh bien ce velcro, vous le devez à la bardane  : Arctium lappa. Une plante qui peuple nos fossés ou des pierriers peu accueillants. Les plants de bardane portent à leur extrémité des boules hérissées de poils rêches se terminant par un petit crochet. Cette facilité d’accrochage a été sélectionnée lors de l’évolution de la bardane pour faciliter sa dispersion. Une chèvre, un blaireau ou un chevreuil qui s’y frottent embarquent dans leur pelage des graines qui tomberont plus tard, loin de la plante mère.

Cette capacité d’accrochage donna une idée au Suisse, George de Mestral alors qu’il débarrassait le pelage de son chien de boules de bardane. Il a conçu deux bandes de tissu, l’une avec de petits crochets comme sur la bardane, l’autre duveteuse à l’image des poils de son chien. Le mot " velcro" est une allusion à ce double système  : "vel" pour velours et "cro", pour crochet. Le scratch allait naître de cette idée lumineuse et connaître un succès mondial qui l’a conduit jusque sur la Lune lors des missions Apollo.

La science "C’est au moment où notre inventivité technologique se déploie le plus largement que nous réalisons aussi, grâce aussi aux avancées scientifiques, que le vivant est une source formidable d’inspiration"

Depuis le néolithique, les humains se sont environnés de matériaux biosourcés dont ils ont fait un large usage  : bois, branchages, cuir et peaux animales, fibres végétales, os, cornes, coquillages, etc. que ce soit pour leurs outils, leurs habitations, leurs vêtements, leurs parures. Paradoxalement, c’est au moment où notre inventivité technologique se déploie le plus largement que nous réalisons aussi, grâce aussi aux avancées scientifiques, que le vivant est une source formidable d’inspiration.

Les 3800 millions d’années d’évolution ont conduit la vie à s’adapter et à ce que des formes et des fonctions opérationnelles soient sélectionnées. Ces adaptations répondent à des enjeux de résistance, "comment être robuste", de vélocité, "comment aller vite", de captation ou au contraire, de rejet de l’humidité, etc. Autant de questions que doivent résoudre nos ingénieurs qui tournent désormais avec gourmandise leur regard vers le vivant.

Associer Comment font les feuilles des plantes tropicales pour ne pas subir les conséquences des pluies intenses qui se déversent sur elles ; qui pourrait nous aider à améliorer nos éoliennes  ; saviez-vous que les moustiques avaient inspiré les aiguilles de nos seringues hypodermiques ou encore ; connaissez-vous la différence entre "biomimétisme" et "bioinspiration" ? Des questions, des réponses, que vous retrouverez, au fil de cette chronique.

La chronique est à écouter dans son intégralité en cliquant sur l’adresse URL portée en source ( haut de la page, couleur rouge).

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