Contre le traité européen : Meeting ce soir le 6 décembre à Montpellier, le 7 à Belfort

jeudi 6 décembre 2007.
 

Le premier grand meeting unitaire de la campagne pour un référendum sur le traité européen bis se tiendra ce soir à Montpellier avec comme orateurs :

* Jean Luc Mélenchon (PRS)

* Jean Claude Gayssot (PCF)

* José Bové

* Jean Desessard (Les Verts)

* Roselyne Vacchetta (LCR)

* Yves Salesses (Collectifs Unitaires Antilibéraux)

* Béatrice Négrier (MRC)

* Denis Brouillet (MARS Gauche républicaine)

* Aurélie Trouvé (ATTAC)

* Jean Jacques Boislaroussie (Les Alternatifs)

* Pierre Khalfa (SUD Solidaires)

Ci-dessous, texte du blog de Jean LUc Mélenchon, sur la campagne à mener.

Ce 6 décembre, je suis invité à Montpellier pour un meeting en faveur du référendum sur le nouveau traité européen. Et le 7 je serai à Belfort sur le même thème, avec Jean-Pierre Chevènement et Francis Wurtz. Il faut en effet se mobiliser. Les délais d’action sont brefs. Et le succès a portée de main.

La Campagne avance avec ceux qui avancent.

Près de 35 000 signatures sont centralisées par le Comité national pour le référendum. Les affiches commencent à être collées. Le site national de l’initiative (http://www.nousvoulonsunreferendum.eu) permet à chacun de devenir acteur de l’action. Encore faut-il comprendre que l’action a un sens. Et surtout qu’elle a un impact. A présent en effet, la catégorie du cyber militant - utile et active, cela n’est pas en question - à tendance à oublier l’incidence effective d’une action hors de la sphère. Un contact, une présence sur un marché, une affiche collée sur un mur, un coup de fil à un ami, une visite à son député, à son sénateur, à son maire, tout cela « pousse les murs » dans lesquels tourne l’action des accros du net (parmi lesquels il faut souvent me compter, bien sur). Mais sur la toile aussi on peut agir. Les signatures sont recueillies en direct. (http://www.nousvoulonsunreferendum.eu)

Vous pouvez poster à toute votre liste de diffusion les documents essentiels pour argumenter. Bref, les seuls que je critique sont ceux qui ne font rien. Ceux là viendront ensuite faire la leçon à tout le monde à la première occasion. Marie bobo est déjà folle de colère en rangeant ses courses de chez Picard : « on ne vous entend pas beaucoup sur le sujet, les politiques » ! Elle est tellement déçue par la gauche alors que « au moins Sarkozy a eu le courage de prendre Rachida Dati » ! Et Jean-Patou complète avec une information de première main » dont « on ne parle jamais » à savoir que « de toute façon, les comptes montrent que les politiques ne voteront jamais pour le référendum ».

Cette rumeur du nombre connu des parlementaires (avec la liste) qui rendrait inutile toute mobilisation est une campagne des partisans du traité qui circule sur le net pour flatter tous les Jean-Patou dans leur flemme et leur aquoibonisme structurel. C’est bien vu. Ce soir sur FR3 un journaliste ethique et indépendant a déclaré devant Jean-Pierre Chevènement "les troupes s’étiolent, notamment au PS". Bobard. Tous les partisans socialistes du non sans aucune exeption se sont prononcés pour un référendum, inclus ceux qui ont l’intention de voter oui au traité ! Dire que le résultat est perdu d’avance est destiné a créer un écran d’indifférence et de resignation qui facilite les abscences le jour du vote du parlement et les petites lachetés individuelles. Elle s’appuie sur l’immense reserve d’inertie de la gauche d’opinion. Car pour cette gauche canapé, d’une façon générale, à l’heure où il faut cesser de zapper pour faire quelque chose de concret, tout est moche, tout est nul, la France est à la traine, les politiques sont pourris et rien ne vaut la peine d’être commencé puisque tout est déjà joué. On connaît. La vérité est la suivante :

Le référendum est à notre portée. Si tous les parlementaires de gauche votent contre la réforme de la Constitution française qui est nécessaire avant de pouvoir ratifier le traité, il manque huit voix pour faire la minorité de blocage des deux cinquième en congrès du parlement qui obligerait le président à recourir au référendum. Huit voix. Est-ce impossible à trouver ? Il y a eu 15 parlementaires souverainistes à droite lors du précédent référendum. Et il y a 30 centristes entre les deux assemblées parmi lesquels tous ne sont peut-être pas prêts à renier la parole donnée pendant l’élection présidentielle. Le démarchage de chaque parlementaire est donc la tache concrète à accomplir pour les gens qui ont des convictions au-delà du cercle de barbelés qui entoure leur fauteuil de téléspectateur ou de leur addict à « face- book » (on peut aussi rejoindre la pétition par cette porte là d’ailleurs)..

On me dit parfois, « tu as raison, c’est très important mais, chez nous, on prépare les municipales ». Et moi je demande : en quoi est-ce contradictoire ? N’est-ce pas au contraire une manière d’affirmer le sérieux de son engagement pour davantage de démocratie ? Quand tant de bons esprits vont promettre à tous de la démocratie participative « en veux- tu/en-voila) pour choisir la couleur des bordures de trottoirs et le menu des repas à la cantine scolaire, que faudrait-il penser de ceux qui refuseraient à leur concitoyens de dire leur mot sur l’Europe d’où viennent 80 % des lois qui s’appliquent à eux ? La campagne pour le référendum est un révélateur au delà de la question européenne. Le candidat local qui ne veut pas du référendum national est celui qui sera demain le féodal local sachant mieux que tous les autres ce qui est bon pour eux. Que vaut un candidat local qui se montre indifférent à la démocratie de son pays ? Les indifférents d’aujourd’hui sont suspects.


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