Respectez notre non ! (PRS national)

dimanche 21 octobre 2007.
 

Depuis le "non" français du 29 mai 2005, une intense activité diplomatique occupe les dirigeants européens. Alors que le débat public et contradictoire en France et aux Pays-Bas avait permis à des millions de citoyens de se saisir des questions européennes, leurs négociations sont restées opaques et souterraines. C’est dans le secret que s’est préparé le texte qui nous est présenté aujourd’hui. Pourtant il nous concerne tous. S’il était adopté, il s’imposerait demain à nos représentants élus. Chaque citoyen doit donc pouvoir se faire son avis. Et quel que soit ce que l’on pense du texte, la démocratie exige au minimum que le peuple en décide par référendum. C’est au peuple de décider

19 octobre 2007 : la Constitution européenne est de retour... sous un autre nom (le "traité modificatif européen").

Et pourtant Nicolas Sarkozy prétend avoir entendu les Français qui ont voté "non" au projet de Constitution européenne !

Si nous avons voté "non" le 29 mai 2005, c’est prétend-il parce que nous serions contre le principe même d’une Constitution européenne. Il suffirait donc d’enlever l’étiquette "Constitution" et quelques symboles (drapeau, hymne et devise) sans rien changer à la philosophie de ce texte pour qu’il devienne soudain acceptable.

Nous sommes de ceux qui avons voté "non" le 29 mai. Nous avons même fait campagne activement pour cela. Nous avons rencontré à cette occasion des milliers de nos concitoyens dans des salles bourrées à craquer. Jamais nous n’avons appelé à voter contre ce projet au motif qu’il s’agissait d’une Constitution. Nous avons au contraire défendu l’idée d’une Constitution européenne. Nous avons combattu ce texte pour une raison bien simple : nous estimions qu’il poursuivait et entérinait le caractière antisocial et antidémocratique de la construction européenne.

Malheureusement le projet de nouveau traité, qui n’est même pas "simplifié" , ne comporte aucune avancée vers une Europe plus sociale et aucune avancée vers une Europe plus démocratique . Nous considérons donc qu’il ne respecte pas le vote du 29 mai.

Si Nicolas Sarkozy croit à ce qu’il dit, s’il pense que son traité est conforme au vote des Français, pourquoi ne le leur demande-t-il pas leur avis ? Pourquoi cherche-t-il à le faire ratifier par l’Assemblée nationale et le Sénat pour éviter tout nouveau vote populaire ? Nous invitons tous nos concitoyens à lui poser sans relâche cette question et à exiger la tenue d’un débat démocratique conclu par un référendum.


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